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1499 : Mariage de Louis XII et d'Anne de Bretagne.

Publié le 14/05/2012

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mariage

 

Le roi, après l’annulation de son mariage avec JeanneF074D, fille bossue de Louis XIF068, épouse Anne de BretagneF076C, veuve de Charles VIIIF076, dont il a toujours été amoureux. En dépit de ce mariage, le duché reste indépendant.

 

mariage

« consentement officiel.

Louis Xl fait aussitôt dresser le contrat de mariage.

Plutôt généreux, il accorde à sa fille une dot de 100 000 écus d'o r, dont un tiers reviendra en propre à Louis d'Orléans .

Le jeune prince, au­ quel on a demandé, bien for­ m ellem ent, son consentement, n 'a qu e onze ans.

Il faut attendre qu 'il atteigne ses quatorze ans, l'âge requis pour la cérémonie religieuse et la consommation physique du mariage.

Une pers­ pective loin de réjouir le jeune Louis.

«Qu ' on ne m 'en parle pas, je voudrais être mort », sou­ pire-t-il lorsque sa mère aborde le sujet.

Quand le roi l 'oblige à faire sa co ur à sa promise, l'ado ­ l escent dissimule mal son ave r­ sion pour la malheureuse infir­ me .

Celle-ci , il est vrai, est parti ­ culi èrement laide .

Elle a un pied bot, une hanche déformée , une épaule plus basse que l 'autre, une bosse dans le dos et le torse bombé, des membres grêles.

Louis fuit ses marques d 'affection et court oub lier ses peines dans les bras de ses maîtresses .

Car il a déco uv ert très tôt les plai sirs de la chair .

Une sinistre cérémonie Le 10 août 147 4, Louis Xl reçoit les dernières dispenses ecclé­ siastiques autorisant le mariage.

Le degré de parenté des épo ux jugé trop proche - les g rand s­ pères de Loui s d'Orl éans et de Louis Xl étaient frères -, le feu vert de l'Église est indispen ­ sable.

Le 8 se ptembre 14 76, au château de Montrichard, le jeu- ne duc se rend à l'autel comme on monte à l 'échafaud .

Pourtant, il n 'e nvisage pas de se dédire .

«Vous savez assez à qui j'ai af- !! faire », confie-t-il à l'évêque % d'Orléans ve nu lui dema nd er ~ s'il éta it consenta n t.

Malgré le E faste des cérémonies, les noces z sont sinistres .

Le marié pleure 0 sur son sort, la mariée souffre 5 d'être méprisée .

Dès le lende - €.

main, Jeanne repart seule au château de Lignière , sa résiden­ ce berrichonne.

Louis la rejoin ­ dra à l 'occasion, répondant aux ordres de son royal beau-père . ..

Malgré les efforts de la duches­ se pour lui être agréable, jamais il ne lui témo ig nera le moi ndr e égard.

Après la mort de Louis Xl, il l'abandonne pour ses aven­ tures bretonnes .

Capturé à Saint-Aubin-du-Cormier le 28 juillet 1488 , il est emprisonné pendant près de trois ans.

Jean ­ ne lui rend visite , s'efforce d 'adoucir sa détention et s'em­ ploie à convaincre son frère, Charles VIII , de le libérer .

Ce qui ne lui vaudra pas une once de reconnaissance ..

.

En 1498, Louis devient roi et fait casser son mariage pour défaut de conse ntement.

Il a besoin d 'être libre pour épouser la veu ­ ve de Charles VIII , Anne de Bre ­ tagne , et garder son fief à la cou­ ronne de France .

jeanne de France est faite duchesse de Berry.

Elle se retire à Bourges où elle fonde l'Ordre de I 'Annon ­ ciade .

Elle prononce ses vœux le jour de la Pentecôte 1 503.

El­ le meurt deux ans plus tard.

Pie Xli la cano nisera en 1950.

UN SIMULACRE DE PROCÈS Le pape Alexandre VI a marchandé la dissolution du mariage contre l'att ribution du duché de Valentinois à son fils César Bo rgia .

Un tribunal spécial est chargé de trancher au cours d'un procès qui se déroule du 1 0 août au 17 décembre 1498.

Contre toute attente , la timide et pieuse )eanne qu 'on dit détachée des choses de ce monde , va se battre pied à pied.

Mais elle a bien du mal à trouver avocats et témoins osant contredire le nouveau roi.

Selon elle , Louis Xli exagère les risques qu 'il aurait encourus en désobéissant à Louis Xl pui s à Charles VIII.

Elle laisse entendre que , contrairement à ce qu 'affirme Louis , le mariage a bel et bien été consommé .

Par respect dû à son rang , on ne peut procéder à un examen médical qui confirmerait ses dires ...

Mais son avocat cite une liste des rencontres charnelles entre les deux époux.

Louis , en revanche , affirme s'être toujours refusé à accomplir son devoir conjugal , malgré les menaces et les ruses imaginées par son beau -père .

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