Afghanistan.
Publié le 15/04/2013
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Les conditions de vie et sanitaires de la population, à 77 % rurale, sont parmi les plus difficiles au monde.
En 2008, l’espérance de vie moyenne ne dépasse pas 44,2 ans ;le taux de mortalité infantile est de 155 ‰ et le taux de mortalité maternelle de 1 800 pour 100 000.
3.2 Divisions administratives et villes principales
L’Afghanistan enregistre une densité moyenne de 51 habitants au km².
La population est cependant très inégalement répartie sur le territoire, avec une forte concentrationdans les vallées irriguées.
Près de la moitié de la population urbaine réside à Kaboul (2 956 000 habitants en 2003).
Située dans le centre-est du pays, la capitale afghanecommande les routes vitales qui passent à travers les défilés.
Les autres villes importantes sont Kandahar au sud, Herat à l’ouest et Mazar-é Charif au nord.
L’Afghanistan est divisé en 34 provinces, dirigées chacune par un gouverneur nommé par le gouvernement central.
Les provinces sont divisées en districts et sous-districts.
3.3 Peuples, langues et religions
Au cœur de trois grandes aires culturelles — centre-asiatique, indienne et iranienne —, l’Afghanistan regroupe une mosaïque de peuples dont les disparités ethniques ontfreiné la constitution d’une identité nationale.
Ce phénomène est en outre renforcé par le poids de l’organisation sociale traditionnelle en tribus et en clans, les liens tribauxou claniques tendant à l’emporter sur le sentiment d’appartenance à la nation.
Les Pachtounes représentent environ 40 % de la population totale.
Ils forment l’ethnie la plus importante du pays et ont traditionnellement tenu les rênes du pouvoirpolitique.
Subdivisés en nombreuses tribus (comme les Dorrani et les Ghilzai), ils sont plus particulièrement implantés dans l’est et le sud du pays.
Peuple de cultivateurs etd’éleveurs, ils comprennent la plus grande partie des nomades d’Afghanistan, le nomadisme concernant encore un million de personnes environ.
Le deuxième groupe estconstitué des Tadjiks, qui représentent 25 % de la population ; de descendance iranienne, ils vivent principalement dans le nord-est et sont des agriculteurs sédentaires etdes commerçants.
Un troisième groupe est formé par les Hazaras (15 %), peuple d’origine mongole, cantonné dans les montagnes de l’Afghanistan central.
Les Ouzbeks(9 %) forment un quatrième groupe ; avec les Turkmènes, ils constituent les deux principaux groupes d’origine turque, implantés dans le nord du pays.
Outre ces quatregroupes principaux, l’Afghanistan compte quelques ethnies moins importantes (Aimaks, Nouristanis, Baloutches) et une trentaine d’ethnies représentées chacune par moinsde 10 000, voire moins de 1 000 personnes.
À cette diversité ethnique correspond une grande variété linguistique.
La plupart des langues d’Afghanistan sont indo-iraniennes.
C’est le cas des deux langues officielles, lepachto et le dari, une variante du persan oriental, parlé avant tout par les Tadjiks.
Parmi la trentaine de langues ou de dialectes différents parlés dans le pays, l’ouzbek, leturcoman et le kirghize (qui appartiennent à la famille des langues altaïques) prédominent dans les régions frontalières.
Plus de 99 % de la population afghane est de confession musulmane.
La plupart sont sunnites de rite hanéfite.
Il existe aussi une importante minorité chiite, représentant20 % de la population, notamment les Hazaras des plateaux du centre et certaines petites ethnies du Nord.
Jusqu’à la guerre, on trouvait également en milieu urbain depetites communautés éparses de juifs, d’hindouistes et de parsis.
Mazar-é Charif est le principal lieu de pèlerinage.
3.4 Éducation
L’isolement et l’enclavement des populations afghanes se sont traditionnellement accompagnés d’un déficit d’éducation, une donnée que sont venus accentuer les guerressuccessives, puis le régime des talibans (1996-2001) qui a interdit l’école aux filles.
