Analyse de documents Sujet : « Athènes et Rome :

« Et pour mieux faire accepter ce régime autoritaire aux citoyens romains, Dion Cassius explique que les anciennes magistratures républicaines auraient été conservées mais vidées de leur sens : « les magistratures régulièrement établies d ’après les lois su bsistent bien encore aujourd ’hui, [ …], ce qui n ’empêche pas que tout se règle selon le bon plaisir de celui qui est au pouvoir » (l.6 -7).

Ainsi, les citoyens pourraient s ’exprimer, voter par exemple, ce qui donne toujours au régime l ’apparence d ’une démocr atie républicaine ( « Res » / « Publica », les affaires du peuple, en latin) .

Mais en réalité, c ’est l ’empereur qui exerce le pouvoir.

Conclusion : Dans les deux cités , Rome et Athènes, le citoyen occupe certes une place centrale : il peut exprimer son choix, il participe à des élections ou peut être tiré au sort pour contribuer à l ’élaboration des lois. Mais, dans le cas d ’Athènes, q ui étaient ces citoyens ? De qui parle -t-on exactement lorsqu ’on dit que le peuple gouverne la cité d ’Athènes ? N’oublions pas que sur environ 300 000 habitants aux V -IVèmes siècles av.JC, seuls 15 % des Athéniens possé daient la citoyenneté.

Une infime minorité participait donc effectivement aux décisions de la cité.

Les non -citoyens (85 % de la population), composés des femmes, des enfants, des métèques (étrangers) et des esclaves ne possédaient aucun droit politique. Pour ce qui est du régime romain, il doit nous mettre en garde sur un point important : ce ne sont pas les apparences qui font la réalité du pouvoir.

Ce n ’est pas parce que le peuple peut voter qu ’il est souverain car le r ésultat du vote peut être « truqué » ou non respecté.

Ainsi, sous l ’empire romain, la célèbre devise ( « Senatus Populusque romanus », le Sénat et le peuple romains , en latin ) a été maintenue mais totalement vidée de son sens.

Contrairement au temps de la République, les lois et les magistratures n ’étaient alors plus aux mains du Sénat et du peuple, mais bien dans celles de l ’empereur.. »