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1970 – 1979 : Chine

Publié le 29/11/2018

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chine

Au début de la décennie, la plupart des personnalités de la «Grande révolution culturelle prolétarienne» ont disparu de la scène politique. Peu à peu s'engage l'intégration du pays dans les relations internationales. En 1969, la révolution culturelle s'achève de fait avec la reprise en main du pouvoir par Mao Tsé-toung (Mao Zedong) et la désignation du général Lin Piao (Lin Biao) comme son successeur. Mais celui-ci meurt - selon la version officielle - en septembre 1971 dans un accident d'avion après l'échec d'un complot contre le régime.

 

Reconnaissance internationale et ouverture à l'Ouest

 

L'élimination de Lin Piao et des chefs de l'armée inaugure une période dominée par les «pragmatiques» autour du Premier ministre Chou En-laï (Zhou Enlai). L'équipe dirigeante cherche un rapprochement croissant avec l'Ouest, afin de bénéficier de la reconnaissance diplomatique internationale. C'est également le début de la «diplomatie du ping-pong>> inaugurée avec l'arrivée à Pékin d'une équipe américaine de tennis de table en avril 1971, symbole de l'amélioration progressive des relations sino-américaines.

 

Le 25 octobre 1971, l'Assemblée générale de l'ONU adopte une résolution albanaise permettant l'admission de la République populaire de Chine aux Nations unies. La Chine nationaliste (Taiwan) en est expulsée. La résolution américaine demandant le maintien de Taiwan et l'admission de la République populaire est rejetée. L'admission aux Nations unies inaugure une vague de reconnaissance de la Chine par les pays occidentaux. La réconciliation avec le Japon en septembre 1972 marque l'amélioration décisive des relations entre deux ennemis héréditaires. La Chine établit en mai 1975 des relations officielles avec la CEE. Au début de la décennie sont noués des contacts diplomatiques secrets à haut niveau avec le secrétaire d'État américain Henry Kissinger. En février 1972 le président américain Richard Nixon est accueilli à Pékin par Mao Tsé-toung lui-même. Dans le communiqué final commun de Chang-haï (Shanghai), les États-Unis se rallient aux thèses de Pékin sur l'unité de la Chine et acceptent de réduire leurs effectifs à Taiwan. Les deux pays jettent les bases d'une future reconnaissance diplomatique réciproque. Dans le même temps, la Chine cherche à approfondir ses liens avec différents pays du tiers monde. Cette politique extérieure d'ouverture et d'alliances s'effectue dans le cadre de la théorie des trois mondes (les deux superpuissances, les autres pays industrialisés et le tiers monde) selon laquelle la lutte contre les deux superGrands est primordiale, et dénonce l'impérialisme tant américain que soviétique. Toutes les alliances contractées par Pékin répondent à cette théorie.

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« chinois.

Chou En-laï est réélu au poste de Premier ministre et Teng Hsiao­ ping est confirmé dans ses fonctions de vice-Premier ministre.

Il est également désigné au comité permanent du bureau politique du parti , vice­ président du Comité central et chef d'ét at-ma jor de l'armée .

La présence des modérés est cependant contrebalancée par l'arrivée de radicaux : Tchang Tch'ouen-kiao (Zhang Chunqiao ), membre de la Ba nde des Qu atre, devient directeur de la section politique des forces arm ées.

Celui-c i eng age la lutte contre la «n ouvelle bourgeoisie >> et ses critiques n'épargnent pas le vice­ Premier ministre.

Lutte pour le pouvoir Néanmoins , Teng Hsiao-ping poursuit son ascension politique, et après la mort de Chou En-laï en janvier 1976 il apparaît comme le successeur idéal qui permettra à la Chine de devenir avant la fin du siècle une grande puissance économique .

Contre toute attente , c'est Houa Kouo-feng (Hua Guofeng) qui est désigné au poste de Premier minist re et qui engage aussitôt une campagne contre Teng Hsiao-pi ng.

Le conflit entre les deux hommes s' aggrave en avril 1976.

Une foule imposante manifeste le 5 sur la place Tien An-men -place de la Paix­ Céleste - à Pékin , contre l'enl èvement par la police des couronnes de fleurs à la mémoire de Chou En-laï.

La mani festation, devenue mouvement de protestation contre les maoïstes et de soutien à Teng Hsiao-pi ng, est réprimée dans le sang .

Ce dernier est démis le 7 de l' ensemble de ses fonctions au sein du parti .

Houa Kouo-feng est désigné définitive ment au poste de Premier ministre et assume également les fonctions de vice-président du parti .

Le 9 septembre 1976, le fondateur de la République populaire de Chine , Mao Tsé-toung , meurt.

Le vide politique laissé par la mort de Mao , qui fit l'ob jet d'un véritable culte de la personnali té, laisse présager de lourdes difficultés pour la nouvelle équipe dirige ante.

