Devoir de Philosophie

1940 : LA DÉFAITE DE LA FRANCE ET SES CONSÉQUENCES POLITIQUES.

Publié le 19/10/2010

Extrait du document

 

1940: Offensive allemande à l'Ouest. 14 juin : Entrée des Allemands à Paris. 16 juin : Démission de Paul Reynaud ; premier gouvernement Pétain à Bordeaux. 17 juin : Le Maréchal Pétain annonce la demande d'armistice. 18 juin : Appel du général de Gaulle à Londres. 22 juin : Armistice de Rethondes. 10 juillet : Pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. 24 octobre : Entrevue de Montoire.

 

 

1. Le sujet est bien délimité dans le temps : de mai à octobre 1940. Il comprend deux parties, les événements militaires et les problèmes politiques, qui sont étroitement liées, ce que montre la chronologie. 2. Il convient d'analyser les raisons de la défaite militaire, sans trop s'attarder sur le récit des différentes phases de la bataille. Il est indispensable de bien connaître les grandes lignes des opérations militaires, mais de n'en retenir que les faits importants. On notera que la chronologie est fort brève sur ce point. 3. Il faut s'en tenir aux circonstances qui ont amené la naissance du gouvernement de Vichy, en se gardant d'analyser les aspects politiques du régime lui-même ; ce n'est pas le sujet.

 

I. - LA DÉFAITE MILITAIRE DE LA FRANCE.

A. Les caractères généraux des opérations militaires.

  1. La stratégie allemande.
  2. Les conceptions françaises.

B. L'effondrement français.

II. - LA CHUTE DE LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE

A. La situation politique pendant l'offensive allemande.

B. La question de l'armistice.

  1. Les attitudes opposées.
  2. L'appel du 18 juin.
  3. La signature de l'armistice.

C. Les débuts du gouvernement de Vichy.

 

« troupes jeunes, bien entraînées, est chargée de détruire l'adversaire, ouvrant ainsi le chemin à l'infanterie quioccupe le terrain.

C'est la « guerre-éclair » dont la campagne de Pologne en septembre 1939 a montré l'efficacité.• L'état-major allemand a repris dans ses grandes lignes le plan Schlieffen appliqué en août 1914.

Il prévoit d'envahirle Nord de la France en passant par la Belgique.Ce plan a cependant été modifié : cette fois les Pays-Bas seront également envahis, mais surtout la batailled'encerclement qui doit anéantir les forces alliées aura lieu dans des conditions différentes.

Les blindés allemandsdoivent traverser le massif de l'Ardenne en direction de Sedan, puis se diriger vers la Manche, et non pas vers Paris.Le but est d'encercler les troupes franco-anglaises venues soutenir l'armée belge.

Manoeuvre audacieuse, dont laréussite dépend de l'effet de surprise et de la rapidité de mouvement d'unités mécanisées. 2.

Les conceptions françaises.Inadaptées à cette guerre de mouvement, elles sont la principale cause de la défaite.• Initialement, les chefs militaires français ont choisi une stratégie défensive.

Installée dans les puissantesfortifications enterrées de la ligne Maginot, sur les frontières de l'Est, l'armée française attend l'attaque allemande etcompte la briser grâce à sa puissance de feu.

Alors seulement, pour parachever sa victoire, elle pourra « entrer enAllemagne comme dans du beurre » selon l'expression du général Gamelin, commandant en chef des troupesalliées.• L'état-major français ne pouvait écarter l'éventualité d'une invasion par la Belgique, comme en 14.

Or, la ligneMaginot s'arrêtait au massif de l'Ardenne, jugé infranchissable.

Faute de temps et d'argent, la frontière du Nordn'avait pas été fortifiée.

Il était donc prévu que les troupes franco-anglaises se porteraient en Belgique, voire le caséchéant aux Pays-Bas pour aider Belges et Hollandais à s'opposer aux Allemands.

Plan quelque peu en contradictionavec la stratégie défensive, puisqu'il supposait le mouvement des divisions françaises.• La doctrine militaire française était donc, suivant l'expression classique, « en retard d'une guerre ».

On n'avait pastenu compte des idées du colonel de Gaulle, ou trop tardivement et trop modestement puisque seules trois divisionsblindées étaient constituées à la veille de l'offensive allemande, et elles manquaient d'entraînement.

Quant àl'aviation, elle était en état d'infériorité, et la France ne pouvait guère compter sur les avions anglais, réservés pourla défense des îles Britanniques.Le commandement français, surpris par la « guerre-éclair », se montrera incapable d'improviser et de réagir vite.Cette incapacité et les erreurs stratégiques sont responsables de la défaite de 1940, beaucoup plus que l'inférioriténumérique et l'insuffisance de l'armement, comme on l'a cru pendant longtemps. B.

L'effondrement français.Sans entrer dans le détail des combats, on peut distinguer trois phases dans le déroulement de la bataille.1.

L'exécution initiale des plans.C'est la phase la plus courte, pendant laquelle le sort de la guerre n'est pas encore joué.

Elle dure cinq jours, du 10au 15 mai.

Les Allemands pénètrent comme prévu en Belgique et aux Pays-Bas, mais ces derniers capitulent dès le14 mai.

Les armées françaises du Nord et le corps expéditionnaire anglais se portent au secours des Belges, mais nepeuvent enrayer l'avance allemande.

Pendant ce temps, la masse des Panzerdivisionen traverse l'Ardenne et, aprèsavoir atteint la Meuse, perce les défenses françaises.

Les tentatives pour colmater la brèche sont vaines, le planallemand réussit : les blindés avancent en direction de la Somme et de la Manche.Le 15 mai, le général Gamelin avoue au chef du Gouvernement français qu'il n'a plus les moyens d'arrêter l'ennemi.

2.

La bataille des Flandres (15 mai-4 juin).Elle voit disparaître les dernières chances françaises de redresser la situation.

Le général Weygand, qui a remplacéGamelin, ne peut enrayer l'avance des blindés allemands qui atteignent le 20 mai leur objectif, la Manche.

Anglais etFrançais sont désormais encerclés, et l'armée belge capitule (28 mai).

Une seule possibilité subsiste d'échapper à lacapture, l'évacuation par le port de Dunkerque.

Le corps expéditionnaire anglais réussit à rembarquer; une partieseulement des troupes françaises peut en faire autant.

Au total 335 000 hommes ;mais tout le matériel a dû êtreabandonné.

La lutte n'est pas finie, mais elle est désormais par trop inégale : la moitié du potentiel militaire françaisest détruit, alors que l'armée allemande ne cesse de se renforcer. 3.

La campagne de France (5 juin-25 juin).Immédiatement après la prise de Dunkerque, les Allemands se retournent vers le sud et avancent rapidement danstoutes les directions, tandis que l'armée française fait retraite en livrant des combats de retardement, et que desmillions de civils, jetés sur les routes, fuient sous les bombardements et mitraillages des avions allemands.Rappelons les principaux faits de cette campagne de France :• Les Allemands, après avoir rompu la « ligne » Somme-Aisne, atteignent Paris, déclarée « ville ouverte », où ils fontleur entrée le 14 juin.• Puis ils franchissent la Loire, malgré des combats parfois acharnés (Saumur) et avancent vers le sud-ouest, leMassif central, la vallée du Rhône et les Alpes.

Lorsque cessent les combats, la plus grande partie du pays estenvahie.• L'entrée en guerre de l'Italie contre la France le 10 juin a peu d'importance sur le plan militaire, mais elle contribueà la démoralisation des esprits et à répandre l'idée que la poursuite de la lutte est désormais sans espoir.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles