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Antoine Coysevox est agréé à l'Académie

Publié le 29/08/2013

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Le 11 avril 1676, à l'âge de trente-cinq ans, Antoine Coysevox est reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture et, le même jour, nommé professeur adjoint. A son grand désarroi, cela l'oblige à quitter Lyon, sa ville natale bien-aimée, où il s'est installé après une quinzaine d'années passées à Paris et en Alsace. Cette promotion est pourtant une grande chance pour sa

carrière, car elle va lui permettre d'obtenir des commandes royales et princières. Pendant qu'il va asseoir durablement sa renommée, il va très vite devenir l'un des sculpteurs préférés de

Louis XIV.

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« UNE BRILLANTE CARRIÈRE Pour un homme qui ne court pas après les honneurs et a même cherché à les éviter, la carrière officielle d'Antoine Coysevox est exemplaire.

Nommé adjoint au recteur de l'Académie royale de peinture et sculpture le 29 avril 1690, il accède au poste de recteur 30 octobre 1694.

Le 27 avril 1698, Louis XIV lui octroie un brevet de logement au Louvre , signe de grande faveur.

Puis l ' Académie le nomme directeur le 24 juillet 1702, fonction qu 'il exerce jusqu'au 30 juin 1705, avant de devenir chancelier le 19 décembre 1716, à l 'âge de quatre-vingts ans .

Antoine Coysevox s'éteint à Paris le 10 octobre 1720, loin de la Cour; entouré de sa nombreuse famille , des douze enfants nés de son second mariage, et de ses élèves, ses neveux, les frères Guillaume r· et Nicolas Coustou , et Jean-Louis Lemoyne.

du roi et exécute quelques travaux pour le Louvre .

Mal­ heureusement, le décès de sa jeune épouse quelques mois après leurs noces met un coup d'arrêt à un début de carrière prometteur .

Le cha­ grin fait fuir l'artiste, qui quit­ te Paris pour Strasbourg, où il travaille pour le cardinal de Furstenberg au décor du pa­ lai s de Saverne .

En 1671, après quatre années passées en Alsace, il regagne Paris ; mais, trop de mauvais souve­ nirs s'attachant à cette ville, il préfère s'installer à Lyon .

C'est pourquoi sa nomination à l'Académie royale de pein­ ture et de sculpture, le 11 avril 1676 , est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle .

Finalement, en 1677, Coyse­ vox revient définitivement à Paris, où il est nommé profes­ seur de l'Académie, ce qui représente un véritable hon­ neur.

L'année suivante, il con­ vole en secondes noces avec Claude Bourdy, sœur du sculpteur lyonnais Pierre Bourdy, qui demeure comme lui aux Gobelins, où sont logés les artistes travaillant pour les chantiers royaux .

Commence alors une période à la fois heureuse et féconde : submergé de commandes, l'artiste a du mal à toutes les honorer.

Le triomphe du baroque Dès 1679 , Coysevox travaille à Versailles, lieu de ses plus grands succès .

Il réalise un premier groupe de statues destiné à l'avant-cour et aux jardins.

Il tente de reprendre la manière classique du sculp­ teur François Girardon, dont les œuvres décorent tout le château, mais ce style ne lui convient pas : le résultat est relativement lourd et sans vie .

Lorsque la décoration du se­ cond aménagement du palais est mise en route , en particu­ lier celle de la galerie des Gla­ ces et de l'escalier des Ambas­ sadeurs, l' artiste décide de faire confiance à son talent, de laisser s'exprimer les particu­ larités de son style.

Son esprit inventif , son amour des riches matériaux et sa virtuosité technique font alors mer­ veille, d 'autant qu 'il s' entend parfaitement avec l'architecte Jules Hardouin-Mansart , en charge du chantier .

Le chef-d 'œuvre de Coysevox est le bas-relief en stuc du salon de la Guerre à Ver­ sailles , Louis XIV victorieux.

L'es­ prit baroque avec lequel il a traité le sujet, les mouve­ ments accentués dans la vio­ lence de l'action plaisent par ­ ticulièrement au Roi-Soleil , qui finit par se lasser du clas­ sicisme qu 'il a tant apprécié auparavant.

Fort de ce succès, le sculpteur se consacre aux bustes de grands personnages, auxquels il apporte sa touche baroque personnelle .

Ceux du roi et des dignitaires de la Cour composent entre liberté et classicisme, au contraire de ceux de ses amis, auxquels son goût pour la pénétration psychologique et le naturalis­ me de la facture donnent un caractère très intime qui préfi­ gure le XVIII" siècle .. »

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