Aristote - Discours sur les femmes
Publié le 02/12/2013
Extrait du document


«
fondement de la citoyenneté puisqu'avec la loi de Périclès de 451 avant J.C., pour être
reconnu citoyen, il faut être né d’un père citoyen mais aussi d’une mère citoyenne.
Ainsi, les femmes donnent la vie et transmettent aussi la citoyenneté dans les cités
grecques.
Il faut toutefois distinguer différentes catégories de femmes telles que les
courtisanes (souvent métèques, cultivées et libres) ou encore les prostituées (esclaves
ayant un faible statut).
Mais le texte s'intéresse principalement aux femmes mariées
légitimes et Athéniennes de naissance.
A la ligne 1 il est écrit que " Aussi bien la communauté de vie de l'homme et de la
femme est-elle le plus dans l'ordre de la nature.".
Ainsi pour convaincre les femmes de
leur « infériorité », les hommes ont justifié le patriarcat comme un ordre naturel décidé
par les dieux.
Puisque à la ligne 2 " Ainsi les dieux dans leur prévoyance ont-ils organisé
la nature de l'homme et celle de la femme en vue de leur vie commune.".
En effet cette
phrase fait référence au mythe fondateur de Pandora la première femme.
Dans la
mythologie, l’Âge d’Or correspond à une période où les hommes et les Dieux étaient sur
le même plan d'existence (jeunesse éternelle, pas de travail ...).
Les femmes n'existaient
pas mais Zeus (dieu souverain de l'univers) décida de définir une place aux Hommes.
Il
chargea le titan Prométhée de définir le partage mais ce dernier s'est joué de lui
conduisant ainsi à la colère de Zeus qui créa la première femme : Pandora.
Elle
représente donc la mortalité de l'homme puisque sans femmes, le cycle de la vie n’existe
pas.
Les dieux vont donner à cette première femme la séduction, la beauté et le charme
mais également le mensonge et la colère à l'image du mythe.
Avec ce mythe, la reproduction fait partie de la vie terrestre puisque c'est par la femme
que l'homme obtiendra une descendance.
La vie de couple est donc une nécessité pour
l'homme.
Tout ceci représente le paradoxe de la place des femmes puisque Pandora est
une pièce rapportée mais aussi une création divine qui porte l'avenir de l'homme.
Toutefois les Grecs considéraient le rôle des femmes dans la procréation comme minime
puisque cette dernière n'est qu'un "ventre" passif et seul la semence masculine est
porteuse d'attribut de fécondité.
Dans la conception des sexes d'Aristote, l’homme
domine par ses attributs masculins (force, virilité, domination) la femme est réduite à
des atouts de douceur, faiblesse, obéissance et soumission.
Ainsi pour Aristote à la ligne
4 : "La nature a créé un sexe fort et un sexe faible".
En effet la distinction sexuelle est
une donnée de la nature que l’on ne discute pas.
De fait, la femme est par essence
inférieure mais indispensable à la survie de l’homme.
L’inégalité des sexes, et par ce fait
l’infériorité des femmes provient, selon lui, d’un défaut par nature, celui de ne pas
posséder la semence.
Selon Aristote, être capable de penser c'est être par nature apte à commander.
Pour lui ce sont des traits que seuls les hommes se transmettent entre eux.
La place de la
Page 2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Discours sur l'éducation des femmes CDL
- Commentez la tirade de Dorante dans La Critique de l'École des Femmes (1663, sc. 6) : »Vous êtes de plaisantes gens avec vos règles, dont vous embarrassez les ignorants et nous étourdissez tous les jours. Il semble, à vous ouïr parler, que ces règles de l'art soient les plus grands mystères du monde; et cependant ce ne sont que quelques observations aisées, que le bon sens a faites sur ce qui peut ôter le plaisir que l'on prend à ces sortes de poèmes; et le même bon sens qui a fait aut
- Le discours (logos) sert à exprimer l'utile et le nuisible, et, par suite aussi, le juste et l'injuste. Aristote, La Politique I, 2, 1253 a. Commentez cette citation.
- Le syllogisme est un discours dans lequel, certaines choses étant posées, quelque chose d'autre que ces données en résultent nécessairement par le seul fait de ces données. Aristote, Organon, Livre II. Commentez cette citation.
- « Qui peut le plus peut le moins » ARISTOTE