Devoir de Philosophie

1994: Des querelles ethniques au Rwanda se terminent par un génocide

Publié le 22/03/2019

Extrait du document

rwanda

Près de deux millions de personnes sont victimes en 1994 de la guerre civile qui fait rage au Rwanda entre les groupes ethniques Hutus et Tutsis. La même année, l'ONU accepte une intervention militaire de la France dans cet État africain.

Un enfant rwandais souffre de la faim dans un camp de réfugiés, en 1994.

Un avion abattu en juin 1994 par une roquette constitue le motif direct et le point de départ des massacres entre les deux ethnies. À son bord se trouvait le président rwandais Juvénal Habyarimana, membre de l'ethnie hutu qui représente la majorité de la population rwandaise. À la suite de cet événement, des milices hutus et des troupes gouvernementales commencent à persécuter et à assassiner systématiquement leurs compatriotes de l'ethnie tutsi. Les affrontements sanglants aggravent la guerre civile qui fait rage depuis des années entre le gouvernement hutu et les rebelles tutsis.

 

Au milieu de l'année 1994, tandis que la guerre civile a déjà fait plus de 500 000 victimes, l'armée française, avec l'accord des Nations unies, lance l'opération «turquoise». La France souligne le caractère humanitaire de cette action militaire, contestée toutefois au sein du Conseil de sécurité.

 

À la suite de cette intervention, les rebelles tutsis déclarent en juillet 1994 la fin des combats qui les opposaient au gouvernement depuis 1990 et qui leur ont permis de conquérir la plus grande partie du Rwanda. En signe de réconciliation, les unités victorieuses installent un homme politique hutu à la tête de l'État. Pourtant, le pays reste divisé; l'inimitié entre les groupes ethniques est trop forte. La prise de pouvoir des tutsis provoque en outre un gigantesque exode vers les États voisins. Des centaines de milliers de personnes fuient au Zaïre et cherchent à se protéger d'éventuels actes de vengeance de la part du nouveau gouvernement. Malgré l'aide internationale, des milliers de personnes meurent dans les camps dans lesquels règne le chaos, particulièrement dans ceux de la ville frontalière de Goma : selon les estimations du bureau des

réfugiés de l'ONU, jusqu'à 2 000 personnes meurent chaque jour d'épuisement et de maladie, de faim et de soif.

 

Dans les camps de réfugiés, les anciennes milices hutus et les unités du gouvernement se réorganisent. Elles y prennent le pouvoir et menacent ceux qui veulent regagner le Rwanda. La haine entre les ethnies continue d'exister. En avril 1995, des soldats des forces armées rwandaises provoquent un bain de sang dans un camp de réfugiés. Ils tirent sur des réfugiés hutus qui refusaient une opération d'évacuation forcée. Au sud-ouest du pays, les unités françaises installent le plus grand camp établi pendant la guerre civile. En 1995, le gouvernement décide son démantèlement, craignant les milices hutus qui s'y étaient établies.

rwanda

« Un enfant rwandais souffre de la faim dans un camp de réfugiés, en 1994.

Des querelles ethniques au Rw anda se terminent par un génocide Près de deux millions de personnes sont victimes en 1994 de la gue rre civile qui fait rage au Rwanda entre les groupes ethniques Hutus et Tutsis.

La même an née, l'ONU accepte une intervention militair e de la France dans cet État africa in.

U n avion abattu en juin 1994 par une roquette constitue le motif direct et le point de dépar t des massacres entre les deux ethnies.

À son bord se trouvait le président rwandais Juvénal Hab yarimana, membre de l'eth nie hutu qui représente la majorité de la population rwandaise.

À la suite de cet événement, des milices hutus et des troupes gouvernementales com menc ent à per sécuter et à assassiner systématiquement leurs compatrio tes de l'eth nie tutsi.

Les affrontements sanglants aggravent la guerre civile qui fait rage depuis des anné es entre le gouvernement hutu et les rebelles tutsis.

Au milieu de l'an née 1994, tandis que la guerre civile a déjà fait plus de 500 000 victimes, l'armée français e, avec l'accord des Nations unies, lance l'opération «turquoise >>.

La Fra nce souligne le carac tère humani taire de cette action mili­ tair e, contestée toutefois au sein du Conseil de sécurité.

