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A quoi sert l'OTAN ?

Publié le 29/06/2012

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La France, un des membres fondateurs de l'OTAN, s'est retirée de la structure militaire intégrée et de sa direction en 1966. C'était une décision du Général Charles de Gaulle, qui voulait une France indépendante des Etats-Unis sur le plan militaire. En 1996, Jacques Chirac autorisa la présence d’un représentant français au comité militaire. Ce fut le début d'une évolution de la politique française héritée du gaullisme. Nicolas Sarkozy envisage quant à lui le retour de la France dans le Commandement intégré de l'OTAN en 2009.  - OTAN/ RUSSIE  L’Acte fondateur de 1997 marqua le début d’un dialogue privilégié entre l’OTAN et la Russie. Le Sommet de Rome (mai 2002) a consacré ces nouvelles relations, grâce à la création d’un Conseil OTAN-Russie (COR) et à l’élargissement des domaines de coopération.  - OTAN / UKRAINE  Depuis 1997, l’OTAN entretient avec l’Ukraine un dialogue intensifié au sein de la Commission OTAN/ Ukraine, dans le cadre d’une charte de partenariat spécifique. Cette Charte est centrée sur la coopération militaire et la réforme de défense. Un plan d’action OTAN/ Ukraine a été approuvé à Prague.

« d) Les fonctions assurées par l'OTAN • la consultation politique : Les procédures de consultation de l'OTAN permettent un dialogue permanent entre les Etats membres.

Ce dialogue est nécessaire pour définir et appliquer unepolitique de sécurité commune de l'Alliance.

La consultation a été mise en place en 1956 suite au « Rapport des Trois Sages », rapport publié par le « Comité sur lacoopération non-militaire », préconisant une coopération économique et culturelle, ainsi qu'une harmonisation des politiques des Alliés dans le monde.

Laconsultation est la principale activité au siège de l'OTAN.C'est grâce à ces procédures que l'OTAN est parvenue à surmonter les périodes de crises internationales comme la crise de Cuba en 1962, l'invasion de l'URSS enTchécoslovaquie en 1968 ou encore les crises en Pologne et en Afghanistan au début des années 80. • la défense L'OTAN est une organisation purement défensive et dissuasive.

Conformément au Traité de l'Atlantique Nord, elle a pour obligation une garantie mutuelle dansl'hypothèse d'une agression sur le territoire d'un des pays membres. 1) La stratégie de défense de l'OTAN a été initialement formulée sous le nom de « Concept stratégique pour la défense de la zone Atlantique Nord ».

Elaboré entreoctobre 1949 et avril 1950, ce concept expose une stratégie d'opérations de grande envergure pour la défense des territoires. 2) Puis, au milieu des années 50, apparaît la stratégie des « représailles massives ».

L'accent est alors mis sur la dissuasion, l'OTAN menaçant de riposter à touteagression contre ses pays membres par tous les moyens à sa disposition, dont en particulier l'arme nucléaire. 3) A partir de 1967, après de nombreux débats au sein de l'Alliance, les « représailles massives » sont remplacées par la stratégie de la « riposte graduée », offrant àl'OTAN les avantages de la souplesse pour ce qui est de la riposte en cas de menace pour la souveraineté ou l'indépendance de l'un de ses pays membres. 4) Un nouveau concept stratégique prend forme au cours des deux années qui suivent la chute du mur de Berlin.

Il est adopté en novembre 1991.

Il apporte unrenouveau en mettant l'accent sur la coopération avec les anciens adversaires, par opposition à la confrontation.

La sécurité des pays membres reste l'objectiffondamental, mais vient s'y ajouter l'obligation spécifique d'œuvrer dans le sens d'une amélioration et d'un élargissement de la sécurité pour l'Europe tout entière.

Ilprévoit d'importants changements concernant les forces intégrées de l'OTAN, à savoir des réductions substantielles de leur taille et de leur niveau de préparation afind'augmenter leur mobilité, leur souplesse et leur capacité d'adaptation aux différentes circonstances ainsi qu'un plus large recours aux formations multinationales. 5) Puis, en 1991 est formulé le « nouveau concept stratégique ».

Après la Guerre froide, l'environnement de sécurité en Europe est devenu plus complexe ; lesmenaces apparurent à en raison de crises ou conflits, à la périphérie de l'Europe, comme dans l'ex-Yougoslavie, ou au-delà (Afghanistan), ou du terrorisme et de laprolifération des armes de destruction massive.

