1936: Avec l'occupation de la Rhénanie, Hider viole le traité de Versailles
Publié le 23/03/2019
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Avec l'occupation par des troupes allemandes, le 7 mars 1936, de la Rhénanie démilitarisée, Hitler concrétise ses projets de politique d'agression. Pourtant, les puissances alliées de la Première Guerre mondiale prennent acte de cette provocation sans réagir.
Les réparations allemandes après la Première Guerre mondiale
Acclamés par une foule en liesse, les soldats allemands traversent le pont du Rhin à Mayence.
Le 7 mars, aux premières heures du matin, environ 30 000 soldats de la Wehr-macht envahissent la Rhénanie démilitarisée. Le Führer et chancelier allemand Hitler viole ainsi sciemment deux traités de portée internationale : le traité de Versailles du 28 juin 1919 dont les articles 42 et 43 interdisent à l'Allemagne « d'entretenir ou d'ériger des fortifications tant sur la rive gauche du Rhin que sur la rive droite à l'ouest d'une ligne tracée à cinquante kilomètres à l'est de ce fleuve ». De plus, l'Allemagne n'est pas autorisée à déployer des unités en armes ni à faire des exercices militaires. Le but de ces mesures est de protéger les voisins occidentaux de l'Allemagne de toute revanche du vaincu de la Première Guerre mondiale.
Le second traité engageant l'Allemagne est le pacte de Locarno, signé le 16 octobre 1925, qui confirme les décisions du traité de Versailles relatives à la démilitarisation de la Rhénanie. En cas de violation, les autres partenaires du traité - la France, la Grande-Bretagne et l 'Italie - se sont engagés à une assistance immédiate en faveur dela puissance mise en cause. L'invasion des troupes allemandes aurait justifié l'intervention militaire des puissances alliées contre l'Allemagne.
Bien que le gouvernement français ait été, depuis longtemps, au courant des préparatifs des Allemands et que ces derniers aient immédiatement procédé à la construction de fortifications le long de la frontière occidentale, ni Paris, ni Londres n'interviennent comme le redoute Hitler. Le Premier ministre britannique, Stanley Baldwin, tout comme son homologue français, ne veulent pas envenimer la situation et manifestent à bon compte leur confiance en se fondant sur un
passage du discours de Hitler dans lequel le dictateur affirme la volonté de l'Allemagne d'obtenir une égalité de droits, ce que l'occupation de la Rhénanie vient de lui concéder, assurant en outre que son pays n'a plus aucune visée territoriale en Europe et qu'il cherche à préserver la paix dans tout le continent. Le conseil du Reich est en outre désireux de faciliter des négociations avec la Belgique, la Hollande et la
Dans de nombreuses villes, ici à Mayence, on accueille les soldats avec des fleurs.
France, en vue de constituer une zone démilitarisée de part et d'autre de leurs frontières. Il propose de signer un pacte de non-agression avec ces trois États pour une durée de vingt-cinq ans. De plus, Hitler envisage un retour de l'Allemagne dans la Société des Nations que le pays avait quittée le 14 octobre 1933.
Les Alliés ne peuvent longtemps se faire d'illusions sur les véritables intentions du chancelier. Avec l'Anschluss, annexion de l'Autriche au Reich, survenu le 12 mars 1938, l'annexion du pays des Sudètes, en octobre 1938 et l'occupation de Prague, le 15 mars 1939, l'Allemagne nazie poursuit sa politique d'agression. Son entrée en Pologne déclenchera la Seconde Guerre mondiale.
«
Acclamés
par
une foule
en liesse,
les soldats
allemands
traversent le pont
du Rhin
à Mayence.
Av
ec l'oc cupation de la Rhénanie,
Hider viole le traité de Versail les
Avec l'occupation par des troupes allemandes,
le 7 mars 1936, de la Rhén anie démilitari sée,
Hi tler concrétise ses projets de politique d'agression.
Pourtant, les puissances alliées de la Premièr e Guerre
mondiale prennent acte de cette provo cation sans
réag ir.
L e 7 ma rs, aux premi ères
heur
es du matin, environ
30 000 soldats de la Wehr
ma cht envahis sent la Rhénanie
démili tarisée.
Le Führ er et chancelier
allem and Hitler viole ainsi sciem
ment deux traités de portée inter
nationale : le traité de Versa illes du
28 juin 1919 dont les articles 42 et 43
interdisent à l'Allemagne «d'entre
ten ir ou d'ériger des fortifications
tant sur la rive gauche du Rhin que
sur la rive droite à l'ou est d'une
ligne tracée à cinquante kilomètres à
l'est de ce fleu ve».
De plus , l'Alle
magne n'est pas autoris ée à
déplo yer des unités en armes ni à
faire des exercices militaires.
Le but
de ·ces mesures est de protéger les
voisins occidentaux de l'Allemagne
de toute revanche du vaincu de la
Première Guerre mondiale.
