Anschluss

« De l'assassinat du chancelier Dollfuss à l'entrée des troupes allemandes en Autriche 25 juill.

1934 11 juill.

1936 12 février 1938 19 février 1938 23 février 1938 5 mars 1938 9 mars 1938 Garantie de Hitler sur la souveraineté autrichienne Entrevue entre Hitler et Schuschnigg à Berchtesgaden fABSORPTION DE fAUTRICHE À l'endroit de l'Autriche, le chancelier allemand Hitler nourrit un seul objectif : le rattachement du pays qui l'a vu naître à l'Allemagne .

Pour autant il lui faut trouver un « argument • de telle sorte que le sort de l'Autriche devienne un problème allemand .

C'est la situation de •l'opposition nationale • -une formule dèsignant les nazis ou les sympathisants nazis autrichiens - qui va servir de levier .

Après avoir obtenu, au terme d 'une intense campagne de harcèlement et de pression , du chancelier autrichien Kurt von Schuschnigg qu'il leur offre des postes de choix dans l'appareil d'État Hitler n'a de cesse d'exiger de Vienne d 'autres concessions.

Parallèlement les nazis autrichiens, financès et encouragès par Berlin, s'emploient à faire monter la pression dans la rue.

Depuis 1937, les attentats à la bombe sont quasi quotidiens .

En janvier 1938, la police viennoise met la main sur des documents paraphès par Rudolf Hess , l'envoyé de Hitler, démontrant que des nazis autrichiens s'apprêtent à déclencher une révolte au printemps .

L'armée allemande n'aurait eu qu'à intervenir pour «éviter que le sang allemand ne lOt versé par des Allemands • .

Hitler envisage même l'assassinat de son ambassadeur à Vienne, Franz von Papen, dans le cadre d 'une manifestation antiallemande, pour justifier l'absorption de l'Autriche dans le Reich.

L'organisation des troubles est en tout point conforme aux vœux de Hitler .

le fruit est mOr et le chancelier allemand n'aura qu'à le cueillir.

L'AUTRICHE DES ANNÉES 1930 LA POUffiQUE DE DoWUSS • la crise économique qui secoue l'Autriche au milieu des années 1920 favorise l'apparition de nouvelles formations politiques dont beaucoup militent en faveur du rapprochement avec l'Allemagne .

Créée en 1926, la revue Der Anschluss fait écho à cette tendance .

Quatre ans plus tard , les nationaux-socialistes autrichiens font partie intégrante du paysage politique.

Parallèlement les « Heimwehren •.

des milices qui avaient été créées après 1918 pour lutter contre les Slaves dans les régions contestées, dirigent dèsormais leur combat contre les mouvements ouvriers.

Quant aux socialistes, ils ont constitué des milices ouvrières groupées dans la ligue de défense républicaine (Republikanisher Schutzbund) .

Les heurts sont fréquents.

• lorsqu'il arrive à la tête du gouver-nement en mai 1931 , le social-chrétien E11~/ht1 Dollfrlss veut mener la lutte contre les socialistes et les nazis.

En juin 1933, il interdit le parti nazi, puis, en février 1934 , lors des émeutes qui secouent linz et Vienne, il anéantit par la force le Schutzbund et dissout le parti social-démocrate .

L'ASSASSINAT DE 00WUSS ET LA CONSTITUTION DE 1934 • le 1" mai 1934, Dollfuss , soucieux de renforcer son pays et d 'asseoir son autorité, promulgue une nouvelle Constitution dont les principes sont directement inspirès du fascisme et des préceptes sociaux des encycliques de léon Xlii.

le parti chrétien -social et les KUIJ VON SCHUSCHNIGG • Après avoir participé à la Première Guerre mondiale.

Kurt von Schuschnigg entre au Parlement autrichien en 1927 .

Partisan de l'lndépendanœ de la République d'Autriche, il fonde et commande les Oslm4rlcische Sturmcharen, une organisation patriotique chargée de défendre cette indépendance .

• Hostile au marxisme et fascisant Schuschnigg est ministre de la Justice à partir de 1932 et de l'Éducation de 1933 jusqu'en 1934 .11 ne fait rien pour adoucir la terrible répression qui s'abat sur les ..-....sen février 1934 .

.~ 11 mars 1938 12 mars 1938 Durcissement de Hitler Annonce par Schuschnigg d'un référendum Fermeture de la frontière austro-allemande Entrée de la Wehrmacht en Autriche Heimwehren constituent les piliers L'ACCORD DE lUJUfT 1936 la nation allemande .

il lui reproche du nouvel État autrichien.

• Le revirement de Mussolini joue d'avoir maintenu l'Autriche dans • Le 25 juillet 1934, Dollfuss est un rôle déterminant dans la marche la Société des Nations alors que assassiné lors d'une tentative de à l'Anschluss.

En effet le Duce l'Allemagne a choisi de s'en retirer .

coup d'État conduite par les nazis ; réussit à convaincre Schuschnigg Face à Schuschnigg littéralement toutefois, le putsch échoue en raison que le rapprochement italo-allemand abasourdi , Hitler se lance dans un de l'oppositio n de Mussolini à ne permet plus une attitude rigide monologue enflammé, criant que la tout rapprochement de l'Autriche à l'égard de Berlin.

providence lui a rèservé la plus grande et de l'Allemagne .

• Un premier pas est fait avec la tAche qu'un Allemand ait dO accomplir • le nouveau chancelier, conclusion de l'accord du 11 juillet et que tous ceux qui ne coopéreraient le chrétien -social Kurt von 1936 par lequel l'Allemagne reconnaît pas seraient brisès.

Évoquant l'Italie Schuschnigg.

poursuit la politique la souveraineté autrichienne tout consentante , l'Angleterre indifférente, de rèsistance aux menées des en obtenant de l 'Autriche qu'elle se la France impuissante, Hitler rappelle nazis autrichiens .

définisse comme un État allemand.

qu'il a remilitarisé la Rhénanie • Mais la donne internationale Dans ce cadre, Vienne s'engage à en mars 1936 avec une poignée a changé .

D'une part Hitler conformer sa politique aux intérêts de bataillons.

D 'ailleurs, les Français renforce chaque jour son pouvoir, généraux du peuple germanique.

n'ont pas bougé .

Et maintenant il d'autre part l'Italie, qui s'est Parallèlement deux partisans de est trop tard: le Westwa/1 -la ligne rapprochée de l'Allemag ne, n'est l'Anschluss, Glaise Horstenau et Siegfried -est là pour les arrêter .

plus aussi ouvertement hostile à Arthur Seyss-lnquart entrent dans Schuschnigg a·t-il conscience que l'Anschluss.

Par ailleurs , il est clair le cabinet autrichien .

Les portes des Vienne est à une heure d'avion que les démocraties occidentales prisons s'ouvrent libérant 15 361 nazis.

de Munich ? Veut-il que la capitale ne sont guère enclines à s 'engager autrichienne • devienne un second dans un quelconque soutien m!W.11i!MI Madrid ? » Et de conclure que lui, à l'Indépendance de l'Autriche .

Hitler, «déteste la violence •.

mais Pourtant avec l'absorption qu'il règlera la question d'Autriche de l'Autriche, c 'est le cadre même • d'une manière ou d'une autre •.

des traitès issus de la défaite • Dans ses récits de ce tête-à-tête allemande de 1918 qui serait tragique , Schuschnigg essaie de mis à mal.

En 1919,le traité donner l'Impression d'avoir opposé de Saint-Germain a confirmé quelque rèsistance à Hitler.

En réalité , le veto déjà prononcé à Versailles il ne peut que se borner à poser contre l'Anschluss, obligeant la question suivante : «Quels sont la République autrichienne vos dèsirs concrets? • Ce à quoi le à rester indépendante .

chancelier allemand répond : «Nous en reparlerons cet après-midi».

• le 4 février 1938 Hitler confie à son ambassadeur à Vienne , VCNt Pt1~11, UN MtMOIANDUM SANS APPEL le soin de convoquer Schuschnigg • À l'Issue d 'un déjeuner exempt • Devenu chancelier après à Berchtesgaden .

Ce dernier pose de tensions, Hitler se retire, laissant l'assassinat de Dollfuss le 25 juillet comme condition que l'accord à son ministre des Affaires étrangères, 1934 , il obtienJ de l'Allemagne, de juillet 1936 ne soit pas remis Joachim von Ribbentrop, et à en juillet 1936 , la reconnaissance en question .

Von Papen le rassure von Papen , le soin de remettre de l'Indépendance de l'Autriche .

en l'Informant qu'il ne s'agit que d'en à Schuschnigg un mémorandum • En 1937 , aloo qu'li cumule la aplanir les difficultès d'application .

contenant les conditions sans appel direction du gouvernement avec • le 12 février , à 11 heures , le qu'li entend imposer à l'Autriche.

le poste de ministre de la Sécurité chancelier arrive au Berghof où • Selon ce texte, A111111r Seyss- publique , il doit faire face à une Papen le reçoit et l'Informe de la IIHflllllf montée en puissance des partisans prèsence de « quelques généraux » doit être de l'Anschluss.

Soumis à l'Intense lors de l'entretien prévu avec Hitler .

nommé pression qu'exerce alors Hitler , il Aucune question militaire ne devant ministre de ne peut s'opposer au rattachement être débattue, Schuschnigg commence l'Intérieur, de l'Autriche au Reich allemand.

à nourrir de vives inquiétudes.

les assassins • Alrêté en mars 1938, il est déporté • En prèsence de Hitler, la tonalité de Dollfuss en Allemagne , où il reste jusqu 'à de l'entrevue tourne rapidement seront la fin de la guerre .

à l'affrontement À Schuschnigg amnistiès et • Il tente alors une rentrée dans qui s'extasie sur la splendeur de les activitès la vie politique de l'Autriche , mais la vue sur les Alpes de Salzbourg.

nationales-socialistes de nouveau échoue , son passé soulevant de Hitler rétorque qu'il ne l'a pas fait autorisées.

De plus , l'armée nombreuses controverses .

venir« pour parler du panorama autrichienne est • invitée • à accueillir • En 1948, il s'exile aux ttats-unis et du temps qu'il fait» .

une centaine d'officiers allemands où, naturalisé américain, il • Un torrent d'Injures s'abat alors sur dans ses rangs.

Enfin , les économies est professeur à l'université le chancelier autrichien .

Hitler accuse et les monnaies doivent être de Saint-Louis jusqu'en 1967, Schuschn igg de mener une politique harmonisées.

Force est de constater année de son retour en Autriche, antiallemande, de poursuivre la où il meurt en 19n.

tradition des Habsbourg en divisant Nombre des membres du parti nazi autrichien en novembre 1938 , contre 43 129 au moment de l'Anschluss.

300000 Nombre de catholiques quiqufttent l'Église en protestation contre son ralliement aux autorités nazies déddéepar le cardinal T1leoclon! la•ltzer.

11000 Nombre de juifs autnchiens vivants à la fin de laguerre.

contre 185000 en 1938 .

Josef Bürckel. »