(1789 - 1799) - Les hommes de la Révolution
Publié le 17/11/2018
Extrait du document
Grégoire (abbé Henri, 1750-1831) Curé. Élu du clergé de Lorraine aux états généraux. Animateur du bas clergé, proche des Jacobins, défenseur des minorités, juifs et protestants, président de la société des amis des Noirs (1790). Il participe à l'élaboration de la Constitution civile du clergé (1791). Évêque constitutionnel de Blois, élu de la Sarthe à la Convention, il vote la condamnation du roi. Membre du comité à l'instruction publique, fonde le Conservatoire des arts et métiers. S'oppose à la déchristianisation. Membre du Conseil des Cinq Cents (1795), élu de la Seine, il organise une Église républicaine.
Guillotin (Joseph, 1738-1814)
Médecin. Élu du tiers état pour Paris aux états généraux, très actif, propose une réforme de la justice qui prévoit un mode d'exécution de la peine capitale égal pour tous : une machine à décapiter, qui,
UN NOUVEAU PERSONNEL POLITIQUE
De nouveaux hommes - et femmes - apparaissent sur le devant de l'histoire durant la Révolution française, qui couvre la période allant de la réunion des états généraux en mai 1789 au coup d'État du 18-Brumaire (nov. 1799). Certains d'entre eux traversent la période comme des météorites et trouvent la mort, d'autres survivent à une des périodes les plus indécises de l'Histoire. Ces hommes et femmes luttent pour conquérir le pouvoir arraché au roi, ils forment différents partis qui s'affrontent
• On peut distinguer plusieurs groupes : les modérés, les Girondins ou fédéralistes (du département de la Gironde, dont les ténors étaient originaires), les Montagnards ou Jacobins (de leur place en haut des gradins de la Convention ou de leur appartenance au principal club, le club des Jacobins), les radicaux et en face le camp des royalistes. Enfin, on trouvera les généraux républicains.
LES MODÉRÉS
Bailly (Jean Sylvain, 1736-1793) Astronome, élu du tiers état de Paris aux états généraux. Président de l'Assemblée constituante jusqu'au 2 juil. 1789. Puis maire de Paris (juil. 1789-nov. 1791), détesté par les royalistes et insulté par les Jacobins, il perd toute autorité après le massacre du Champ-de-mars (juil. 1791). Abandonne la vie politique, mais assimilé aux Girondins, il est arrêté et guillotiné.
Barras (Paul, vicomte de, 1755-1829)
Cadet dans l'armée. Élu du Var à la Convention (1792), régicide. Envoyé en mission dans les Alpes, il fait connaissance de Bonaparte au siège de Toulon. Cupide et prévaricateur, il est dénoncé par Robespierre (janv. 1794). Thermidorien en juillet, il sauve la Convention en 1795. Nommé directeur, il est l'homme fort du régime inauguré par la Constitution de l'an III. Favorable au coup d'État de Bonaparte.
«
LES
MON TAGNARDS
régicide, élu au premier Comité de
salut public (avril 1793) puis réélu en
juil.
Partisan de la Terreur comme
méthode de gouvernement (sept.
1793).
Soutien l'action contre
Robespierre Guil.
1794).
Victime de la
répression post-Thermidor.
En 1795, élu
au Conseil des Cinq Cents, il
approuvera le coup d'État de
Bonaparte.
CAIIRIER (lEAN-BAPTISTE, 1756·1794)
Procureur.
Partisan enthousiaste de la
Révolution, élu du Cantal à la
Convention (sept.
1792).
Régicide,
représentant en mission en Normandie
contre l'insurrection fédéraliste (été
1793), il est envoyé à Nantes.
Organise
la répression contre les royalistes et les
modérés : noyades collectives dans la
Loire.
Dénoncé au CSP, il est rappelé en
fév.
1794.
Décrété d'accusation en sept.
1794.
Jugé et guillotiné en déc.
1759-1794)
mesures
les plus révolutionnaires, organise la
pétition antimonarchique violemment
réprimée du Champ-de-Mars Ouil.
1791).
Dénoncé, s'exile en Angleterre.
