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1984: L'INDUSTRIALISATION DU TIERS-MONDE : CONTRAINTES ET DIFFICULTÉS, POLITIQUES DE DÉVELOPPEMENT ET RÉSULTATS.

Publié le 17/01/2022

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Plan

1. Les conditions du développement industriel

A. Contraintes et difficultés

/. Les conséquences du colonialisme

2. La faiblesse des moyens

3. L'insuffisance des débouchés

B. Les voies du développement industriel

1. Les choix politiques

2. Les priorités économiques

II. Les résultats

A. Les succès

1. Le Brésil et l'Inde

2. Les « pays ateliers « du Sud-Est asiatique

B. Les limites

1. Les inégalités du développement industriel

2. L'endettement

« • L'accession à la souveraineté politique des anciennes colonies ne signifie pas toujours, surtout en Afrique,l'indépendance sur le plan économique.

Beaucoup de ressources énergétiques et minières restent sous contrôle desociétés étrangères et sont exploitées en vue de l'exportation.

Elles ne sont pas transformées sur place, ou ne lesont que depuis peu. 2.

La faiblesse des moyens • L'insuffisance des moyens de transport est un obstacle au développement industriel.

Le réseau ferré - sauf enInde - est souvent embryonnaire.

Celui de l'Afrique est caractéristique à cet égard : la plupart des voies ferréesdesservent le littoral et ne se prolongent guère à l'intérieur du continent.

Il faut donc actuellement poursuivre leurconstruction dans des conditions difficiles et onéreuses.

Il en est de même pour les routes. • Le manque de moyens financiers et techniques est un autre obstacle de taille.

Les capitaux nécessités par lesinvestissements industriels sont insuffisants : la faiblesse des ressources publiques ou privées rend par exempledifficiles les importations d'usines « clés en mains ».

Autre handicap : le manque de techniciens qualifiés et d'unemain-d'œuvre ayant une formation professionnelle. Le passage d'une société rurale à une société industrielle suppose toute une évolution des mentalités.

Lescontraintes du travail dans les usines, avec ses horaires et l'obligation de la présence, ne sont pas aisémentsupportées. 3.

L'insuffisance des débouchés Les possibilités offertes par les marchés intérieurs de consommation sont bien inférieurs au niveau de la populationtotale.

Pour 140 millions de Brésiliens, il y a en fait une quarantaine de millions de consommateurs potentiels.

Lesproportions sont encore plus faibles en Inde et en Afrique, en raison de la pauvreté et de la médiocrité des revenus. B.

Les voies du développement industriel 1.

Les choix politiques Recours aux capitaux privés ou dirigisme étatique et même collectivisation, tels sont les choix à faire dans toutepolitique de développement. • L'État intervient toujours, mais sous des formes diverses et de manière plus ou moins importante.

Les pays quiproclament ouvertement leur appartenance au monde socialiste, tels Cuba ou le Vietnam, ont évidemmentcollectivisé leur économie.

D'autres, sans avoir vraiment un régime marxiste, suivent une voie proche du socialisme :c'est le cas par exemple de l'Algérie.

L'Inde a nationalisé, au lendemain de l'indépendance, les industries de base,comme la sidérurgie, créant ainsi un secteur public.

Le Brésil lui-même, qui pendant vingt années de régimeautoritaire proclamait son hostilité au socialisme, pratique un capitalisme d'État, puisque les sociétés à capitauxpublics contrôlent les mines, la sidérurgie et la pétrochimie. • Le rôle des sociétés privées demeure cependant important, voire primordial dans certains pays.

Quelques-unes ontla taille des grands trusts internationaux, tel le groupe Tata en Inde.

Au Brésil, elles contrôlent des industrieslégères traditionnelles (confection).

L'appel aux capitaux extérieurs apparaît aussi comme une source essentielle dedéveloppement industriel.

Ce sont les investissements étrangers qui sont dans une large part à la base de l'essorindustriel brésilien : la totalité de la construction automobile est entre les mains de sociétés étrangères.

Lesmultinationales ont également contribué de manière décisive à l'essor des pays de l'Asie du Sud-Est. Même les pays où le secteur public est prépondérant n'hésitent pas à faire appel aux capitaux et aux techniciens depays étrangers : c'est le cas de l'Algérie qui négocie des accords dans un cadre bilatéral.

D'une manière générale,les pays du Tiers Monde peuvent avoir recours à l'aide financière et technique des organisations internationales, cequi risque cependant de porter atteinte à leur souveraineté.

2.

Les priorités économiques Elles complètent les choix politiques. • Certains pays, comme l'Algérie, ont accordé une priorité non seulement à l'industrie, mais au développement desindustries de base, telles la sidérurgie ou la pétrochimie, considérées comme des « industries industrialisantes »ayant un effet d'entraînement sur les autres activités.

C'est en quelque sorte le modèle soviétique.

L'Inde et leBrésil ont, eux aussi, voulu se doter d'un puissant secteur de base, sans pour autant négliger les industries detransformation. • En effet, un autre choix consiste à répondre à la demande du marché intérieur en biens de consommation.

Il s'agitde favoriser les industries légères, comme le textile : c'est ce que l'on commence à voir dans quelques paysd'Afrique Noire.. »

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