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28 mai 1358 : Début du mouvement de la Jacquerie.

Publié le 25/03/2012

Extrait du document

 

Cette révolte des paysans de Picardie, d’Ile-de-France et de Champagne commence ce jour par une rixe entre paysans armés et les habitants de Saint-Leu-d’Esserent. L’émeute des Jacques, paysans riches qui soutiennent le roi de France, prisonnier en Angleterre, qui ont coupé l’approvisionnement de Paris où Etienne MarcelF052 se dresse contre le Dauphin, futur Charles VF057, sera violemment écrasée par Charles de NavarreF054B, le 10 juin suivant à Mello. 

 

« Les jacqueries Symptômes de décadence On appelle «jacqueries,.

les insurrec­ tions paysannes du Moyen Age, parti­ culièrement aux XIV" et XV• siècles.

Auparavant, il y avait déjà eu des révol­ tes de paysans, provoquées par les mau­ vaises récoltes ou les abus des seigneurs.

Comme elles passaient pour une rébel­ lion contre l'ordre divin, on les a taxées d'hérésies; ce fut le cas pour le mouve­ ment d'Eon de l'Etoile, autour de 1140, ou des «pastoureaux,., un siècle plus tard.

La première révolte paysanne importan­ te et bien connue éclate en Ile-de-France en mai-juin 1358.

On l'a appelée «jac­ querie,.

sans doute à cause de son chef, le pseudo Jacques Bonhomme.

Comme elle affecte une région fertile, la misère n'en est pas la cause directe.

La fiscalité y est pour beaucoup, puisqu'il faut payer la rançon du roi aux mains des Anglais depuis 1356.

Mais c'est surtout une manifestation de désarroi.

En effet, les paysans voient s'effondrer leurs pro­ tecteurs naturels: les nobles, vaincus à Crécy et à Poitiers et incapables de ré­ primer le brigandage.

De plus, la capti­ vité d'un roi paraît inimaginable.

La jacquerie éclate le 28 mai près de Creil, puis autour de Pontoise et de Longjumeau: elle se limite donc à la région parisienne.

Un paysan, Guillaume Car­ le, mais aussi de petits nobles et des bourgeois dirigent les insurgés au nom­ bre de quelques milliers.

Mal armés, ils courent le pays, pillant et brûlant les châteaux, sans d'ailleurs faire beaucoup de victimes.

Ils n'ont pas de véritable XIIIe- xve siècle organisation et encore moins de pro­ gramme.

Aussi les factions qui s'agitent dans un Paris privé de roi s'efforcent­ elles de les utiliser, en particulier Etienne Marcel, prévôt des marchands, qui diri­ ge la grande bourgeoisie parisienne.

L'alliance des bourgeois et des paysans est vite conclue, mais elle est fragile: seul un ennemi commun la justifie.

Les coalisés veulent s'emparer de la cour ré­ fugiée à Meaux où la bourgeoisie se sou­ lève aussi: le 9 juin, les nobles, conduits par Gaston Phébus, les taillent en pièces aux portes de la ville.

Le lendemain, Charles le Mauvais, roi de Navarre, après avoir attiré Guillaume Carle dans un guet-apens, massacre d'autres ban­ des de révoltés à Mello, près de Clermont-sur-Oise: la jacquerie n'a pas duré quinze jours.

Les mouvements qui suivent sont plutôt le fait de marginaux: les «tuchins,.

du Midi, les «écorcheurs,.

en Ile-de-France, les «coquillards,.

en Bourgogne.

Mais ils n'ont pas le retentissement de la jacque­ rie qui donne désormais son nom à l'ensemble des révoltes paysannes.. »

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