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Arménie de 1995 à 1999 : Histoire

Publié le 25/12/2018

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En juillet 1995, les élections remportées par le parti au pouvoir sont contestées par les observateurs internationaux, le principal parti d’opposition n’ayant pas eu l’autorisation de se présenter.

 

La nouvelle Constitution, approuvée

 

par référendum, prévoit un régime présidentiel fort, avec un président de la République élu au suffrage universel pour cinq ans, pour deux mandats consécutifs au maximum, et bénéficiant de pouvoirs étendus. La mise au pas des opposants et des

 

médias permet l’élection aisée, le 22 septembre 1996, du président sortant, Levon Ter Petrossian. Cependant, sa victoire (51,8 % des suffrages, mais un taux d’abstention de 50 %) est contestée par l’opposition, et des manifestations dégénèrent en émeutes, qui sont sévèrement réprimées. Critiquées par la communauté internationale, les autorités donnent finalement des signes d’ouverture. Ainsi, l’ambassadeur à Londres, Armen Sarkissian, un modéré, remplace à la tête du gouvernement Hrant

 

Bagratian qui, depuis février 1993, a mené les réformes structurelles aux conséquences sociales impopulaires. La révocation du très puissant et très contesté ministre de l’intérieur, Vano Siradeghian, nommé à la tête de la mairie d’Erevan, ainsi que des mesures annonçant la légalisation du parti Dachnaktsoutioun, visent également à apaiser les esprits. En février 1997, la nomination comme Premier ministre du président de la République autoproclamée du Karabakh, Robert Kotcharian, peut être considérée comme un nouvel effort de Levon Ter Petrossian pour retrouver une popularité en baisse. Mais les deux hommes s’opposent très vite au sujet du conflit au Karabakh et, sous la pression conjuguée des communistes et des nationalistes, le président doit

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« L'arrivée au pouvoir de Robert Kotcharian marque une rupture par rappo rt à la politique conciliatrice sur la question du Karabakh menée par son prédécesseur Levon Ter Petrossian.

© Martin Shahbasian/Reuters/ MaxPPP d ég énè re nt en émeutes, qui sont sé vère ment réprimé es.

Critiquées par la communauté internationale, les autorités donnent finalement des signes d'ouverture.

Ainsi, l'ambassadeur à Londres, Armen Sarkissian, un modéré, remplace à la tê te du gouvernement Hrant Bagratian qui , dep uis février 1993, a mené les réformes structurelles aux co nséq uenc es sociales impop ul aires .

La révocation du très puissant et très contesté ministre de 1 'Intérieur, Yano Siradeghi an, nommé à la tête de la mairie d'Erevan, ainsi que des mesu res annonçant la lé ga lis ation du parti Dachnaktsoutioun, visent également à apaiser les espr its .

En février 1997, la nomination comme Premier ministre du président de la République autoprocla mée du Karabakh, Robert Kotcharian, peut être considérée comme un nouvel effort de Levon Ter Petrossian pour retrouver une po pula rit é en baisse.

Mais les deux hommes s'opposent très vite au sujet du conflit au Karabakh et, sous la pressi on conjuguée des communistes et des nationalistes, Je président doit démissionner au début de l'année 1998.

En effet, Kotcbarian veut engranger les bénéfices des victoires militaires des Arméniens du Karabakh, victoires qui leur ont permis d'établir une continuité territoriale entre leur région et 1 'A rm éni e, tandis que Levon Ter Petrossian est partisan d'un co mp romi s permettant d'en finir avec un conflit qui contribue à l'isolement du pays.

Malg ré un cessez-le-feu en vigueur depuis mai 1994, la définition d'un plan de paix, la composition et le commandement des forces d'intervention, le corridor de Latchine et, surtout, le statut du Haut-Karabakh et les moyens d'assurer la sécu rité de sa population restent des questions en suspens.

Face à Bakou qui, outre un blocus organisé de concert avec la Turq uie, utilise l'atout du pétrole pour obtenir le soutien des pays occidentaux intéressés par les ressources de la mer Caspienne, Erevan connaît" un isolement international croissant.

La question du Karabakh reste, par aillews, une arme aux mains de la Russie pour maintenir son influence régionale.

Certains an aly st es estiment même que Je dép art de Levon Ter Petrossian est la conséquence de 1 'attitude de Moscou qui table sur la reprise du conflit du Haut-Karabakh pour freiner les grands projets pétrol iers éch appan t à son contrôle, tels que l 'o léo du c, in aug uré en 1999, reliant Bakou au po rt géo rgie n de Soupsa, sur la mer Noire.

Privilégiant le sentiment nationaliste des Arméniens, Kotcharian refuse en effet le pla n de paix par é tape s proposé par I'OSCE, qui subordonne Je statut du Karabakh à la restitution des territoires pris par les Arméniens, mais envisage une né goc iati o n globale entre Stepanakert (capitale du Karabakh) et Bakou -une intransigeance qui peut inquiéter la com mun auté internationale.

En octobre 1999, la sanglante prise d'otages dont la Chambre des députés fut le théâ tre et l'ass assin at du Premier ministre révèlent la profondeur de la crise politique, économique et sociale que traverse Je pays.. »

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