1996 : Le Liban dans le processus de paix
Publié le 03/12/2018
Extrait du document
Par ailleurs, les capacités militaires d’Israël, entretenues par l’alliance indéfectible avec les États-Unis, sont très supérieures aux dispositifs défensifs des États arabes. Aux yeux des dirigeants libanais, cette domination risque désormais de s’étendre à tout le monde arabe, y compris au Maghreb. La domination économique et technologique d’Israël constitue la troisième raison de la prudence des autorités libanaises. En 1993, le PIB israélien s’élève à 60 milliards de dollars, contre dix pour le Liban. De meme, le PNB israélien (62 milliards en 1992) représente trois fois ceux réunis de la Syrie, de la Jordanie et du Liban. Les futures relations entre Israël et le Liban risquent ainsi de devenir celles d’un pays industrialisé avec un pays en développement.
Le Liban signera-t-il la paix avec Israël ? Du côté libanais, il n'y a pas de point d'achoppement sérieux.
La résolution 425 du Conseil de sécurité des Nations unies est claire à ce sujet, puisqu 'elle exige le retrait de toutes les forces étrangères du sol libanais. Du côté israélien, il ne semble pas y avoir de problèmes insurmontables, puisque tous les gouvernements concernés, y compris celui de Benyamin Netanyahou, ont répété que l'Etat hébreu n'avait aucune ambition territoriale au Liban.
La seule question qui intéresse les Israéliens porte sur la sécurité de ce pays : sera-t-il ou non contrôlé par l'armée libanaise ?
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