1984: ÉTUDE DES VILLES DES ÉTATS-UNIS
Publié le 22/04/2011
Extrait du document
Plan Introduction : Le mode de vie américain, une civilisation urbaine I. La croissance de la population urbaine A. Une croissance rapide B. La prépondérance du secteur tertiaire II. L'évolution des paysages urbains A. Centres-villes et banlieue : l'exemple de Chicago 1° Le centre des villes 2° Les « suburbs « B. La réhabilitation des centres Conclusion : Une croissance désormais limitée
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L'industrie, qui fut à l'origine de l'essor de bien des grandes villes américaines, a vu son importance relative diminuerdans de sensibles proportions : la population active du secteur secondaire passe de 41 % en 1950 à 28 % en 1980.C'est donc le gonflement du secteur tertiaire qui explique en premier lieu le développement urbain : près de la moitiédes actifs en 1950, près des deux-tiers en 1970.
La forte croissance du secteur tertiaire entre ces deux datesentraîne l'augmentation de la population des villes.
Si cette augmentation se fait à un rythme moins élevé entre1970 et 1980, ce n'est pas seulement en raison du ralentissement démographique, c'est aussi parce que la part dusecteur tertiaire passe de 64 à 68,3 % seulement.
II.
L'évolution des paysages urbains
A.
Centres-villes et banlieues : l'exemple de Chicago
1.
Les centres
• Beaucoup de villes américaines ont grandi en raison de leur situation par rapport aux moyens de communication.
Leplan de Chicago fait apparaître la convergence des principaux axes routiers vers la partie ancienne de la ville(document 4).
Chicago a longtemps été le plus important carrefour ferroviaire des États-Unis, et cette fonctiondemeure pour le trafic marchandises.
Aux transports terrestres s'ajoutent la navigation sur les Grands Lacs et letrafic aérien.
• L'emplacement du centre des affaires est donc lié aux axes de communication.
Il est constitué de gratte-cielabritant les «services»: sièges administratifs des grandes sociétés, banques, hôtels, etc.
C'est un paysage classiqueque l'on retrouve dans la plupart des agglomérations américaines.
A l'inverse des centres-villes des vieilles citéseuropéennes, les immeubles élevés sont au cœur même des ensembles urbains.
Les gratte-ciel de Manhattandominent le port de New York; ceux de Chicago sont en bordure du lac Michigan.
• A la périphérie des grands centres des affaires, les différents quartiers portent encore la marque des décenniespassées, caractérisées par un développement industriel rapide et diversifié, souvent anarchique.
Les bâtiments desentreprises sont entourés de quartiers de résidence qui se sont dégradés au fil des années.
C'est dans ces quartiersde la ville que se forment les « ghettos » noirs, comme à Chicago.
L'exemple le plus connu est celui de Harlem, aunord de Manhattan à New York.
Le processus de dégradation est très rapide : les premiers signes de délabrement entraînent le départ des habitantsles plus aisés, remplacés par des résidents aux moyens plus modestes.
Ces mouvements accélèrent évidemment ladétérioration des logements qui ne sont plus guère entretenus.
Et les municipalités n'ont plus les ressourcessuffisantes pour faire face aux différentes tâches, étant donné la diminution de leurs recettes.
Cette évolution s'estavérée particulièrement inquiétante dans les années 70, notamment dans les vieux centres de la « ceintureindustrielle » des Grands Lacs, touchés par la crise des industries traditionnelles, sidérurgiques et métallurgiques enparticulier.
2.
Les « suburbs »
Les immenses banlieues - les « suburbs » - constituent un aspect essentiel du mode de vie américain.
• Il s'agit souvent de quartiers résidentiels dans la verdure, formés de maisons individuelles avec arbres et pelouses,Contrairement aux vieux centres-villes, ils sont généralement habités par des Américains appartenant aux classesmoyennes et disposant de revenus assez élevés.
Les minorités ethniques, les immigrants récents n'ont quedifficilement accès à ces quartiers de résidence.
• Le plan de Chicago montre l'importance de la superficie occupée par les banlieues : pratiquement le triple de laville de Chicago proprement dite.
Leur population est également plus nombreuse : pas loin de 5 millions contre 3 pourChicago.
Mais on peut constater que la densité des quartiers du centre est bien supérieure à celle des «suburbs ».
Une telle étendue entraîne un allongement considérable des distances, et donc des frais à la charge desmunicipalités.
On comprend que les moyens de transport individuels - l'automobile - soient indispensables.
B.
La réhabilitation des centres
La prise de conscience de la dégradation des centre-villes, et des dangers qu'elle comportait, a été suivie d'unevigoureuse politique de réhabilitation.
Phénomène qui n'est pas seulement américain, puisque l'on a pu noter uneévolution comparable en Europe.
L'intervention des municipalités a été décisive (document 3).
Elles ont pris l'initiative de raser les vieux quartiers,mais elles n'ont pas dirigé elles-mêmes les opérations de rénovation, faites au profit d'intérêts privés.
Une tellepratique entraîne évidemment des changements dans la composition sociale de ces quartiers rénovés.
On voit sur leplan de Chicago, à proximité du quartier « riche », un port de plaisance, lequel est d'ailleurs aménagé face autraditionnel centre des affaires.
Les quartiers du centre redeviennent ainsi attractifs pour des catégories socialesaisées, nouvelle « aristocratie » en quelque sorte.
Les immeubles les plus récents comportent désormais des.
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