Amnistié, revient à Paris où il joue un
rôle auprès du maire Pétion.
Artisan du
10-Aoû� qui aboutit à la déchéance du
roi.
Justifie les massacres de septembre.
Unique Montagnard dans un cabinet
girondin, ministre de la Justice puis de
la Guerre.
Élu à la Convention,
démissionne du gouvernement.
Représentant de la Convention en
Belgique (déc.
1792 à fév.
1793) ;
régicide, il est attaqué pour ses amitiés
avec Dumouriez qui vient de trahir.
Membre du CSP en 1793 (avril à juillet),
favorable à la paix et hostile à la
Terreur, il est arrêté en mars 1794 et est
guillotiné le 5 avril.
qui le
rend célèbre : les Révolutions de France
et de Brabant.
Membre du club des
Cordeliers, devient ami de Danton.
Nommé par ce dernier secrétaire
général du ministère de la Justice, est
élu à la Convention.
Régicide, il
s'attaque aux Girondins, mais s'oppose
à leur condamnation à mort.
Avec son
nouveau journal le Vieux Cordelier,
devient le chef de file des Indulgents.
Dénoncé par Saint-lu� il est arrêté et
uillotiné avec Danton.
DROUET
(JEAN-BAPTISTE, 1763-1814)
Maitre de poste à Sainte-Menehould, il
reconnaît Louis XVI en fuite, et l'arrête à
Varennes (21 juin 1791 ).
Héros, est élu à
la Convention.
Montagnard
enthousiaste et régicide.
Poète et
homme de
théatre,
cupide et
sans
des massacres de septembre, élu à la
Convention par Paris.
Personnage
trouble -soupçonné dans plusieurs
complots politiques et financiers -, il a
inventé les noms des mois du
calendrier révolutionnaire.
En 1794,
exclu des Jacobins pour concussion,
jugé et condamné à mort.
Guillotiné
avec les dantonistes.
Professeur de
mathé matiques et
physique.
Élu
de la Loire
Inférieure à la
Convention.
_ ..,.
_ __. Régicide , cet
ancien religieux se marie et devient un
anticlérical acharné.
Favorable à la
déchristianisation, réprime avec rigueur
Lyon insurgée.
Attaqué par Robespierre
en avr.
1794 sur sa conduite, il participe
à Th ermidor Guil.
1794).
Amnistié en
1795 par la Convention, il s'attache à
Barras et occupe des taches de police
sous le Directoire.
Soutient le coup
d'État de Bonaparte.
FOUQUIER-TINVILLE (ANTOINE FOUQUIER
DIT, 1746·1795)
Cousin de Camille Desmoulins, juriste,
nommé au ministère de la Justice.
Directeur du jury d'accusation (17 août
1792), il juge les royalistes arrêtés le 10
août 1792.
Membre du Tribunal
révolutionnaire, puis accusateur public,
il organise la Terreur judiciaire d'avril
1793 à juil.
1794.
Légaliste, il s'étonne
d'être mis èn accusation en 1795 par la
Convention.
Condamné à mort et
guillotiné (mai 1795).
i
l'Artois aux états généraux.
Piètre
orateur, il acquiert de l'Influence à la
Constituante par sa rigueur.
Fin 1791,
accusateur public auprès du Tribunal
criminel de Paris jusqu'en avr.
1792.
En
août 1792, membre de la Commune
insurrectionnelle de Paris.
Élu
montagnard de Paris à la Convention,
accusé par les Girondins d'aspirer à la
dictature, régicide, il obtient la mise en
accusation de ses rivaux, les Hébertistes
puis les Dantonistes.
Membre du CSP
depuis août 1793, on lui prête une
influence décisive sur l'instauration de la
Grande Terreur décrétée en sept
1793 par la Convention sur proposition
de Barère.
À l'origine de l'édit du
maximum pour geler la hausse des prix.
Il s'opposa à la déchristianisation et
proposa la célébration du culte de l'Eire
suprême Guin 1794).
Ses exigences
morales et sa décision de lutter contre
la corruption précipitèrent sa chute.
Le
9 thermidor, la Convention le décrète
d'arrestation.