Le second traité engagean t
l'Allemagne est le pacte de Locarno,
signé le 16 octo bre 1925 , qui
confirme les décisions du traité de
Ver sail les rela tives à la démili
tarisation de la Rhénanie.
En cas de
viola tion, les autres partenaires du
tra ité -la Fr ance, la Grande
Br etagne et l'Italie -se sont engagés
à une assistance immédiate en
faveur de la puissance mise en cause.
L'i nvasion des troupes alleman des
aur ait justifié l'intervention militaire
des puissa nces alliées contre
l'Allemagne.
Bien que le gouvernemen t
français ait été, depuis longtemp s,
au courant des prépar atifs des
Allemands et que ces derniers aient
im méd iatemen t procédé à la
construction de fortifications le long
de la frontière occidentale, ni Paris ,
ni Londres n'interviennent comme le
redoute Hitler.
Le Premier ministre
britannique, Stanley Baldwin, tout
comme son homologue français, ne
veul ent pas envenimer la situation et
manif estent à bon comp te leur
confia nce en se fondan t sur un passage
du discours de Hitler dans
lequel le dictateur affirme la volonté
de l'Allemagne d'obtenir une égalité
de droits, ce que l'occupation de la
Rhénanie vient de lui concéder ,
assurant en outre que son pays n'a
plus aucune visée territoriale en
Eur ope et qu'il cherche à préserver
la paix dans tout le continent.
Le
conse il du Reich est en outre
désireux de faciliter des négociations
avec la Belgiqu e, la Hollande et la
Dans de nombreuses villes, ici à Mayence,
on accue ille les soldats avec des fleurs.
Fr anc e, en vue de cons tituer une
zone démil itarisée de part et d'autre
de leur s frontières.
Il propose de
signer un pacte de non-agression
avec ces trois États pour une durée
de vingt- cinq ans.
De plus , Hitler
envisage un reto ur de l'Allemagne
dans la Société des Nations que le
pays avait quittée le 14 octobre 1933.
Les Alliés ne peuvent longtemps
se faire d'illus ions sur les véritables
in tentions du chanc elier.
Avec
l'Anschl uss, annexion de l'Autriche
au Reich, survenu le 12 mars 1938,
l'ann exion du pays des Sudè tes, en
octo bre 1938 et l'oc cupation de
Prague, le 15 mars 1939, l'Allemagne
nazie poursuit sa politique
d'agression.
Son entrée en Pologne
déclencher a la Seconde Guerre
mondiale.
Les
réparations
allemandes après la
Première Guerre mondiale
11 janvier
1923
Occupation de la Ruhr
Comme l'Allemagne a pris du
retard dans le paiement des
réparations fixées par le traité
de Vers ailles, les troupes
belges et françaises occupent
la Ruhr.
le gouvernement de
Berlin, dirigé par le chancelier
Wilhelm Cuno, appelle la
popula tion à la résistance
passive contre les occupants.
Vu la détérioration drama
tique de la situation écono·
mique et financi ère, son suc
cesseur Gustav Stresemann
met fin à la résistance et, par
la suite, les troupes se retirent.
16 août 1924
Plan Dawes
A londres, les conditions du
règlement de la dette alle
mande sont renégociées.
l'Allemagne devra payer aux
All iés, chaque année, la
somme de 2,5 milliards de
Reichsmarks.
les obligations
seront tenues, mais seulement
aux dépens d'une croissance
de la dette extérieure.
16 octobre 1925
Pacte de locarno
A locarno, l'Allemagne s'enga·
ge à reconn aître ses frontières
occidentales.
la France se
déclare disposée à évacuer la
zone de Cologne.
l'Allemagne
accepte que l'on puisse pro·
céder à une révision des fron
tières avec la Pologne par des
négociations et on lui concède
l'entrée dans la SDN.
7 juin
1929
Plan Young
A Paris, le paiement des répa
rations est fixé à 2 milliards par
an jusqu'en 1987.
Cette mesure
de réduction des montants
prend en compte la crise
économique en Allemagne.
la
droite allemande proteste
contre ce qu'elle considère
comme une mise sous tutelle
de la nation allemande.
Ce
plan ne sera jamais appliqué.
20 janvier
1930
Acte final de la Haye
les réparations allemandes
sont fixées à 34,5 milliards de
Reichsmarks jusqu'en 1988.
En
contrepartie, les Alliés accep
tent l'évacuation de la Rhéna·
nie qui sera effective le 30 juin
19 30.
En raison de la crise
économique mondiale, les
paieme nts seront définitiv e
ment suspendus en juillet 1932.
193
6
Des soldats français
surveillent les trans
ports de charbon
en provenance
de la Ruhr, en 1923.
Gustav Stresemann,
l'homme des accords
de locarno
125.
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