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Aristide Briand

Publié le 27/02/2008

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Le «pèlerin de la paix». Le 30 juin 1930, Aristide Briand décide d'évacuer la Rhénanie quatre ans avant la date prévue. Le même jour, il fait parvenir à vingt-sept gouvernements européens un mémorandum sur l'organisation d'un régime d'union fédérale européenne. Mais en 1931, lors des élections à la présidence de la République, les parlementaires lui préfèrent le nationaliste Paul Doumer. Briand, prix Nobel de la paix en 1926, meurt en 1932, âgé de 70 ans. Aristide Briand s'illustre d'abord dans le journalisme; il dirige L'Ouest républicain, avant d'entrer dans La Lanterne où il rédige une rubrique des travailleurs. En 1901, il est secrétaire du parti socialiste, dont il est, avec Jaurès, le cofondateur. Il pense que la grève générale est seule à même d'assouplir les positions du patronat. Mais, peu à peu, il semble s'orienter vers une attitude réformiste.
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« Né en 1862, Aristide Briand est avocat de formation.

Militant socialiste dans sa jeunesse, il défend les syndicalistes devant les tribunaux.

En 1902, Briand est élu député.

En 1905, ses talents de juriste lui valent d'être nommé rapporteur de la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

En 1906, Briand rompt avec le parti socialiste.

C'est le début d'une longue carrière politique: de 1906 à 1932, Briand sera onze fois prési­ dent du Conseil et 25 fois ministre.

De 1925 à 1932, il dirigera sans discontinu le ministère des Affaires étrangères.

Ministre de l'Intérieur en 1910, Briand brise la grève des cheminots en les mobilisant.

Pour sa défense, l'ancien militant socialiste argue:« Voyez mes mains, pas une goutte de sang.

» Durant la Première Guerre mondiale, Briand se rallie à l'Union sacrée.

Il est président du Conseil lors de la bataille de Verdun.

Dans l'entre-deux­ guerres, Briand incarne la politique étrangère de la France.

Conscient de la faiblesse relative de la France, Briand se fait l'artisan d'un rapproche­ ment entre la France et l'Allemagne .

En 1921, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, Briand fait occuper trois villes alle­ mandes afin de forcer l'Allemagne à accepter le montant des réparations qu'elle doit verser à la France.

En 1923, Briand approuve l'occupation de la Ruhr par les troupes françaises.

Par la suite, il va se montrer plus conci­ liant.

En octobre 1925, Briand parvient à conclure le traité de Locarno, par lequel l'Allemagne reconnaît ses frontières occidentales avec la France et la Belgique.

Berlin renonce ainsi définitivement à l'Alsace­ Lorraine.

En outre, Paris et Berlin signent un pacte de non-agression.

L'année suivante, en guise de remerciements, la France patronne l'entrée de l'Allemagne à la SDN.

Son action en faveur du rapprochement franco­ allemand vaut à Briand de se voir décerner le prix Nobel de la paix en 1926.

Briand est à l'origine du pacte Briand-Kellogg, mettant« la guerre hors­ la-loi ».

Ratifié le 27 août 1928 par 60 pays, dont les Etats-Unis, l'Allemagne, l'URSS, l'Italie, la France, le japon, la Grande-Bretagne et la Chine, le pacte ne prévoit pourtant pas de mesures coercitives à l'en­ contre des pays reniant leurs engagements.

Rétrospectivement, on s'est beaucoup moqué de l'idéalisme naïf du pacte Briand-Kellogg.

A l'origine, Briand cherche à amener les Etats-Unis à participer à la sécurité collec­ tive en Europe .

Son dessein est de nouer une alliance stratégique avec Washington par un pacte bilatéral.

Réticent à impliquer son pays dans les affaires européennes, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Kellogg, dénature considérablement le traité initial en l'élargissant multilatéralement à tous les pays du monde.

En 1929, Briand parvient à un accord avec l'Allemagne sur le règlement des réparations, patronné par les Etats-Unis (plan Young) .

En contrepartie, la France évacue la Rhénanie de façon anticipée.

La même année, Briand lance devant. »

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