Albanie de 1900 à 1909 : Histoire
Publié le 30/12/2018
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Au début du xxe siècle, l’Albanie fait partie intégrante de l'Empire ottoman. Après le congrès de Berlin de 1878. qui a attribué au Monténégro certaines régions du nord du pays, l’affaiblissement continu de la domination ottomane dans les Balkans aiguise les ambitions territoriales des
grandes puissances. Tandis que l'Italie tente de consolider son influence économique, un accord conclu en 1897 entre la Russie tsariste et l'Autriche-Hongrie attribue à cette dernière la domination politique de l'Albanie en cas d'effondrement de l’« Homme malade de l’Europe». Cependant, au

«
maintenir
le stalll quo et choisissent
provisoirement d'aider l'Empire
ottoman.
Au printemps 1900, celui-ci
reçoit le soutien de la Russie pour
dissoudre la Ligue de Peja, principale
force autonomiste albanaise, qui a
succédé à la Ligue de Prizren en 1897.
Cette situation incite le patriote lsmaïl
Kémal, ancien fonctionnaire albanais
de l'Empire en exil, à opter pour une
action modérée visant à modifier la
Constitution afin d'obtenir pour son
pays une large autonomie.
En 1903, la
Russie et l'Autriche proposent à
l'Empire ottoman le programme de
Murzsteg dont le but est d'effectuer en
Macédoine des regroupements de
population par nationalités.
L'agitation
croît fortement: des mouvements
nationalistes bulgares, serbes et grecs
sèment la terreur et provoquent des
massacres.
En février 1905, l'écrivain
patriote Négovani est tué par des
nationalistes grecs.
En novembre 1905,
le Comité de Monastir décide de
développer l'agitation clandestine en
créant de nombreux comités locaux.
La première unité de guérilla est
formée en janvier 1906, luttant à la fois contre
les Grecs et contre les
Ül!omans.
En mars 1908, ces derniers
sont sévèrement accrochés à
Mashkullore et l'insurrection générale
menace.
Contrairement à lsmaïl
Kémal, certains responsables albanais
étaient depuis longtemps attirés par le
programme libéral et constitutionnel
des Jeunes-Turcs.
Les deux
mouvements s'entendent et réunissent
en juillet 1908 plusieurs milliers
d'Albanais en armes à Férizaj
(Férizoviq).
Dans le même temps,
plusieurs garnisons turques se
soulèvent dans la région de Monastir.
La menace d'une insurrection
généralisée contraint le sultan Abdui
Hamid II à rétablir la Constitution de
1876, puis à se démettre en faveur de
son frère, Mehmet V.
lsmaïl Kémal,
de retour en Albanie après huit ans
d'exil, ne peut empêcher les Jeunes
Turcs d'obtenir la majorité au
Parlement lors des élections.
Il fonde
peu après le parti Ahrar («les
Libres»).
réunissant des patriotes de
différentes nationalités.
L'Empire est
désormais gouverné de fait par les
Jeunes-Turcs.
Ceux-ci, se tournant alors
contre leurs alliés de la veille,
renforcent le pouvoir central de
Constantinople et augmentent les
impôts en Albanie.
Cette mesure
entraîne, au printemps 1909, la reprise
des soulèvements armés.
Cependant,
les principaux responsables albanais
craignent une intervention de
l'Autriche-Hongrie, qui vient
d'annexer la Bosnie-Herzégovine.
Choisissant la lutte politique, ils se
réunissent en congrès à Monastir en
novembre 1908 pour un débat sur les
questions d'instruction publique et de
culture, le seul permis par
l'administration ottomane.
Le congrès
décide d'adopter l'alphabet latin pour
la langue albanaise, et non l'alphabet
arabe demandé par l'Empire.
Cette
décision est confirmée au congrès
d'Elbasan en novembre 1909.
Peu de
temps après, en décembre, la première
école secondaire albanaise ouvre ses
portes dans cette ville.
Michel GIRAUD.
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