En 2000, le taux d’alphabétisation n’est que de 36,3 %.
Après la chute des talibans, la communauté internationale — notamment le Japon et la France — aide à la reconstruction des établissements scolaires en Afghanistan et à laremise en marche du système éducatif.
Avant les années de guerre, Kaboul abritait la principale université, fondée en 1932, l’École de commerce (1943), l’Institutpolytechnique (1951) et l’Université islamique (1988), tandis que l’université de Nangarhar (1962), plus petite, était située à Djalālā bād.
3.5 Institutions et vie politique
3.5. 1 Historique
En 1973, le roi Zaher Chah est détrôné et la république proclamée.
La Constitution promulguée en février 1977, donnant les pleins pouvoirs au président, fait del’Afghanistan un régime à parti unique, avec l’islam pour religion d’État.
Les pouvoirs législatifs sont dévolus à un parlement (Shura), comprenant deux chambres.
Cette Constitution est suspendue en avril 1978 à la suite d’un coup d’État, et le Conseil révolutionnaire devient le principal corps gouvernemental du pays.
En 1987, le gouvernement prosoviétique rédige une nouvelle Constitution prévoyant un président élu pour une durée de sept ans.
À la suite du retrait des troupessoviétiques en 1989 et de la chute du régime en avril 1992, un conseil intérimaire prend le pouvoir.
L’élection présidentielle a lieu en décembre 1992.
Mais dans un contextede guerre civile, le véritable pouvoir est détenu par les chefs des bandes armées dans les différentes régions, et le fonctionnement du système judiciaire et administratifreste surtout théorique.
Après la prise de Kaboul par les talibans en septembre 1996, la situation institutionnelle demeure confuse.
Leur mainmise sur la majeure partie dupays n’est pas acceptée par l’ONU, qui ne reconnaît que le gouvernement mis en place le 28 juin 1992 par Burhanuddin Rabbani.
À la suite de l’effondrement du régime des talibans en décembre 2001, le pays entre dans une phase de reconstruction politique et institutionnelle.
En juin 2002, la Loya Jirga, grand conseil de chefs tribaux rassemblant plus de 1 500 délégués, élit le leader royaliste pachtoune Hamid Karzaï à la tête d’un gouvernement de transition.
De retour en Afghanistan après vingt-neuf ans d’exil, l’ancien roi Zaher Chah, qui incarne l’unité retrouvée du pays, reçoit le titre honorifique et symbolique de « père de lanation ».
3.5. 2 Organisation des pouvoirs
Une nouvelle Constitution est adoptée en janvier 2004 par la Loya Jirga.
Elle proclame la République islamique d’Afghanistan.
Affirmant que la religion de l’État est l’islam, elle garantit toutefois la liberté de culte pour les autres religions.
Elle ne proclame pas la charia (loi islamique), mais précise qu’aucune loi ne peut être « contraire à lareligion sacrée », et instaure un système judiciaire indépendant.
La nouvelle Constitution entérine un régime présidentiel fort, dans lequel le président de la République est à la fois le chef de l’État et le chef du gouvernement.
Assisté dedeux vice-présidents, il est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois.
Le pouvoir législatif est exercé par un Parlement bicaméralconstitué d’une chambre basse, la Wolesi Jirga (Maison du peuple), et d’une chambre haute, la Meshrano Jirga (Maison des anciens).
La Wolesi Jirga est composé de 250 membres maximum élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans.
Les deux tiers des 102 membres de la Meshrano Jirga sont élus par lesadministrations locales (conseils de province et de district), tandis que le tiers restant est nommé par le président de la République.
L’égalité de l’homme et de la femmedevant la loi est reconnue, tandis que des quotas sont instaurés pour assurer la représentation des femmes au Parlement.
Enfin, la Constitution protège également les droitslinguistiques des minorités.
4 ÉCONOMIE
L’économie afghane est en cours de redressement après plusieurs décennies de conflit et dépend, dans une très large mesure, de l’aide internationale.
Porté par.
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