6 février 1934 : Manifestation à Paris.

« On dénombrera quinze morts et des centaines de blessés.

Si les Croix­ de-feu se sont dispersées sur l'ordre du colonel de la Rocque dès le début des échauffourées, l'Action française, les jeunesses patriotes et la Solidarité française ont, elles, délibérément cherché l'affrontement.

Au matin du 7 février 1934, Daladier, à qui la Chambre des députés a accordé sa confiance, est prêt à poursuivre les responsables de l'émeute.

Mais il doit démissionner après la défection de plusieurs de ses ministres.

On assiste à la formation d'un gouvernement d'unité natio­ nale, dirigé par l'ancien président de la République Gaston Doumergue.

Ce dernier fait entrer dans son gouvernement des personnalités aussi diverses que le maréchal Pétain, le radical Herriot, le chef de la droite André Tardieu.

Y a-t-il eu tentative de coup d'Etat fasciste ? Il semble bien que la réponse soit non.

Les ligues n'ont pas cherché à s'emparer du pouvoir en prenant d'assaut la Chambre des députés.

En revanche, il est probable que la droite classique, André Tardieu en tête, ait utilisé les ligues, les ait manipulées, afin de faire tomber le gouvernement et de parvenir« légalement »au pouvoir.

S'il n y a pas eu à proprement parler de coup d'Etat fasciste ou de complot pour abattre la République, il y a bien eu en revanche une manœuvre pour faire tomber le gouvernement Daladier.

Lors de l'émeute, les députés de la droite réclament la démission de Daladier, contre la promesse de faire cesser les affrontements ! Cependant, à gauche, le 6 février 1934 est perçu comme une tentative de coup d'Etat fasciste.

Socialistes, communistes et radicaux se disent qu'il faut s'unir face à la menace fasciste.

Le 6 février 1934 sera ainsi à l'origine de la formation du Front populaire.

Cf.

Daladier.. »