Arabie, Turquie, Chypre, Liban, Israël en 1970 (géographie physique)

« La loi religieuse islamique est la loi du pays et il n'existe une constitution que depuis 1958; elle étabit quelques conseils consultatifs dans les villes et les tribus, mais les membres en sont choisis ou acceptés par le Roi qui dispose donc de pouvoirs très étendus.

Parmi les Etats de la périphérie, le Yémen, en bordure de la Mer Rouge, est un des plus peuplés (4,5 millions h.

pour 190 000 km2) enc ore que l'on dénombre entre 500 000 et un milli on de Yéménites dans les pays voisins.

La capitale, Sana est la ville la plus impor­ tante (80 000).

A la mort de l'Imam (1962) un groupe d'officiers, soutenus par l'Egypte, pro­ clama la République; mais les tribus royalistes aidées par l'Arabie Séoudite résistèrent vigou­ reusement.

En 1970, les deux partis ont déposé les armes, mais les 8 années de guerre civile auront été bénéfiques car des réformes ont été annoncé e s et le pays bénéficie de diverses aides extérieures.

Au-delà du Yémen et jusque dans le golfe Persique se succèdent une série d'Etats souvent minu scules et plus ou moins soumis à l'in­ fluence britannique, protectorats, anciens pro­ tectorats ou anciennes col onies.

On trouv e d'abord, autour de l'ancienne colonie d'Aden, la Fédération d'Arabie du Sud avec Al Ittihad pour capitale fédérale.

Elle a pris en 1962, la succession de la Fédération des Emirat s Arabes du Sud.

Elle comporte aujourd'hui 17 membres et s'étend sur 160 300 km2, peuplés par environ 900 000 h : popu­ lation arabe à 100 pour 100, sauf à Aden où l'on compte de nombreux Indiens et des Soma­ liens.

La population d'Aden est évaluée à 230 000 h.

C'est la seule ville importante de la Fédération.

Au-delà, les sultanats d'Oman et de Mascate, protectorats britanniques, couvrent 212 000 km2, mais n'ont que 750 000 h, le plus souvent des ruraux puisque Mascate, la capitale, n'a pas tout à fait 7 000 h.

tandis que la plus grande ville , Matrah, en compte environ 15 000.

Les pays de la péninsule arabique peuvent se diviser en deux groupes : ceux qui partici­ pent aux richesses pétrolières du Golfe Persi­ que et ceux où l'or noir n'a pas jailli et qui, continuent à vivre d'une façon misérable.

L'agriculture n'est souvent qu'une agricul­ ture d'oasis, sauf dans les montagnes du Sud­ Est et dans les collines d'Hadramaout, un peu plus humides (l'Arabie heureuse des Anciens) où le·s agriculteurs sédentaires réussissent à vi­ vre en cultivant des champs en terrasses accro­ chés au flanc de la montagne.

L'aridité du cli­ mat fait que millet et sorgho sont parfois plus cultivés que le blé; mais ces pays impor­ tent 3 fois plus de céréales qu'ils n'en produi­ sent.

Le café (Moka) qui fit la réputation de ces régions est en déclin et sur des exporta­ tions mondiales de l'ordre de 2 750 000 t, l'Ara­ bie tout entière n'intervient pas pour 9 000 t.. »