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Aldo Moro assassiné par les terroristes des Brigades rouges

Publié le 26/03/2019

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Le 9 mai 1978, le corps de l'ancien Premier ministre italien Aldo Moro est découvert à Rome, dans le coffre d'une voiture. Par cet assassinat spectaculaire, les Brigades rouges, fondées en 1970, marquent leur intention de frapper au cœur même de l'État.

Le démocrate-chrétien Aldo Moro devant une affiche du groupe terroriste des Brigades rouges en 1978

Aldo Moro, personnage emblématique de la

 

Démocratie chrétienne italienne (DC). plusieurs fois président du Conseil, est enlevé le 16 mars 1978 à Rome alors qu'il se rend à la Chambre des députés pour participer à l'événement majeur dont il est le maître d'œuvre : le compromis historique, c'est-à-dire l'entrée du Parti communiste dans une majorité dirigée par le démocrate chrétien Giulio Andreotti.

 

Tuant son chauffeur et ses cinq gardes du corps, les Brigades rouges s'emparent du leader de la DC. En Italie, l'émotion est à son comble. Aldo Moro, 62 ans, personnage énigmatique et charismatique a consacré sa vie à la démocratie depuis 1944, date à laquelle ce professeur de droit, fils d'instituteurs du sud de la péninsule, participe à la création de la constitution de la nouvelle République. Inlassable serviteur de l'État, connu pour sa vie simple et ses incessants succès électoraux, il est l'homme de l'ouverture à gauche de son parti, dominant depuis un tiers de siècle.

 

Le jour de son enlèvement, ses geôliers entrent en contact avec la presse, annonçant qu'il sera traduit devant un tribunal populaire. Les terroristes d'extrême-gauche ne lui pardonnent pas le compromis historique avec les communistes d'Enrico Berlinguer et voient dans cette alliance un danger majeur pour leur idéologie révolutionnaire.

 

L'Italie vit alors une grave crise gouvernementale dans un contexte troublé par la violence terroriste, les révoltes étudiantes et l'inflation. Impuissant à résoudre ces problèmes, l'État voit se dégrader sévèrement son image internationale, ternie par son endémique instabilité. Aldo Moro, par son

alliance historique avec le PCI misez en œuvre pour sortir le pays de l'ornière, est ainsi une cible rêvée.

 

Dans les semaines suivantes, l'otage des Brigades rouges est au cœur des marchandages entre État et ravisseurs alors que se déroule à

« Le démocrate­ chrétien Aldo Moro devant une affiche du groupe terroriste des Brigades rouges en 1978 Aldo Moro assassiné par les terro ristes des Brigades rouges Le 9 mai 1978, le corps de l'ancien Premier ministre italien Aldo Moro est découvert à Rome, dans le coffre d'une voiture.

Par cet assass inat spect aculair e, les Brigades rouges, fondées en 1970, marquent leur intention de frapper au cœur même de l'État.

A ldo Moro, perso nnage emb lématique de la Dé mocr atie chrétienne ita lienne (DC).

plu sieur s fois président du Conseil, est enle vé le 16 mars 1978 à Rome alors qu'il se rend à la Cham bre des députés pour participer à l'évé nement ma jeur dont il est le maître d'œuvre : le compromis historique, c'est -à-dire l'en trée du Parti co mmu niste dans une majorité dir igée par le démo crate chrétien Giulio Andreotti.

Tuant son chauffeur et ses cinq ga rdes du corps, les Brigades rouges s'emparent du leader de la DC.

En Italie, l'émotion est à son co mble.

Aldo Moro, 62 ans, perso nnage énigmatique et charismatique a consacré sa vie à la démo cratie depuis 1944, date à laquelle ce profes seur de droit, fils d'ins titute urs du sud de la _péninsule, participe à la création de la constitution de la nouv elle République.

Inlassable serviteur de l' État, connu pour sa vie simple et ses incessants succès électoraux, il est l'homm e de l'ou verture à gauche de son parti, domin ant depuis un tiers de siècle.

Le jour de son enlè vement, ses geôliers entrent en contac t avec la presse, annonçant qu'il sera traduit devant un tribunal populaire.

