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Afrique noire d'expression anglaise - Afrique centrale - Corne de l'Afrique de 1944 à 1977 (histoire)

Publié le 15/11/2011

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afrique

Citée comme un exemple de démocratie parlementaire, la Fédération du Nigeria, indépendante depuis octobre 1960, s'engage dans la voie du présidentialisme et proclame la République en octobre 1963, avec à sa tête le Dr Azikiwé. Le système fédéral convient à J'étendue du pays et à sa diversité ethnique, et le régime d'économie libérale vaut au Nigeria une réelle prospérité : une importante découverte de gaz et de pétrole dans ce pays déjà producteur de charbon accroît les ressources énergétiques pour l'industrialisation.

afrique

« Nigeria Citée comme un exemple de démocratie parlementaire, la Fédération du Nigeria, indépen­ dante depuis octobre 1960, s'engage dans la voie du présidentialisme et proclame la République en octobre 1963, avec à sa tête Je Dr Azikiwé.

Le système fédéral convient à J'étendue du pays et à sa diversité ethnique, et le régime d'économie libérale vaut au Nigeria une réelle prospérité : une importante découverte de gaz et de pétrole dans ce pays déjà producteur de charbon accroît les res­ sources énergétiques pour l'industrialisation.

Deux coups d'Etat militaires ensanglantent le Nigeria en 1966 : celui du général Ironsi, et celui du général Gowon qui élimine (29 juillet) l'éphémè­ re chef de l'Etat.

Aux difficultés économiques s'ajoutent des dissensions tribales entre Haoussas du Nord et Ibos du Nigeria oriental, où se trouve le pétrole ; et il y avait là menace de sécession, laquelle n'a pas manqué de se produire.

Le 30 mai 1967, Je colonel Ojukuwu proclamait unilatéralement l'indépendance de la province Est du Nigeria, sous le nom de République du Biafra.

Depuis lors, la guerre civile n'a cessé entre cette province séparatiste et la République fédérale.

Les combats connaissent l'escalade de la violence et la chute de Port-Harcourt (mai 1968) a marqué le début d'une guérilla désespérée qui frap­ pe très durement les civils, et les enfants meurent de faim.

En novembre 1969, l'armée fédérale s'em­ pare d'une grande partie du réduit biafrais.

Au prix de la famine et de l'horreur, Je Biafra tient toujours, mais le 11 janvier 1970, le général Ojukuwu se réfugie en Côte-d'Ivoire et Je général Effiong signe à Lagos la capitulation de l'armée biafraise.

Le gouvernement de Lagos a bénéficié du concours actif de la grande majorité des pays afri­ cains ; seuls Je Gabon, la Côte-d'Ivoire, la Tanza­ nie et la Zambie reconnurent Je Biafra.

La prolonga­ tion s'explique par l'intervention des grandes puis­ sances, soucieuses de préserver ou d'acquérir des zones d'influence, qui ont fourni des armes aux deux camps.

D'autre part, les envois de secours des orgrulismes humanitaires diminuèrent la portée du blocus des fédéraux et entretinrent Je moral .

des assiégés.

Il n'y a pas eu de répression ; les Ibos ont pansé leurs plaies avec une rapidité étonnante : scolarisa­ tion des enfants, reprise du commerce.

Le Nigeria est sorti renforcé de ce conflit où s'est forgée son unité.

Ce grand pays et la production quadruplée du pétrole exercent une forte attraction sur les Etats-Unis, Je Canada, l'Allemagne.

· Avec Paris, soupçonné d'avoir inspiré la reconnaissance du Biafra par la Côte-d'Ivoire et le Gabon, les rela- tions ont été tendues.

La visite en France (novem­ bre 1974) du ministre des Affaires étrangères scella la réconciliation.

Alors qu'il se rendait à la conférence de l'O.U .A.

à Kampala, le général Gowon a été renversé (29 juillet 1975) par un groupe d'officiers mutins.

Son régime s'était fait remarquer par sa grande stabilité interne et lui-même s'était imposé comme un modé­ ré ; cependant, ayant promis Je retour au pouvoir civil en 1976, il était revenu sur sa décision.

Une crise politique et sociale s'était développée depuis 1974, la corruption rongeait les rouages de l'Etat et les inégalités dans la répartition du pactole pétro­ lier attiraient les mécontentements.

Le chef de la junte, le général Murtala Ramat prévoit la restitution du pouvoir aux civils en 1979 et veut augmenter Je nombre des Etats fédérés pour une meilleure répartition des produits du pétrole.

Le 13 février 1976, il est tué au cours d'une tentati­ ve de coup d'Etat, ourdie par le colonel Dimka.

Le général Obasanjo devient le chef de l'Etat, un tribunal ordonne trente-deux condamnations à mort et, quelques mois après, Je colonel Dimka est fusillé.

Les nouveaux gouvernants sont décidés à poursuivre la politique de leurs prédécesseurs.

Sierra Leone Un gouverneur général représentait la Grande­ Bretagne dans ce pays qui accéda à l'indépendance en 1961.

Depuis 1967, la Sierra Leone détient le record des conspirations et des coups d'Etat car la politique tribale se confond avec la politique natio­ nale.

En mars 1967, des officiers prennent le pouvoir après en avoir chassé le Premier ministre Albert Magaï, et Je colonel Juxon Smith prend la tête du Conseil national de réforme.

Le 18 avrill968, nou­ veau putsch : un groupe de sous-officiers s'empare du pouvoir, à la suite d'une mutinerie à Freetown, nomme un nouveau gouverneur et un Premier ministre, M.

Siaka-Stevens.

Les désordres continuent et l'état d'urgence est proclamé en novembre.

Pour réprimer une nouvelle tentative de putsch en mars 1971, M.

Siaka-Stevens fait appel aux for­ ces armées de la Guinée.

L'armée est sévèrement épurée et une réforme constitutionnelle permet à M.

Stevens de proclamer la République (avrif 1971) et de se faire élire à la magistrature suprême.

Le climat reste tendu, l'opposition est interdite et le parti national démocratique mis hors-la-loi.

La Sierra Leone s'achemine vers un régime dictatorial.

Les opposants au régime boycottent les élections de septembre 1972 et le Parlement est dissous en avril 1973.

Situation paradoxale : Je dernier bas-. »

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