Al-Andalus
Publié le 13/04/2012
Extrait du document
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dans les épisodes impériaux d’al-Andalus, avec les pouvoirs Berbères des Almoravides et des
Almohades du Maghreb.
C’est là enfin qu’est décrit la « fin d’un monde », avec l’éveil
chrétien qui sonne la fin de l’hégémonie de l’Espagne musulmane qui s’éteint avec éclat,
illustré par le grandiose du Royaume Nasride de Grenade avec son incontournable Alhambra.
Le livre s’achève sur une conclusion qui fait écho et répond à l’introduction, où l’auteur
dépasse sa chronologie et nous emporte en ces temps ou les rôles s’inversent, où les
musulmans, d’abord mudéjares (musulmans sous dominations chrétiennes) puis morisques
(musulmans contraint à la conversion), passent sous le joug de l’hégémonie chrétienne
jusqu’à leur expulsion officielle en 1609.
L’auteur choisit donc pour une période si longue de
sept (voire huit) siècles d’histoire, une écriture basée sur approche chronologique définie par
ses grands évènements, qui prennent vie grâce à des anecdotes soigneusement choisies.
L’ouvrage contient aussi en annexe une chronologie qui reprend les dates importantes et où
l’on retrouve également les grands noms de l’Espagne musulmane ainsi que quelques cartes
pour nous familiariser avec l’étendue que fut le territoire d’al-Andalus.
Nous ne pouvons que souligner l’attachement que provoque en nous cet
ouvrage, grâce à une écriture acharnée et incontestablement assoiffée de vérité, bercée d’une
« objectivité » fasse à un sujet aussi passionnant que ce dernier.
En effet, P.
Guichard, comme
nous l’avons déjà vue, présente dans son étude les sources aussi bien arabes, longtemps
négligées que latines.
En effet l’auteur s’attarde sur la présentation des sources arabes, il nous
apprend qu’il n’y a pas d’écriture de l’Histoire avant le IX siècle.
Le modèle arabe étant basé
sur une tradition orale, on a d’abord eu conscience de l’importance de la mise à l’écrit par le
besoin de préserver la Parole révélée, le Coran, et par la suite les traditions prophétiques, les
Hadiths.
C’est enfin avec des auteurs du IX siècle tels que Tabari ou al Baladhuri que les
premières tentatives d’écriture de l’histoire naîtront.
Ces premières chroniques se présentent
sous forme d’annale, sans ordre chronologique.
P.
Guichard expose les différentes
controverses déjà suscitées chez d’autres historiens, offrant un aperçu des études préétablies
ce qui lui vaut une plus grande crédibilité dans son travail critique, car exploitant les
différents avis, ce qui n’accorde que davantage de crédit à sa propre approche historique.
Il
défend sans conteste la thèse de l’acculturation de la société andalouse tout le long de son
écrit.
Une société hispanique, admirative et qui s’imprègne très rapidement de la culture
arabo-musulmane.
Le pari n’était donc pas simple face au problème des sources, et c’est grâce à
son soucis et sa critique des sources historiographiques, exposant et exploitant au mieux ce
qui est disponible que l’auteur parvient à nous offrir une histoire qui nous semble fidèle à la
dite « réalité historique ».
Dans la première partie, les chapitres nous familiarisent aux conceptions
politiques et aux ambitions du Califat Omeyyade de Damas en place depuis la crise ( fitna) de
656-661, opposant ‘Ali et Muawiya, premier Calife de la dynastie.
C’est très tôt que les
aspirations expansionnistes de Damas apparaissent avec un intérêt particulier pour Byzance..
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