Les terroris tes d'extrême- gauche ne lui pardonnent pas le compromis hi stor ique avec les commun istes d'En rico Berlingu er et voient dans cette allian ce un danger majeur pour leur idéologie révolu­ tionnaire.

L'Ita lie vit alors une grave crise gouvernementale dans un contexte troublé par la viol ence terroris te, les révoltes étudiantes et l'in fla­ tion.

Impuissant à résoudr e ces problème s, l'État voit se dégrader sévèrement son image internatio­ nale , ternie par son endémique in stabil ité.

Aldo Moro, par son all iance historique avec le PCI misez en œuvr e pour sortir le pays de l'ornièr e, est ainsi une cible rêvée.

Dans les semaines su ivantes, l'otage des Brigades rouges est au cœur des marchandages entre État et ravisseurs alors que se déroule à Le corps d'Aldo Moro retrouvé dans le coffre d'une 4L dans une rue de Rome Tur in, malgr é l'assassinat du juge Riccardo Palma, le procès de quin ze brigad istes.

Habile ment entretenu par les terroris tes, le suspense passe par la presse qui publie les commu­ ni qués des ravisse urs et les lettres d'Aldo Moro.

Fin mars, la libération des terroristes incul pés est exigée contre la libération du président de la DC.

La famille intervient, le pape Paul VI lance un appel aux ravisseurs.

Le gouvernement refuse de céder aux ultimatums des Br iga des rouge s alors que le social iste Bettino Craxi suggère une évas ion des prisonnier s pour fa cili ter l'épi logue.

Pendant ce temp s, le conte nu des lettres d'Aldo Moro, pers onnelle s ou di ctées par ses ravisseurs, sème l'émoi et le doute sur son état mental.

Fina lement, c'est l'échec.

Personnel politique et police sont vilip endés par une opinion publi­ que choquée et désabusée quand le corps de l'homme politique, criblé de balles, est retrouvé dans le coffre d'une voiture volée, garée sym boliquement à mi-chemin entre les sièges de la Démocratie chré­ tienne et du Parti commun iste.

Actions terroristes des Briga des rouges 17 septe mbre 1970 Sit-Siemens C'est par l'explosion d'une bomb e dans le garage du chef du pers onnel de la société Sit-Siemens que les brigades rouges signent leur premier attentat en septem­ bre 1970.

Dirigé notamment par Renato Cursio et Alberto Frances chini, le mouvement rév olutionnair e s'inspire des méthodes expérimentées par les brigades antifascistes lors de la guerre civile espagnole.

Au nom d'une révolution sociale contre le capitalisme et la bourgeoisie, ils commen­ cent par blesser aux jambes puis enlèvent et assassinent des personnali tés connues, notamment des juges, des journal istes et des chefs d'entreprises.

21 janvier 1979 Le procur eur Alessandri Malgré une première vague d'a rrestations, la série des attentats terroristes continue.

À Milan, l'assassinat du procu­ reur Emilio Alessandri est rev endiqué par les Brigades rouges.

Trois mois plus tard, un attentat à l'explosif a lieu au siège de la Démocratie chré tienne à Rome.

Bilan : un mort et deux blessés.

12 décembre 1980 Giovanni d'Urso Enle vé le 12 décembre 1980, le min istre italien de la Justice, Giovanni d'Urso, est enle vé par les Brigades rouges.

Sous la contrainte, ses ravisseurs réussissent à lui arracher les mesures que l' État comptait prendre pour la lutte contre le terrorisme.

Après ses aveux forcés, il est relâché le 15 janvier suivant.

17 décembre 1981 Le général Dozier Vice-chef d'état-major de l'Otan, le général de brigade américain James J.

Dozier, est enle vé à Vérone par les Bri­ gades rouges le 17 décembre 19 81.

À la suite d'une inter­ vention des unités anti­ terror istes, il est libéré à Padoue le 28 janvier 1982.

23 mars 1985 Le profe sseur Tarantelli Membre de la direction de la Confédération syndicale italienne (CISL), le profes seur Ezio Tarant elli est abattu à Rome le 23 mars 1985.

1978 Renato Curcio Le prof esseur Emilio Alessandri assassiné Justice Giovanni d'Urso après sa libération.

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