Arabie Saoudite de 1980 à 1989 : Histoire
Publié le 01/12/2018
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Puissance régionale incontestée, l’Arabie Saoudite, qui dispose de ressources financières considérables, poursuit son programme de développement sans cependant libéraliser son régime. Face à l’évolution des échanges internationaux et à la menace proférée
par le Nigeria de procéder unilatéralement à une diminution du prix du pétrole (pour faire face à la concurrence britannique), le chef du gouvernement saoudien, l’émir Abdallah, convainc le 14 mars 1983 les autres membres de l'OPEP de procéder à une réduction du prix du
baril, fait unique depuis la création de cette organisation en 1960, et de plafonner leur production. Mais sous l’effet conjugué de la baisse de la demande de pétrole, de la chute du prix du brut et de la baisse du dollar, l’Arabie Saoudite connaît une grave crise à partir de 1985 et engage un programme d'austérité.
Sous l'impulsion du ministre saoudien du pétrole, le cheikh Ahmed Zaki Yamani. les membres de l'OPEP optent, en décembre 1985 pour une guerre des prix. Tous les quotas auxquels étaient soumis les pays producteurs, dans l'espoir de pénaliser le régime de Téhéran qui aurait pu profiter d’une flambée des prix et d'inciter Washington à adopter des mesures de représailles contre le régime des ayatollahs, sont dépassés. À la suite de la fixation en décembre 1986 par l’OPEP

«
programme
d'austérité.
Sous l'impulsion du ministre saoudien
du pétrole.
le cheikh Ahmed Zaki
Yamani.
les membres de l'OPEP
optent, en décembre 1985 pour une
guerre des prix.
Tous les quotas
auxquels étaient soumis les pays
producteurs.
dans l'espoir de pénaliser
le régime de Téhéran qui aurait pu
profiter d'une flambée des prix et
d'inciter Washington à adopter des
mesures de représailles contre le
�égime des ayatollahs.
sont dépassés.
A la suite de la fixation en décembre
1986 par l'OPEP de prix et de quotas,
la situation s'améliore.
mais un
nouveau dépassement des quotas de production
fait chuter le prix en 1988.
En mai 1988, l'Arabie Saoudite refuse
de signer un accord avec les pays
indépendants producteurs de pétrole
réunis sous le sigle NO PEP (non
OPEP), concernant une nouvelle
fixation de quotas, de crainte de voir
remise en cause sa suprématie dans un
organisme élargi à vingt membres.
Redoutant qu'une victoire de l'Iran
face à l'Irak n'entraîne un soulèvement
des populations chiites du pays et
surtout que l'imam Khomeiny ne
vienne contester l'autorité de l'émir au
sein du monde arabe, l'Arabie
Saoudite réaffirme ses orientations
modérées et prend position pour l'Irak,
cherchant aussi à orienter sa
politique pétrolière.
À la suite des violents affrontements
en juillet 1987 à la Mecque entre
Iraniens et les agents de sécurité
saoudiens, qui font selon Riyad 402
morts et selon Téhéran 649 blessés, la
tension croît entre les deux pays.
En
représailles, les ambassades d'Arabie
Saoudite et du Koweït à Téhéran sont
mises à sac le ler août 1987.
Réunis à
Amman en novembre, les principaux
membres de la Ligue arabe
condamnent le régime iranien et
renouert les relations diplomatiques
avec l'Egypte..
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