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17 août 1424 : Défaite de Verneuil-sur-Avre.

Publié le 23/03/2012

Extrait du document

 

La situation de Charles VIIF065 est presque désespérée. Les Anglais, auxquels Isabeau de BavièreF061, mère du Dauphin, a donné le royaume de France lors du traité de Troyes, sont à Paris. En ce 17 août, ce sont des troupes disparates qui au nom du Dauphin font face à celles du duc de Bedford : auprès des bandes d’Etienne de Vignolles, qu’on appelle La Hire, du comte d’Aumale, il y a là des Lombards, des Piémontais et qui plus est quelques Ecossais, des Anglais même et des Normands. A peine la bataille s’engage-t-elle que les Lombards et les Piémontais se débandent. Les flèches des archers anglais pleuvent. Les Ecossais sont massacrés. Aumale est tué. En quelques heures, l’armée du roi de France n’est plus rien.

 

 

« La défection des Italiens Les Anglais commencent par mettre le siège devant le châ­ teau d'Ivry-la-Bataille, près d'Évreux .

I.;état - major du dau­ phin décide de répliquer en force et ordonne aux Français , aux Écossais et aux Italiens de marcher sur la Normandie .

Une fois l'armée royale ras­ semblée, John Stuart , comte de Buchan et connétable de France, en prend le comman­ dement.

Alors que les royaux viennent de s'emparer de Ver­ neuil, les Anglais abandon ­ nent provisoirement Ivry , à quelques lieues de là, pour se retourner contre eux.

Le 17 août 1424, les troupes des deux camps sont en ordre de bataille .

TROIS HOMMES POUR UN CAVALIER L'équipement du cavalier­ appelé « homme d'armes », « lance » ou encore « glaive » -évolue constamment tout au long du Moyen Age.

La cotte de mailles fait lentement place à l'armure.

Pour répondre à cette tendance à l'accroissement et à l'alourdissement du matériel, une véritable logistique doit être mise sur pied.

Dans la France du XIV • siècle, un cavalier est en général secondé par deux hommes - dont un seul prend part au combat -et dispose de deux chevaux.

Au siècle suivant, on estime que chaque lance est servie par trois hommes, tous montés : un homme d' armes, un combattant auxiliaire et un page.

Avec l'avènement de cette chevalerie « lourde », les gens de guerre doivent ménager leur monture, désormais très précieuse.

Les destriers, les chevaux de guerre, pris sur l'ennemi deviennent dès lors un butin extrêmement recherché.

Si les royaux disposent d'ef­ fectifs plus importants , ils sont mal organisés et mal équipés.

En revanche, les Anglais, com­ mandés par le régent Jean de Bedford en personne, sont parfaitement armés, entraînés et encadrés .

En outre , ils peu­ vent compter sur un millier des redoutables archers qui ont déjà maintes fois fait la preuve de leur courage et de leur efficacité .

Lorsque la cavalerie italienne se lance à l'assaut, elle par­ vient à contourner l'ennemi.

Mais, au lieu de tenter de le prendre à revers, elle se préci­ pite vers le « Baggage Park », où elle s'empare des chevaux et se livre à un pillage en règle des chariots de vivres et de matériel.

Après quoi, elle prend tranquillement la route de Chartres , sans plus se pré­ occuper du sort de ses alliés ! Bedford contre Bu chan De leur côté , les cavaliers fran­ çais , emmenés par Étienne de Vignale, dit La Hire, sèment la panique dans les rangs enne ­ mis .

Cependant , ils n'exploi­ tent pas leur avantage et se dispersent à la poursuite des fuyards .

Profitant de cette erreur de tactique , les Anglais se regroupent et reforment leurs lignes, sur lesquelles l 'assaut des fantassins français et écossais vient se briser .

Fidèles à leurs traditions guer­ rières, les Écossais refusent de se replier .

Dès lors, le com­ bat tourne au massacre .

Dans la mêlée, on voit Bedford, armé d' une hache , défier Bu­ chan .

Les Français perdent la moitié de leurs effectifs .

Les Écossais sont les plus rude­ ment touchés : presque tous sont tués, à l'exception d'une poignée d'hommes qui sont faits prisonniers .

Au soir de la bataille, les Anglais relèveront quelque quatre mille morts et ~E DITIONS ~ ATLAS les troupes du dauphin neuf mille, au nombre desquels fi­ gurent le connétable de Bu­ chan, le comte d'Aumale et Douglas .

Le vicomte Guillau­ me de Narbonne a lui aussi été tué : pour complaire à son allié le duc de Bourgogne Phi­ lippe Ill le Bon, le régent Bed­ ford fait pendre le cadavre de Narbonne, meurtrier présumé de Jean sans Peur, le père du Bourguignon .

La débâcle de Verneuil-sur­ Avre porte un coup terrible aux Écossais et marque un tour­ nant décisif : désormais, seuls quelques hommes isolés tra­ verseront la Manche pour ve­ nir soutenir l'allié français dans le combat contre l'enne­ mi commun qu 'est l 'Angleter­ re .

Pour la France et le parti du dauphin Charles , cette défaite est tout aussi catastrophique .

Voyant les troupes royales vaincues , les défenseurs de Verneuil ont abandonné toute résistance et livré la place aux Anglais.

Mais le plus grave, c'est que le découragement des partisans les plus fidèles du dauphin n'a d'égal que le désespoir du peuple .

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