C'est pourquoi l'OTAN a ressenti le besoin d'être prête à déployer des forces rapidement, au-delà des frontières de sesEtats membres pour répondre à des crises, tout en étant capable de se défendre contre une agression délibérée. • le maintien de la paix Dans le préambule du traité, les pays membres expriment « leur désir de vivre en paix avec tous les peuples et tous les gouvernements » comme de « sauvegarder laliberté de leurs peuples, leur héritage commun et leur civilisation, fondés sur les principes de la démocratie, les libertés individuelles et le règne du droit ».Le Pacte Atlantique, qui témoigne de l'existence de valeurs communes aux Etats membres, est révélateur de la volonté des contractants de ne pas se contenterd'établir une simple alliance militaire, mais de développer une coopération économique, scientifique, technique et culturelle.L'article 2 du Pacte précise que les parties « s'efforceront d'éliminer toute opposition dans leurs politiques économiques internationales et encourageront lacollaboration économique », afin de « développer des conditions propres à assurer la stabilité et le bien-être ».

Il étend donc la portée du Traité de l'Atlantique Nordau-delà des seules questions de défense.Un Comité des défis de la société moderne (CDSM) a été créé le 6 novembre 1969 par le Conseil de l'Atlantique Nord, afin de permettre à l'Alliance Atlantique defournir, à partir d'études pilotes, une réponse aux problèmes affectant l'environnement et la qualité de vie. L'OTAN DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES 2.

L'évolution de l'OTAN Les mutations de l'OTAN dans l'après guerre froide s'organisent autour de deux axes majeurs : a) Un élargissement constant L'OTAN s'est tout d'abord élargie pour refléter l'évolution géopolitique de l'Europe.

Cet élargissement n'est pas achevé et témoigne de l'attrait que représente encore,pour de nombreux pays européens, la garantie de sécurité offerte par l'Alliance atlantique.Les douze membres fondateurs ont été rejoints, durant la guerre froide, par quatre autres Etats : la Grèce et la Turquie en 1952, l'Allemagne en 1955, puis l'Espagneen 1982.En 1994, au sommet de Bruxelles, l'OTAN a engagé un mouvement de grande ampleur qui s'est traduit par l'inclusion de trois nouveaux membres en 1999 –la Hongrie, la Pologne et la République tchèque, puis de sept autres en 2004 – la Bulgarie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie.L'organisation est ainsi passée de seize à vingt-six membres en l'espace de cinq ans.

L'élargissement, dont l'importance tient davantage à sa portée politique qu'auxenjeux militaires, est appelé à se poursuivre en vertu de la politique de la « porte ouverte ».

Il donne un nouveau visage à l'architecture de sécurité en Europe etcontinue de poser la question de la place de la Russie dans cette dernière, comme en témoigne la récente montée des tensions entre le président Poutine et seshomologues occidentaux.Il est intéressant de constater la divergence des points de vue en Europe Occidentale et en Europe orientale.

A l'Ouest, l'opinion voit dans la garantie de sécuritécollective offerte par l'OTAN plutôt un héritage historique de la guerre froide, tandis qu'au centre et à l'Est, elle est perçue comme une assurance sous-jacente d'unsoutien des forces américaines.

Cette perception est fondée sur le fait qu'aucune autre enceinte politique que l'OTAN ne peut aujourd'hui offrir de garantiecomparable.

Il s'avère que les nouveaux pays membres sont encore trop marqués par la période de la guerre froide %§M$*pour ne pas attacher un prix très élevé à de telles garanties de sécurité.Concernant les enjeux des élargissements futurs, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Alliance ont réaffirmé, à l'occasion du sommet de Riga en novembre 2006,que celle-ci restait ouverte à l'admission de nouveaux membres européens.

Les actuels candidats sont l'Albanie, la Croatie et la Macédoine.Deux autres candidatures posent plus directement la question des frontières de l'Alliance, celles de l'Ukraine et de la Géorgie.La poursuite de l'élargissement a été l'un des points majeurs du sommet de Bucarest en 2008. b) la transformation militaire 1) La mise en œuvre du concept militaire de "Groupes de forces interarmées multinationales» (GFIM), approuvée au Sommet de l'OTAN de janvier 1994, aconstitué la première étape de l'adaptation des forces armées alliées à leur nouvel environnement de sécurité.

Destinés en premier lieu à améliorer la capacité del'OTAN à déployer des forces multinationales et interarmées adaptées aux exigences spécifiques d'une opération militaire donnée, les GFIM visaient à favoriser. »

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