1996 : Nouvelle-Calédonie : référendum d'autodétermination ou troisième voie ?
Publié le 04/12/2018
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aux accords de Matignon : soit indépendantistes et anti-indépendantistes parviennent à s'entendre sur une formule politique permettant la poursuite des mutations économiques engagées ; soit, faute de consensus, le scrutin référendaire de 1998 mettra à nouveau face à face partisans et adversaires de l'indépendance, sans qu'aucune des deux parties ne soit en mesure d'accepter la solution votée par l'autre. Pour éviter le retour à une crise ouverte, le gouvernement français cherche à substituer à ce « référendum-couperet » un accord préalable qui le rendrait caduc. A cette fin, il invite le FLNKS et le Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR) à faire des concessions mutuelles, et propose des compensations à chacun des deux mouvements antagonistes. Tout en garantissant aux « loyalistes » le maintien d'une forme de souveraineté française sur la Nouvelle-Calédonie, l'État voudrait aider les indépendantistes à acquérir une usine
Les accords de Matignon, qu'un référendum national a avalisés le 6 novembre 1988, ont ouvert une décennie censée être tout entière vouée au rééquilibrage économique de la Nouvelle-Calédonie en faveur des deux provinces - à majorité kanake - les moins développées, mais désormais dotées d'un pouvoir régional élu.
A l'issue de ces dix années, soit en 1998, seuls les Calédoniens ayant voté en 1988 et leurs enfants devenus majeurs depuis
seront, en principe, invités à se prononcer par référendum sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie :
accès à l'indépendance ou maintien de l'archipel dans la République française.
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