Travaux pratiques encadrés: Les femmes battues
Publié le 13/07/2012
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Les moyens mis en œuvre semblent donc suffisants en ce qui concerne les peines encourues ou les amendes que les conjoints sont amenés à payer. Mais la France a encore beaucoup de chemin à faire si elle souhaite réellement diminuer le taux de violences faites aux femmes par leur conjoint. Ce phénomène a une grande importance dans la société, néanmoins il est très difficile de réaliser l’ampleur du problème et de ses conséquences sans l’avoir réellement vécu. Ce problème touche toutes femmes quelle que soit leur vie et même des personnes célèbres comme Rihanna, qui a récemment été battue par son compagnon, Raphaëlle Ricci ou encore Valérie Damido. Mais pour éviter ce problème il serait préférable d’améliorer la prévention. Pour que ces violences soient éradiquées, il faut que les personnes soient informées. De plus il faudrait réussir à faire régner l’égalité des sexes tant dans la vie familiale que professionnelle.
«
En premier lieu, pour stopper ce phénomène d’actualité il est nécessaire de changer les mentalités des individus.
En effet en France malgré l’idée d’égalité mis enavant, les hommes et les femmes ne sont pas traités de la même façon face à l’emploi et ne perçoivent pas le même salaire pour un même travail.
Un sentimentd’infériorité se crée donc et cette idée facilite les violences faites aux femmes.
L’évolution des mentalités permet donc une reconnaissance de ces violences faites aux femmes et si elles deviennent l’égale en tout point de l’homme alors lesviolences diminueront peut être.
Les moyens mis à disposition de la femme sont eux aussi en évolution permanente.
Des lignes téléphoniques leur sont ouvertes et des sites internet commehttp://www.stop-violences-femmes.gouv.fr leur sont proposés.
Les associations devenues très nombreuses, permettent de recueillir dans des structures d’accueil lesfemmes battues par leur conjoint ou ex-conjoint.
Le nombre de violences conjugales en France reste élevé, avec 36 231 femmes majeures victimes de sévices volontaires de leur conjoint en 2004.
Le nombre aaugmenté de 2,1% en 2005 et de 10,9% en 2006 pour atteindre 47 573 cas en 2007, d‘après le journal Le Monde paru en novembre 2009.
Les femmes battues sonttrès nombreuses, plus de 8 femmes meurent en France pour ces raisons chaque mois.
L’étendue de ce problème en France est à mon sens très préoccupant, car en effet les chiffres sont choquants.
Ce problème est heureusement de plus en plusmédiatique ce qui permet aux personnes comme nous de pouvoir nous renseigner et pour les femmes battues de pouvoir trouver une aide.
[pic]Graphique tiré du journal Le Monde
2.
Les catégories socioprofessionnelles ou l’âge influent-ils sur ce fait d’actualité ?
Cette évolution et ces chiffres montrent l’ampleur du problème.
Françoise Brié, membre de la Fédération Nationale de la Solidarité des Femmes et dirigeante del’Escale (association des Hauts-de-Seine accueillant et hébergeant des femmes victimes de violence depuis 1992) soulève d’ailleurs le fait que les violencesconjugales ne sont pas dues seulement à une personne mais à une idée générale que la France se fait de la femme.
Elle dit d’ailleurs : « Les violences conjugales sontun problème sociétal, pas personnel, car la femme est encore montrée comme inférieure ».
En effet les 11 à 25% de différences de salaires entre hommes et femmes, le fait que les postes à responsabilités soient généralement occupés par des hommes, quel’image des femmes soit péjorative et très superficielle dans la publicité permettent de maintenir la notion d’infériorité de la femme.
La France se classe 57ème aurang mondial en ce qui concerne le nombre de femmes nommées députées.
C’est un pays misogyne, avec un fort taux de violences permettant d’exercer un contrôlesocial sur les femmes.
La violence aux femmes touche tous les milieux sociaux, mais la fréquence de celle-ci diffère selon les différentes catégories.
En effet d’après une enquête deENVEFF (Enquête Nationale sur les Violences Envers les Femmes en France), la catégorie où le nombre de victimes est le plus important et où le nombre depersonnes frappant leur conjoint est le plus fort est celle des inactifs et des chômeurs, avec 7,6% contre 4,6% d‘ouvriers violents et 8,1% contre 4,9% des cadresviolentés.