À la suite de cette intervention, les rebelles tutsis déclarent en juill et 19 94 la fin des com bats qui les opp osaient au gouvernement depuis 1990 et qui leur ont permis de conquérir la plu s grande partie du Rwa nda.

En signe de réco n­ ci liation, les unités victorie uses in sta llent un homme politique hutu à la tête de l'État.

Pourtant, le pays reste divisé ; l'in imitié entre les groupes ethniques est trop forte.

La prise de pouv oir des tutsis provoque en outre un gigan tesque exode vers les États voisins .

Des centaines de mill iers de personnes fuient au Zaïre et cher chent à se prot éger d'éventuels actes de vengeance de la part du nouveau gouvernement.

Malgr é l'aide internati onale, des mill iers de personnes meurent dans les camps dans lesquels règne le chaos, particulièrement dans ceux de la ville front alière de Goma : selon les estimations du bureau des ré fug ié s de l'ONU, jusqu'à 2 000 pers onne s meur ent chaque jour d'épu isement et de malad ie, de faim et de soif.

Dans les camp s de réfugiés, les anciennes milices hutus et les unités du gouvernement se réor ganisent.

Elles y prennent le pouvoir et mena­ cent ceux qui veulen t re gagner le Rwanda.

La haine entre les ethnies conti nue d'exister.

En avril 1995, des soldats des forces armées rwandaises provoq uent un bain de sang dans un ca mp de réfugiés.

Ils tirent sur des ré fugié s hutus qui refusaient une opération d'évacuation forcée.

Au sud- ouest du pays, les unité s françaises insta llent le plus grand camp établi pendant la guerre civile.

En 1995, le gouvernemen t décide son déman tèlemen t, craigna nt les milic es hutus qui s'y étaient établies.

Enfants dans un camp de réfugiés installé par des soldats français, au Rwanda.

En mars 1996, l'ONU doit retirer ses trou pes qui stationnent au Rwa nda depuis 1994, le gou ver­ nement rwandais n'ayant pas rec ondui t le ma ndat qui avait été accordé.

La communa uté internatio­ nale sous la direction du Canada s'efforce, à la fin de 1996, d'établir une troupe d'interposition afin d'apaiser les tensions dans les zones de réfugiés au Zaïre et de livrer des vivres indispensables aux personnes dépl acées.

Les Tutsis laissent alors des centaines de milli ers de Hutus rentrer au Rwanda.

Les guerres civiles en Afrique dans les années 90 19 91 Indépendance de l'Érythrée Avec le renver sement du régime militaire de gauche di rigé par Meng istu Haile Mariam, la guerre civile en É thiopi e prend fin après avoir duré trente ans.

La province d'Érythrée au nord du pays, dont les vellé ités d'in dépendan ce étaient l'objet du confl it, devient une république en 1993.

19 91 Guerre civile en Somalie Des troupes du Congrès soma­ lien unifié occupent Moga­ discio.

Le dictateur Mohamed Syaad Barré, accusé de corruption et d'atteinte aux droits de l'homme, fuit dans le sud du pays.

Des groupes rivaux se livrent à des combats sanglants qui feront plus de 20000 morts jusqu'à la fin de 1991.

La guerre entraîne la famine et le dépar t de réfugiés.

19 94 En Somalie, =---c- .,- -...,..,--,- ,--- -"1:e_9:e_92, un opposant est Troubles au libéria malmené par la foule.

Comme plusieurs fois depuis 1989, la guerre éclate entre le Front national des patri otes, l'armée nationale et l'armée de libération unie.

Ce n'est que vers le mil ieu de 19 93 qu'on parvient à un cessez-le-feu avec la médiation de l'ONU.

Il prévoit le désarmement de tous les soldats et le stationnement de Casques bleus des Nations unies.

1992 Fin du conflit au Mozambique La guerre entre le FRELIMO au pouvoir et les rebelles RENAMO de droite prend fin au bout de 16 ans.

Le cessez­ le-feu intervient grâce à la médiation des Nations unies.

En 1993, l'ONU installe les pr emi ers camp s où les combattants sont désarmés.

En 1994 ont lieu les premières élections présidentielles et parlementair es libres.

1994 Troubles au Soudan Depuis 1983, malgré des tentatives de médiation, les rebelles, stationnés dans le sud ch rétien et animis te, membres de l'armée de libéra­ tion popu laire soudanaise, combattent le gouvernement arabe islamique, plongeant le pays dans la famine.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles