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Travaux Pratiques Encadrés (TPE) - L'HOMOPHOBIE AU LIBAN

Publié le 21/08/2012

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Caramel" est un film dramatique réalisé en 2007 par Nadine Labaki et qui a connu un grand succès. Le film aborde le parcours de plusieurs femmes dans le Beyrouth de l'après-guerre, dans le cadre d'un salon de beauté. Caramel, qui aborde plusieurs sujets de société, aborde entre autre et pour la première fois le thème de l'homosexualité féminine au Liban.  En effet, le film met en scène une des coiffeuses qui tombe amoureuse d'une cliente. Plusieurs passages mettent en scène des moments intimes entre les deux femmes qui expriment alors une attirance mutuelle (à travers les regards, la façon qu'a la coiffeuse de lui laver les cheveux).    Le film libanais "Help", réalisé et produit en 2009 par Marc Abi Rached, a été finalement interdit par la censure alors que la sureté Générale avait accordé une License pour diffuser le film au Liban six mois auparavant. Le film traite entre autres de l'homosexualité et de la prostitution, deux thèmes qui touchent le pays mais restent encore tabou.    2) La littérature:    La littérature est également un domaine ou est traité la question de l'homosexualité. Nous allons citer quelques exemples:    Jasad ("corps" en arabe) lancé fin 2008 est un magazine qui souhaite lever le voile sur les tabous sexuels dans le monde arabe. Dans l'un de ces premiers numeros, le magazine a abordé le thème de l'homosexualité. Considéré comme pornographique par certains, le magazine a provoqué la colère de certaines organisations qui ont demandé à ce qu'il soit censuré, en vain.    Concernant les romans, l'homosexualité masculine est abordée dans le dernier roman d'Hoda Barakat, romanicère et journaliste libanaise ( "Mon maître, mon amour", Editions Actes Sud, 2007). Qaunt à l'homosexualité féminine, celle ci avait été abordée par la romanicère Hanan El-Cheikh, dans "Femmes De Sable Et De Myrrhe, publié en 1995 chez Actes Sud. Ce roman avait été interdit dans les pays du Golfe.

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« L'homophobie au Liban se manifeste sous différentes formes, plus ou moins graves : menaces de mort, humiliations, chantages, agressions, marginalisations,discriminations, rejets, dépressions, tentatives de suicide, honte, culpabilité, haine de soi, vies affectives ruinées, isolement. Au Liban, les personnes homosexuelles vivent en grande majorité leur sexualité en secret. II] Les homosexuels dans la société libanaise 1) Discriminations et inégalités de droits L'article 534 du Code pénal libanais réprime les " relations sexuelles contre nature " d'une peine d'un an d'emprisonnement au plus.

En pratique, les rapportshomosexuels tomberaient sous le coup de cette loi. Même si le Code de procédure pénale de 2001 stipule que les peines d'emprisonnement de moins d'un an ne sont pas mises en pratique, les détenus dans les prisonslibanaises risquent d'y rester longtemps avant leur procès. Meme si l'article 534 n'est que rarement mis en application, la loi peut avoir des répercussions néfastes sur la vie des homosexuels.

Par exemple, les homosexuels quisont victimes de crimes évitent parfois de porter plainte à la police.

De plus, la police abuse parfois de cette législation pour harceler les homosexuels. Récemment (le 2 décembre 2009), deux homosexuels ont été jugés pour avoir été aperçus en plein acte dans une voiture sur l'autoroute.

Leur avocat, SlaymanMounir, à cependant réussi à défendre les droits de ces jeunes hommes en prouvant que leur relation n'était pas contre nature. 2) L'homosexualité chez les jeunes L'adolescence est une période difficile pour chaque individu.

En effet, le corps change et l'on commence à éprouver des sentiments et des attirances pour d'autrespersonnes.

L'adolescence est le moment où un jeune découvre sa sexualité, et c'est souvent une période difficile à vivre pour les jeunes homosexuels car ils se sententdifférents. La découverte de l'homosexualité varie d'une personne à une autre et peut être vécue différement. Certains individus ressentent une attirance pour le même sexe dès le plus jeune âge.

Certains peuvent la cacher au début, alors que d'autres l'affirment tout de suite. L'homosexualité a du mal à être acceptée dans la plupart des familles libanaises.

La religion, les moeurs, et l'importance donnée à l'image et à la réputation en sontpour beaucoup.

L'homosexualité est donc resentie comme une dévience, mais surtout comme quelque chose d'honteux qu'il ne faut surtout pas dévoiler à l'entourage. Le roman "El hob el mamnou3" qui veut dire "L'amour interdit", nous parle de familles libanaises qui apprennent qu'un de leurs enfants est homosexuel et desréactions qui en découlent.

La plupart du temps, l'enfant est battu et il peut être chassé de chez lui. C'est pour cela que beaucoup de jeunes libanais cachent leur homosexualité à leur famille et parfois à certains de leurs amis hétérosexuels.

Ils ne peuvent alorsl'exprimer que dans les endroits où se réunissent et se rencontrent la communauté homosexuelle, comme certains boîtes de nuits ou pubs.

A Beyrouth, nous pouvonsciter Acid, Milk, Lifebar, Bardo, etc. Ces lieux sont devenus le refuge des homosexuels mais plus généralement de personnes marginales.

C'est pour cela que les homosexuels sont souvent mis, à tort, dansle même sac que les personnes droguées ou satanistes. 3) Le mouvement associatif Au Liban, le mouvement pour les droits des homosexuels s'est structuré peu à peu ces dernières années et plusieurs associations ont vu le jour.

Parmis elles nouspouvons citer les deux plus importantes, Helem et Meem. Helem (Association pour la protection des droits des gais et lesbiennes), qui signifie "rêve" en arabe, est la première organisation qui défend les droits deshomosexuels dans le monde arabe.

Active depuis 2002, l'organisation qui a son siège à Beyrouth comptait plus de 120 membres en juin 2006. Helem prône la suppression de l'article 534 du Code pénal, organise des événements sociaux et culturels, étudie les problèmes reliés au sida et défend les droits desminorités sexuelles en travaillant en partenariat avec d'autres organisations des droits de la personne.

Helem offre également un service de médiation pour leshomosexuels qui souffrent de discrimination dans leur milieu de travail ou à l'université. Meem est une association qui rassemble des femmes libanaises homosexuelles, bisexuelles ou transexuelles.

Fondée en 2007 par des membres de Helem, Meem est lapremière association lesbienne du monde arabe et elle agit à plusieurs niveaux: soutien psychologique, activités sociales et culturelles, soutien legislatif, etc.

A traversMeem, les lesbiennes peuvent s'entraider et partager leur expérience afin d'améliorer leur vie quotidienne.Par exemple, Meem publie sur internet un magazine, Bekhsoos, qui aborde les sujets relatifs à l'homosexualité dans le monde arabe.

Au-delà des articles et deséditoriaux, Bekhsoos publie de la poésie, de la fiction, et des témoignages personnels sur l'identité homosexuelle et transsexuelle dans le monde arabe. III] L'homophobie, rejet de l'homosexualité 1) L'homophobie chez les jeunes L'homophobie et l'oppresion qui pèse sur les jeunes homosexuels peut les mener à différents types de comportements inconscients.

Nous pouvons les grouper enquatre types:- "Le gars parfait".

Il est un élève excellent qui essaie de racheter sa faute en visant la perfection.- "Le fif de service".

Il est très souvent efféminé, donc victime d'harcèlement et de discrimination.- "Le caméléon".

Il veut se fondre dans son environement car il vit dans la peur constante d'être découvert.. »

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