La lutte pour la succession prend fin en octobre , peu après ses obsèqu es, avec la disparition de l'aile radicale du parti et avec l'arrestation de la Bande des Quatre qualifiée de >: Chiang-ching (Jiang Qing) , la veuve du président Mao; Chang Chung-chiao (Zhang Chunqiao ), ex-vice-Premier ministre; Yao Wen-yuan (Yao Wenyua n), jo urnaliste , ex-membre du bureau politique du par ti; Wang Hong-wen (Wang Hongw en), ex-vice-président du parti .

Le grand vainqueur immédiat de cette lutte pour le pouvoir est Houa Kouo-feng qui, se référant à un écrit de Mao , devient président du parti.

326 • Cherchant par tous les moyens à apparaître comme le digne successeur du Grand Timonier, il ne peut cependant empêcher l'ascension de Teng Hsiao-ping entouré de la fraction modér ée.

Le 21 juillet 1977, celui-ci est réintég ré dans l'ensemble de ses fonct ions.

Lutte contre l'hégémonisme En politique extérieure , l' ouverture à l' Ouest se poursuit.

Les nuances apparaissent dans la dénonciation de l' hégémonisme des deux super­ Grands .

L'U nion soviétique apparaît comme plus puissan!e et plus dangereuse que les Etats-Unis.

Peu à peu , le soviétique devient même le premier ennemi de la Chine .

Teng Hsiao-ping conclut des alliances avec des pays opposés à Mosc ou.

Le gouvernement chinois exhorte les pays européens à poursuivre leurs efforts d'armement face aux deux superpuiss ances.

La politique menée par la Communauté eur opéenne reçoit même l'approbation du gouvernement chinois.

Les liens avec l'Inde et les pays de l'ASEAN.

pro-occide ntale, sont renforcé s.

Houa Kouo-feng se rend en Yougoslavie et en Roumanie et soutient ces deux pays dans la recher che d'une voie vers le socialisme , indépendante de celle suivie par l'Union soviétiq ue.

Le 3 avril 1979, la Chine dénonce unilatéralement le traité d'amitié et d' alliance signé avec Moscou le 14 février 1950.

Ascension de Teng Hsiao-ping et «d émaoïsati on» Dans le même temps, les dirigeants mènent une offensive pragmatique à l' intérieur .

En 1978, Teng Hsiao-ping met l'accent sur la nécessité du réalisme qui doit prendre le pas sur DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES ET ÉC ONOMIQUES Nombre d'habitants (en millions) Taux d'urbanisation (en %) Population active (en% de l'ens emble de la popul ation)1 Produit national brut (en dollars US par hab.) l'idéolog ie.

Une nouvelle ,Constitution est adoptée le 26 février.

A la fin de l'a nnée , le plénum du Comité central confirme cette orientation et assure le tri omphe des thèses de Teng Hsiao­ ping au détriment de Houa Kouo-feng.

Les responsabilités de ce dernier à la tête du parti ne sont plus que symboliq ues.

Qua tre proches collaborateurs de Teng Hsiao-ping sont désignés au bureau politique; parmi eux , Hou Yao-pang (Hu Yaobang) qui deviendra secrétaire général du parti .

Ces changements à la tête de l'Etat et dans le choix des orientations du régime s'accompagnent d'une vaste campagne de .

La révolution culturelle est vivement critiq uée.

À partir de novembre 1978 apparaît sur le mur de la Démocratie de Pékin une campagne d'affichage visant à la réhabilitation des victimes de la révolution culturelle.

Le maoïsme est dénoncé sous toutes ses formes, les dirigeants entament la révision des princ ipes marx istes-léninistes et de la pensée de Mao .

Mais devant la montée de l'agitation sociale et des critiques sur le monopole politique du parti et contre la puissa nce de Teng Hsiao­ ping , un terme est mis en 1979 à la liberté d'affichage et le mur de la Dé mocrat ie, symbole de liberté, sera transféré dans un endroit moins visi ble.

Les auteurs de publications illégales sont arrêtés.

L' ouverture dém ocratique de 1978 est de courte durée , comme en témoigne la poursuite des procès contre les dissidents .

L'u nité et la stabilité à l' intérieur n'existent pas, comme l' affirment pourtant les autorit és.

Des signes d'opposition apparaissent même après l'exclusion des maoïstes du bureau politique.

La jeunesse souffre d'une crise morale que manif estent la perte de confiance dans le parti et les 1970 1973 1976 1979 825 ,8 868,3 908,3 945 22 23 23 24 61 61 61 64 - - 410 260 Part du produit national brut réalisée par (en %) : l' agriculture - - - 31 l'i ndustrie - - - 47 le commerce et les prestations de services - - - 22 Taux de natalité (en %o) 28 26 22 18 Taux de mortalité (en %o) 11 10 9 6 Espérance de vie par nouveau-né (en années) 61 62 63 64 Consommation annuelle d'énergie par habitant (en kg/équiv.

charbon) 515 633 706 835 Importations (en dollars US par hab.) - - - 18 Exportations (en dollar s US par hab.) - - - 15 1.

Population de 15 à 64 ans.. »

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