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1914: les premiers jours de la guerre

Publié le 08/04/2019

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3 août 1914

 

Invasion de la Belgique

 

Un jour après que les troupes de l'Empire allemand ont franchi la frontière du Luxembourg, les soldats allemands envahissent aussi le pays voisin, la Belgique. Le gouvernement de Berlin passe outre à l'ultimatum britannique demandant le respect de la neutralité belge. Le 20 août, des unités allemandes entrent à Bruxelles; cinq jours plus tard la Belgique passe sous l'autorité allemande.

 

4 août 1914

 

Crédits de guerre

 

Le 2 août, après l'accord entre les syndicats allemands et les organisations du travail sur l'arrêt de tous les conflits sociaux pour la durée de la guerre, le Reichstag vote à l'unanimité les crédits de guerre de plus de cinq milliards de marks demandés par le gouvernement. Même des membres du SPD qui se sont auparavant prononcés contre cet accord, s'inclinent sous la pression du parti. Lors de la même séance, le chancelier T. von Bethmann Hollweg dénonce la Russie comme responsable du déclenchement de la guerre.

« La mobilisation gén érale L' Eur ope entière salue la Prem ière Gue rre mondiale avec enthousiasme.

Des deux côtés, les foules applaudis sent les discours de haine des souvera ins et des hommes politiques.

La jeune sse se précipite dans la guerre en chantant.

' été de 1914 est un des plus beaux du siècle ; jour après jour le ciel se montre sous un bleu scintillan t.

Gâ tés par le soleil, les Européens coulent des semaine s paisible s.

Si quelque chose attire l'attention, ce sont des questions de politique intérieure.

La Grande-Br etagne se préoccupe de la crise de l'Ulster ; la France suit le procès d'un meurtre commis par l' épouse d'un ministre (l'af faire Ca illa ux) ; en Allemagne, conserva- La population prend congé d'un régiment de zouaves qui part au front.

teurs et socio-démocr ates s'oppo­ sent sur la réce ssion.

Même l'attentat de Sara jevo du 28 juin 1914 ne suscite pas l'imp ression qu'on se trouve à la vei lle d'une crise ma­ jeure.

Les chefs d'État se quittent au début de juillet pour se rendre en cure thermale ou prendre leurs congés d'été.

Le fait qu'une guerre mondial e éclate en quel ques semaines n'est pas seulement dû à l'éche c des dip loma tes ou à l'incap acité des maisons royales européennes à s'entendre : le giga ntesque réarme­ ment des puissances en présence, la mil itarisation de régions entières, la vulnérabili té des systè mes d'alliance et la lutte des grandes puissances 88 pour le partage du monde intro­ du isent dans les rapports entre les États des facteurs de tension et de désta bilisation tels que le moindr e incident peut entraîner des consé­ que nces incalculab les.

Tout ceci cependant est masqué par la montée d'un sentiment lo ng temps considéré comme un progrès : le national isme, hérité de la Rév olution française de 1789 et de ses idées d'autodéterm ination et de souvera ineté du peuple.

Nationalisme et patriotisme s'en prennent directement à tous ceux qui sont brusquemen t considérés comme ennemis : à Berlin les vitres de l'amb assade britannique sont brisées ; à Paris et à Lond res, des pierres volent contre des commer ces alle mands.

Survenant après une période de quar ante ans de paix, rares sont ceux qui ont de la guerre une expérience personnel le.

C'est pour les homme s, selon l'expression de l'écriva in autric hien Stefan Zweig, une « promenade dans le romantisme, une aventure furieuse Un civil offre à boire à de jeunes recrues françaises pour qui la guerre ne peut être que courte.. »

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