Afrique-occidentale française de 1950 à 1959 : Histoire
Publié le 13/12/2018
Extrait du document
Dans les huit territoires d'Afrique-Occidentale française (Côte-d'Ivoire, Guinée, Haute-Volta, Sénégal, Soudan, Dahomey, Mauritanie et Niger), l'aspiration à l'indépendance est de plus en plus sensible. La métropole cherche à entraver la formation des partis nationalistes, mais en vain. Ils sont représentés dans les huit territoires. Le parti le plus influent est le Rassemblement démocratique africain (RDA) mené par l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny. Celui-ci adopte une attitude de plus en plus modérée, entrant souvent en conflit avec le Guinéen Sékou Touré, vice-président du RDA qui, à l’instar de Modibo Keita au Soudan, aspire ardemment à l'indépendance. Le principal adversaire de Félix Houphouët-Boigny est l’écrivain et homme politique Léopold Sédar Senghor, chef du parti du regroupement africain (PRA). En 1956, la loi-cadre votée à Paris accorde aux huit territoires une autonomie administrative relative. Modibo Keita au Soudan — qui deviendra par la suite le Mali —, Léopold Sédar Senghor au Sénégal, Sékou Touré en Guinée et Félix Houphouët-Boigny en Côte-d’Ivoire deviennent Premiers ministres, les autres pays étant également dotés d'un gouvernement. La nouvelle Constitution française contribue à l'éclatement de l’AOF en tant qu’unité territoriale. Elle prévoit en effet l'autonomie administrative de chaque territoire et leur intégration à la Communauté. Seule la Guinée rejette la nouvelle Constitution et se prononce en faveur de l'indépendance immédiate et sans conditions. La France réagit sévèrement, tous les fonctionnaires sont révoqués et l’aide financière est aussitôt suspendue.
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