1917, année charnière
Publié le 08/04/2011
Extrait du document
analyse du sujet • La principale difficulté de cette question de synthèse, très classique, réside dans l'abondance des faits et, plus encore, dans l'imbrication chronologique d'éléments contradictoires. En effet, rien n'est simple dans l'année 1917, parce que, diverses tendances s'y affrontent, dans chaque pays. • Pourtant, on peut s'efforcer de simplifier le sujet en groupant les faits autour de deux idées centrales, la paix et la guerre, et construire le plan autour d'elles.
«
• La révolution de février traduit la lassitude générale.
Elle commence par les manifestations et les grèves des civils.Le ralliement des soldats contraint le tzar à abdiquer.
• Kérensky veut poursuivre la guerre.
Mais son offensive de juin échoue.
L'armée russe se décompose.
• Lénine combat le « défensisme révolutionnaire ».
Cette attitude facilite sa prise de pouvoir et la révolutiond'octobre.
• Le décret sur la paix : « sans indemnité ni annexion ».
Le début des pourparlers d'armistice de Brest-Litovsk(décembre 1917) : la défection russe est déjà effective.
L'exemple russe stimule les socialistes révolutionnaires desautres pays : mais la censure des pays de l'Entente et la propagande présentant les bolcheviks comme descomplices objectifs des Allemands en limitent les effets.
II.
La guerre !
1.
Les puissances centrales : la dictature de l'État-Major
• Hindenburg et son adjoint Ludendorff contrôlent le pouvoir civil.
Ils obtiennent le départ de Bethmann-Hollweg etson remplacement par le docile Michaélis.
Ils sont soutenus par la mobilisation d'une « ligue patriotique » qui combatles « pacifistes ».
• La « guerre sous-marine à outrance » est lancée en janvier 1917.
L'État-Major mesure les risques d'interventionaméricaine qu'une telle stratégie implique : mais, de toute façon, le commerce américain profite uniquement àl'Entente en raison du blocus et, en outre, les chefs militaires estiment que l'Angleterre, coupée de sonapprovisionnement, ne pourra poursuivre la lutte, entraînant ainsi l'effondrement du front occidental avant quel'Amérique ne soit prête à intervenir militairement en Europe.
Cette stratégie semble renforcée par la désagrégationqui se poursuit en Russie.
• Des visées annexionnistes.
La conférence de Kreuznach (mai 1917) : les puissances centrales prévoient uneextension à l'Est (Courlande, Lithuanie et protectorat sur la Finlande, les pays Baltes et une Pologne agrandie pourles Allemands ; extension dans les Balkans et protectorat sur la Roumanie pour l'Autriche-Hongrie) ; l'Allemagneprévoit également, à l'Ouest, une annexion du bassin de Longwy-Briey et une vassalisation de la Belgique).
• Le nouvel empereur d'Autriche, Charles Ier, accorde des concessions aux minorités de l'Empire.
Mais celles-ci sontdavantage alléchées par les promesses alliées concernant le « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » : cf.
lesTchèques et les Slovaques et surtout les Polonais à qui la défection de la Russie, ennemi héréditaire, offred'immenses perspectives nouvelles.
2.
L'entrée en guerre des États-Unis
• Les intérêts.
La guerre sous-marine entrave leurs intérêts commerciaux.
Importants créanciers des pays del'Entente, les banquiers américains, s'ils veulent être remboursés, ont tout intérêt à une victoire finale de leursdébiteurs.
• Le prétexte : le télégramme Zimmermann.
• Le rôle.
Dans l'immédiat, une précieuse aide financière et industrielle.
Par contre, un rôle militaire qui ne seraeffectif qu'en 1918.
3.
L'Entente : tenir et attendre
L'intervention américaine ne compense pas, dans l'immédiat, la défection russe.
L'entrée en guerre de la Grèce necompense pas davantage l'effondrement roumain et le désastre italien de Caporetto (octobre 1917).
• Les Britanniques : l'énergie de Lloyd George.
La tactique des convois et les progrès des constructions navales(appoint américain) permettent de limiter les effets de la guerre sous-marine.
• Clemenceau et Pétain.
Clemenceau : « Je fais la guerre » ; il fait passer Malvy et Caillaux en Haute Cour sousl'accusation d'avoir pris des contacts secrets en vue de négocier une paix de compromis.
Pétain : il s'attache àrefaire le moral de l'armée ; il adopte un dispositif en profondeur, moins coûteux en vies humaines ; il attend « lesAméricains et les tanks ».
• Orlando prend le pouvoir en Italie après le désastre de Caporetto.
Conclusion
• Les tentatives de paix ont échoué : les puissances centrales ne veulent pas renoncer aux avantages que leur ontvalus leurs succès militaires, et les puissances de l'Entente ont encore assez de force pour refuser de se résigner..
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