Réfugié auprès de la
Commune de Paris qui lui est restée
fidèle, il est blessé, arrêté et guillotiné
avec ses amis le 10 thermidor sans
jugement.
SAINT -JUST (LOUIS, 1767-1794)
Lieutenant colonel de la garde
nationale en 1789, élu de Soissons à la
Convention.
Régicide, proche de
Robespierre.
Hostile aux Girondins, il
est un très efficace représentant en
mission auprès des armées.
l'Archange
de la Terreur (son surnom) partage le
sort de l'Incorruptible en Ther midor.
WIADICAUX
BABEUF (FRANÇOIS Noh, DIT GRACCHUS,
1760-1797) Clerc de commissaire de terrier.
Membre du conseil général de la
Somme (1792-1794), journaliste.
Organise une conjuration contre le
Directoire, la conjuration des Égaux,
aux accents libertaires et collectivistes.
Arrêté et condamné à mort en février
1797 .
Guillotiné en mai 1797.
insurrectionnelle de Paris (10 août
1792).
Rédacteur du Père Duchesne, au
style violent et ordurier, s'attaque aux
Girondins.
Arrêté, puis libéré (mai
1793), il constitue un groupe de
radicaux anticléricaux, les Enragés.
En
mars 1794, il pousse à l'insurrection
contre la Convention.
Décrété
d'arrestation sur rapport de Saint-Just, il
est guillotiné.
MARAT (JEAN-PAUL,
1743·1793)
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Médecin et publiciste.
Il fonde dès 1789
l'Ami du Peuple,.
li lance des appels au
soulèvement contre les autorités.
Élu de
Paris à la Convention, il a créé les
conditions qui ont conduit aux
massacres de sept.
1792.
Très populaire
chez les sans-culottes, il aspire à la
dictature personnelle.
Assassiné le 13
juillet 1793 par Charlotte de Corday.
Son corps est transporté au Panthéon.
Roux (JACQUES, 1751-1794)
Prêtre.
Actif durant les soulèvements
anti-nobiliaires de 1790 en Saintonge, il
vote la Constitution civile du clergé et
devient vicaire à Paris.
Membre de la
Commune insurrectionnelle aprés le 10
août 1792, animateur des Enragés.
Révolté par la misère, porte-parole des
sans-culottes les plus radicaux, il est
arrêté et jugé.
Se suicide en prison.
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ARTOIS (CHAIIUS PHIUPPE COMTE,
1757-1836) Frère cadet de Louis XVI.
Hostile aux
réformes, partisan en 1789 de la
manière forte contre les émeutiers et favorable
à la monarchie absolue, il
émigre après la prise de la Bastille.
Anime des activités contre-révolu
tionnaires.
Dirige une tentative de
débarquement en 1795 sur 111e d'Yeu
(Bretagne) qui échoue.
Régnera de
1824 à 1830 sous le nom de Charles X.
CHAIIR .
ETTt (FRANÇOIS ATHANASE DE LA
CONTRIE, DIT, 1763·1796)
Officier de marine.
Défend le roi le 10
août 1792 aux Tuileries.
Dirige
l'insurrection du pays de Retz.
Individualiste, il ne rejoint vraiment
jamais l'armée catholique et royale.
Négocie en 1795 avec la République
(paix de La Jaunaie, 17 fév.
1795).
En
juille� il reprend la guerre, est nommé
commandant en chef de l'armée royale
par Louis XVIII.
En février 1796, capturé
et jugé, il est fusillé à Nantes.
CHOUAN (JEAN COTTEREAU, DIT lEAN,
1767-1794) Contrebandier.
Avec ses trois frères, il a
donné son nom au mouvement
insurrectionnel de l'O.
: la Chouannerie.
Il meurt lors d'une embuscade en juillet
1794.
CORDAY (CHAIILOTTE
DE, 1768-1793)
Jeune royaliste normande -arrière
petite nièce de Corneille -, se rend à
Paris pour assassiner Marat {13 juil.
1793).
Jugée, guillotinée.
LOUIS (DAUPHIN, 1785-1795)
Fils de Louis XVI et Marie-Antoinette.
Dauphin depuis 1789, prisonnier avec
ses parents au Temple, au mois d'août
1792.
