27 juillet 1214 : Bataille de Bouvines.
Publié le 23/03/2012
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“ Il est interdit d’assaillir son ennemi depuis la neuvième heure du samedi jusqu’à la première heure du lundi ”, a décrété le concile d’Elne en 1027. En dépit de cet interdit, en ce dimanche 27 juillet 1214, Otton IV, empereur du Saint Empire romain germanique attaque. Combat violent, acharné, intense. Philippe IIF034, roi de France, qui veut une victoire absolue s’engage lui-même dans la mêlée au risque d’être pris, blessé, tué peut-être. Sa fougue redouble l’ardeur de ses hommes. En trois heures, tout est joué. La victoire est sans appel. Dans les rangs des chevaliers français, seuls dix sont morts. Le rex christiannissimus, le roi très chrétien Philippe IIF034 qui vient de l’emporter à Bouvines prend le titre de Augustus, Philippe II AugusteF034.
«
ET PHILIPPE DEVIENT AUGUSTE ...
La victoire de Bouvines est éclatante.
En l'emportant
sur les troupes de
l'empereur du Saint Empire
germanique, considéré
comme le personnage le
plus important sur terre avec
le pape, Philippe Auguste
devient le souverain
le plus puissant
de l'Occident chrétien.
Il s'impose comme le digne
successeur de Charlemagne.
Nul vassal n'osera plus
jamais contester le pouvoir
des Capétiens .
Avant lui,
ses « pères » (Louis VI,
Louis VIl) ne régnaient
effectivement que sur une
petite partie du royaume.
Philippe en quelques années
va réussir à tripler l'étendue
du domaine royal.
Ce qui lui
vaut le surnom d"'Auguste",
qui ne le quittera plus.
(Ci-contre, miniature
représentant Ferrand,
comte de Flandre emmené
en prison) .
comte de Dreux et Pierre de
Courtenay , comte d'Auxerre.
Deu x
prélats sont présents :
l'évêque de Beauvais et frère
Guerin ..
.
Enfin Philippe a ré
uni autour de lui dix-sept des
trente-neuf communes du do
maine royal.
La victoire en cinq
heures!
Pour Georges Duby dans « Le
dimanche de Bouvines », la
bataille est un duel.
Elle est
destinée à montrer de quel
côté se situe le bon droit .
Dans tous les textes
contem
porains de la bataille, on parle
de Bouvines comme d'un
tournoi.
Les buts que se sont
fixés les ennemis de Philippe
Auguste peuvent se résumer
ainsi : l' approcher, le
contraindre à lutter, le tuer ...
Otton attaque en premier,
comme il l'avait juré .
Il envoie
ses gens de pied, la « pié-
taille », qui prennent l'avan
tage sur ceux de Philippe Au
guste et parviennent jusqu'au
roi
de France .
Mais Dieu ne
veut pas de cette défaite et le
protège .
La situation s'inver
se ...
entre autres raisons parce
que les chevaliers de Philippe
Auguste ont l'heureuse initia
tive de s'élancer dans la ba
taille, pour prêter main-forte
aux gens de pied.
Les cheva
liers se jettent sur ceux de
l'empereur et parviennent à le
désarçonner.
Otton s'enfuit,
les Français décident de ne
pas
le poursuivre car Dieu
n'avait pas pour dessein la
mort de l 'empereur .
Les deux
comtes félons, Ferrand et Re
naud sont, quant à eux, faits
prisonniers .
La victoire est là,
~E DITI ONS ~:. ATLAS
la sentence est prononcée
les « méchants » ont perdu .
La
bataille n'aura duré que cinq
heures ...
Au
lendemain de la bataille,
une véritable procession s'or
ganise pour rejoindre Paris .
Elle devra parcourir la distan
ce de 300 kilomètres environ
qui sépare le champ de ba
taille de la capitale .
Sur toute
la route , les cloches sonnent,
les
habitants en liesse jettent
des fleurs sur le cortège vain
queur, lancent des hourrâh à
ses héros,
des quolibets et
railleries aux prisonniers qui
ferment les rangs .
Parmi ceux
ci, le prisonnier Ferrand, com
te de Flandre, qui aura droit à
ce
bon mot resté celèbre :
« Ferrand , te voilà ferré ! » ...
i5 x
:2
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