En effet les cadres sont les personnes qui se révèlent le moins frapper leur conjoint alors que le nombre de victimes le moins élevé est celui des ouvriers.Les agresseurs sont donc principalement des chômeurs ou des inactifs.
De plus les victimes sont violentées à 68% par des hommes de 25 à 45 ans.
Celles-ci sont pour la plupart âgées de moins de 40 ans et plus de la moitié sont mariés.
Le pourcentage d’hommes violents ayant au moins un enfant est élevé, ce qui augmente l’ampleur du problème, qui ne concerne plus seulement deux individus maispasse alors au niveau familial.
Les conséquences peuvent être multiples et désastreuses lorsqu’un enfant est témoin de violences sur une personne qui lui est chèretelle qu‘une mère.
Le constat est donc que les violences ont des conséquences sur les femmes et leur entourage, et que les personnes violentes se situent en majoritédans les catégories socioprofessionnelles des inactifs, chômeurs ou salariés plus que dans celles des professions supérieures.
De même les hommes de 25 à 45 anssont plus nombreux dans le rôle des agresseurs que les autres.
L’âge est donc un élément à prendre en compte aussi car les études montrent que les femmes de moins de 40 ans sont plus nombreuses en tant que victimes.
Il estdémontré également que les femmes de plus de 40 ans osent de plus en plus en parler.
L’étude statistique faite en décembre 2008 et rendue publiques par le réseauAnnajda d'assistance aux femmes victimes de violence, illustre le fait que les femmes analphabètes sont plus souvent violentées que les femmes ayant fait des étudessupérieures.
En effet 52% des femmes illettrées sont touchées pour 24% de femmes ayant atteint le niveau primaire, 12% de femmes le niveau collégial et 10% leniveau secondaire.
Seulement 2% des femmes ayant un niveau universitaire sont préoccupées par ce fait sociétal.
D’après cette étude, 45% des femmes sont quant àelle des femmes au foyer.
Tout cela démontre une fois encore que nos vies sont différentes selon la catégorie socioprofessionnelle à laquelle on appartient.
Le fait qu’il existe encore de nos jours des différences aussi flagrantes entre les catégories socioprofessionnelles, les femmes et les hommes, le niveau d’études,démontrent que la France doit encore travailler pour enrailler ce problème.
[pic]
3.
Le rôle joué par l’Etat français en 2010 :
Malgré les statistiques révélant ces différences, l’Etat Français quant à lui essaye d’améliorer ces chiffres alarmants par le biais de divers moyens, comme denouveaux dispositifs déjà mis en service en Espagne : les bracelets électroniques ou les portables d’urgence.
De même à la suite de l’initiative des Etats-Unis le 25 novembre est devenu la journée internationale contre les violences faites aux femmes.
Cette année 2010 estd’ailleurs une année importante pour les femmes ayant subis, subissant et qui subiront des violences car le premier ministre François Fillon a annoncé en novembre2009 que la lutte contre ces violences deviendrait la grande cause nationale 2010.
En effet cette année, à cette occasion, il y a de nombreuses émissions à ce sujet pour informer les français.
Par exemple plusieurs galas sont organisés parl’association « Ni pute, Ni soumise », ou encore l’émission « Revu&Corrigé » sur France 5, ayant fait un débat nommé : « Femmes battues : cause Nationale ! ».Dans ce reportage, il était possible d’entendre le témoignage de femmes battues par leur conjoint dans le passé, tels que Raphaëlle Ricci, professeur d’expressionscénique ayant participé à l’émission Star Academy, qui a décidé de s’en est sortir suite à l’ultimatum posé par sa fille, qui lui a permis de prendre conscience de sasituation.
Mais les médias renvoyaient d’elle une idée péjorative, ce qui ne l’a pas aidé à se décider et qui a aggravé son sentiment de culpabilité.
Elle témoigned’ailleurs dans son livre Je ne chanterais pas ce soir.
Elle a réussi à s’en sortir mais toutes ni parviennent pas.
Le fait qu’une femme meurt tous les trois jours en France sous les coups de son compagnon l’illustre bien.Mais jeudi 25 février 2010, à la suite de la proposition de loi présentée par Danielle Bousquet du PS et Guy Geoffroy du l’UMP, les violences psychologiques au seindu couple sont devenus un délit au même titre que le harcèlement moral concernant les relations professionnelles..
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