1975: Conférence d'Helsinki
Publié le 22/02/2012
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Les accords d'Helsinki marquent l'apogée de la détente.
L'URSS, en quête
de respectabilité, propose
la tenue d'une conférence sur la sécurité euro
péenne.
Les Occidentaux, qui se sont auparavant opposés à la partition
de l'Europe née de
la guerre froide, sont disposés à reconnaître les fron
tières issues de
Yalta en échange du respect des droits de l'homme par
Moscou.
En outre, ils entendent réduire les tensions en Europe et préve
nir
tout risque d'affrontements entre l'OTAN et le pacte de Varsovie.
Au
préalable, les Occidentaux posent comme conditions la participation
des Etats-Unis
et du Canada à la conférence et la conclusion d'un accord
sur
Berlin.
Les négociations s'échelonnent de juillet 1973 à juillet 1975.
Rassemblant 35 pays européens, la Conférence sur la sécurité et la
coopération en Europe (CSCE) débouche le 1er août 1975 sur les accords
d'Helsinki.
Signés par de nombreux chefs d'Etat, dont Brejnev
et Ford, les
accords d'Helsinki sont divisés en trois corbeilles reconnaissant de
grands principes généraux
et généreux.
La première corbeille porte sur
les grands principes
du droit international : égalité entre les Etats, non
ingérence dans les affaires intérieures d'un autre Etat, droit des peuples
à disposer d'eux-mêmes, reconnaissance des frontières européennes
déclarées inviolables, renonciation au recours à
la force pour régler les
conflits.
La deuxième corbeille prévoit une coopération économique
accrue
entre l'Est et l'Ouest: les Occidentaux s'engagent à coopérer
avec
l'URSS dans les domaines de la science, des techniques et de l'éco
nomie.
Enfin, la dernière corbeille aborde la question des droits de
l'homme : les accords d'Helsinki garantissent
le respect des droits de
l'homme ainsi que
la libre circulation des idées et des personnes.
Il est à
noter que les accords d'Helsinki relèvent de la déclaration morale sans
valeur juridique.
Par conséquent, le non-respect des accords par l'un des
pays signataires n'entraîne aucune sanction juridique
! De fait, l'URSS se
montrera bien peu respectueuse des droits de l'homme en dépit de ses
engagements.
Dans les années
80, marquées par la nouvelle guerre
froide, les accords d'Helsinki
seront dénoncés comme un véritable
marché de dupes.
Selon leurs détracteurs,
ils auront permis à l'URSS de
bénéficier de transferts de technologies avantageux
et d'obtenir la
reconnaissance du statu quo territorial en Europe sans que l'Occident
n'en retire
la moindre contrepartie.
Avec le recul, les jugements se sont
faits plus nuancés.
Les accords d'Helsinki ont fourni aux dissidents des
pays de l'Est
un cadre sinon légal, tout du moins moral.
au sein duquel
développer leur action contestataire (charte 77 en Tchécoslovaquie,
Solidarité en Pologne).
En prenant à témoin l'opinion publique interna
tionale, les dissidents disposèrent d'un instrument efficace dans leur
lutte contre
le totalitarisme..
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