Afrique du Sud: relève politique sur fond de désenchantement

Malgré ces difficultés internes, le gouvernement sud-africain a multiplié les tentatives de s’imposer sur la scène continentale, suivant en cela l’idée, chère à Thabo Mbeki, d’une «renaissance africaine» orchestrée par la nouvelle Afrique du Sud. Avec un succès pour le moins mitigé. Les nombreuses tentatives de médiation de Nelson Mandela dans les situa

tions de crise n’ont guère convaincu. Pretoria a notamment tenté de jouer la carte de la diplomatie dans la crise qui a éclaté au Congo-Kinshasa, en août 1998, en profitant de son poids au sein de la Communauté de développe-

ment de l’Afrique australe (SADC). Mais c’est l’option de l’intervention militaire, défendue par le Zimbabwe, l’Angola et la Namibie, qui a triomphé, plaçant Nelson Mandela en porte-

L’euphorie qui avait suivi l’élection de Nelson Mandela à la tête de l’Afrique du Sud, en avril 1994, est retombée, face aux difficultés du gouvernement à satisfaire les attentes de la population noire. Cela alors que Nelson Mandela, seul à pouvoir modérer cette impatience, s’apprête à laisser la place à son vice-président, Thabo Mbeki, un homme nettement moins charismatique.