Il y meurt de maladie en 1795.
ce
qu'il ne soit considéré que comme un
frein au mouvement révolutionnaire.
Usant son droit de veto, il s'isole,
espère un coup de force militaire et
décide de passer à l'étranger.
Arrêté à
Varennes (21-22 juin 1791 ), déchu en
août 1792, jugé en déc.
1792, il est
condamné à mort par la Convention.
Guillotiné le 21 janv.
1793.
scandales
qui ternissent sa popularité (affaire du
Collier).
Hostile à tous compromis, elle
pousse le roi à partir à l'étranger.
Haïe
par le peuple, elle est victime d'un
procès odieux.
Guillotinée en oct.
1793.
généraux.
Congédié par le roi le Il juil.
1789, il est soutenu par le peuple
parisien, qui s'empare de la Bastille.
Rappelé
au gouvernement le 29 juil., il
démissionne le 8 sept.
1790 après avoir
échoué dans sa politique d'emprunts.
Se retire chez lui en Suisse, à Coppet.
PROVENCE (loUIS STANISLAS, COMTE DE,
1755-1814)
Frère de Louis XVI, à l'encontre duquel
il nourrit une profonde jalousie, mène
un double jeu avant que l'on découvre
qu'il complote avec des royalistes ultras
(conspiration de Favras, 1791).
S'enfuit
en juin 1791 en Belgique.
Se déclare
régent à la mort de Louis XVI, puis
Louis XVIII à la mort du dauphin au
Temple.
Tente de se faire reconnaître
par les gouvernements européens et
revendique les actions des royalistes
qui luttent en son nom.
Devra attendre
1814 pour récupérer le trône après
l'abdication de Napoléon 1".
LES MILITAIRES REPUBLICAINS
BAllA (FRANÇOIS
JOSEPH, 1779-1793)
Jeune soldat, assassiné en Vendée par
des rebelles.
Son destin tragique est
utilisé par la Montagne pour en faire un
exemple de patriotisme.
Son corps est
déposé au Panthéon.
Une légende est
créée au théâtre et dans des chansons.
Il serait mort en criant : " Vive la
République!».
BONAPARTE (NAPOLtON, 1769·1811)
Officier d'artillerie.
S'impose au siège
de Toulon comme stratège (déc.
1793).
Général de brigade, arrêté en août
1794, lavé de tout soupçon de
robespierrisme.
Organise la résistance
de la Convention {13 vendémiaire- 5
oct.
1795).
Commandant en chef de
l'armée d'Italie (mars 1796 ).
Défait le
Piémont et l'Autriche (paix de
Campoformio, 1797).
Le Directoire le
charge de l'expédition d'Égypte (mai
1798-juil.1799).
Prend le pouvoir à la
suite du coup d'État du 18-Brumaire.
Premier consul jusqu'en 1804, il se fait
nommer empereur (1804-1815).
HOCHE (LAZARE, 1768-1797)
Général.
Simple soldat en 1789, général
de division en 1793.
Combat les
Autrichiens sur le Rhin.
Arrêté en 1794,
échappe à la Terreur.
Chargé de
réprimer l'insurrection vendéenne, il
écrase les émigrés à Quiberon Guil.
1795), et impose la paix.
Son expédition
en Irlande est un échec (déc.
1796).
Envoyé une nouvelle fois en Allemagne,
il y meurt de tuberculose.
MAIICEAU (FRANÇOIS MAIICEAU
DESCRAVIERS, DIT, 1769-1796)
Militaire.
Entre dans la garde nationale
le 14 juil.
1789, s'engage comme
volontaire en 1791.
Combat en Vendée
avec succés et est nommé général de
division en nov.
1793.
Général de
l'armée des Ardennes, puis de Sambre
et Meuse.
Vainqueur des Autrichiens, il
meurt à Altenkirchen.
Domingue, il
se met au
service de la
Convention
après
l'abolition de
l'esclavage.
Chef de brigade en 1795, il se rend
maitre de 111e et en chasse les
Espagnols.
Il se nomme président à vie.
Bonaparte envoie une expédition en
1800 pour le soumettre..
»
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