Aménophis II succède à son père Thoutmosis III

« que prêtre sem attaché à Ptah, dieu de la ville.

Rekh­ mirê , vizir de Thoutmosis Ill, embarque auss itôt sur un na­ vire mouillé à Thèbes et part pour Memphis.

De son côté , le jeune pharaon , prévenu par des messagers, en fait autant et remonte le Nil.

Les deux hommes se retrouvent à Het­ sekhem, à une centaine de ki­ lomètres au nord de Thèbes.

Rekhmirê, accompagné de hauts dignitaires de la cour, offre alors à l' héritier du trône un bouquet de fleurs d'Amon, symbole de la dynastie qui se régénère comme les plantes.

A Thèbes , toute la population s'apprête à fêter son jeune souverain : «La joie envahit les serviteurs d'Amon, les ha­ bitants de la ville sont réunis et sont en liesse.

Tout le pays est heureux qui acclame le souverain du Double Pays .

On rend hommage à Horus au bras puissant.

Puisse Maât s'unir à son fils dans la vie et la force, le roi de Haute et Basse-Égypte, Aa-kheperou­ Rê ["les manifestations de Rê sont grandes"] .» Arrivé dans la ville aux Cent Portes, l e nouveau roi com­ mence par rendre hommage à son père vénéré : « Le roi de Haute et Basse - Égypte Aa­ kheperou-rê, fils de Rê, Amé­ nophis, a fait pour son père, le roi de Haute et de Basse -Égyp­ te, Men -kheper-rê, fils de Rê , Thoutmosis, un livre destiné à rendre glorieux son ba.

» Ce dernier geste d'un fils à l'égard de son père est attesté par la présence du Livre des Morts retrouvé près de la dé­ pouille de Thoutmosis Ill.

Pendant soixante- dix jours - le temps que dure la momifi­ cation - la vie politique s'in­ terrompt car Thèbes porte le deuil.

Une fois ce délai passé et le corps du défunt préparé comme il se doit par les prêtres embaumeurs, Améno­ phis Il prend la tête de l'inter­ minable procession , ponctuée par les lamentations ap­ puyées des pleureuses, qui mène le défunt dans sa de­ meure d'éternité de la Vallée des Rois.

C'est après les funérailles seu­ lement que le jeune pharaon se fait couronner officielle­ ment, dans l'allégresse géné­ rale.

Aménophis peut désor­ mais diriger le pays à sa guise.. »