TRAVAUX PERSONNELS ENCADRES: Thème: Contraintes et libertés Sujet: Germinal d’Emile ZOLA
Publié le 06/11/2019
Extrait du document
La C.G.T. admet dans ses rangs les syndicats, les Bourses du Travail, les Unions et Fédérations locales des syndicats de diverses professions ou de métiers similaires, les Fédérations départementales ou régionales de syndicats, les Fédérations nationales de métiers et les syndicats nationaux, les Fédérations d'industries unissant diverses branches de métiers similaires, la Fédération nationale des Bourses du Travail.
Cependant des oppositions existent entre les partisans de l’organisation verticale (fédérations syndicales) et ceux de l’organisation horizontale (Bourse du Travail). La fédération nationale des Bourses du Travail (créée en 1892), bien qu'à l'origine de la création de la C.G.T., y reste extérieure, indépendante (et concurrente) et fusionnera réellement avec le syndicat qu’en 1902, au Congrès de Montpellier ; date qui peut être considérée comme le véritable départ de la CGT.
L'administration de la C.G.T. était confiée à un Conseil National composé de délégués élus par les organisations adhérentes qui conservaient en fait une très grande autonomie.
E) La grève
D'importantes grèves ouvrières marquent le XIXe siècle.
Les premières grèves sont souvent spontanées, corporatistes et portent généralement sur les tarifs ou les salaires. La surveillance est très sévère et la répression violente. Ces grèves et
manifestations sont souvent mal organisées
La première grande grève du XIXe siècle, est celle des Canuts, à Lyon, en novembre 1831. Les Canuts sont des ouvriers qui travaillent la soie à domicile, pour des patrons, les soyeux.
La grève éclate pour une question de salaire horaire. Les patrons ayant tiré sur la foule et fait huit morts, les grévistes s'arment à leur tour; ils occupent la ville. L'armée vient à bout de leur insurrection. La révolte des Canuts de Lyon se solde par 600 morts, les grèves de la Ricamarie en juin 1869 s'achèvent elles aussi de manière sanglante.
La révolte des Canuts, à Lyon, en Novembre 1831,
Jusqu'à la commune de Paris, les conflits entre ouvriers et patrons connaissent une série de luttes et de soulèvements suivis de répressions sanglantes.
Vers la fin du 19ème siècle le mouvement ouvrier, fort d’effectifs plus importants, de la concentration urbaine, de la pénétration des idées socialistes, s’organise. La grève devient un moyen d’action pensé et stratégique ; si la décennie 1870 ne connaît que 841 grèves, celle des années 1880 en recense plus de 1800. Les grèves deviennent plus longues et plus massives : 14 jours de durée et 400 à 500 grévistes en moyenne dans la décennie 80 contre 9 jours et 200 grévistes dans la décennie précédente. Désormais ce n'est plus le monde des métiers qui constitue l'élément moteur des luttes sociales, mais la grande industrie (elle fournit à elle seule 35% de l'ensemble des grévistes à la fin du siècle). Les grèves
deviennent plus « politiques ».
La grève de Fourmies, en 1891, dans le Nord de la France, illustre l’intervention du politique dans le mouvement. Dans cette ville, les socialistes, très implantés dans la région, tentaient d’y organiser les ouvriers. Le futur fondateur du parti ouvrier français, un dirigeant socialiste, incita à la grève générale du 1er mai consacrée à la revendication de la journée des 8h et à la hausse des salaires. Les patrons placardèrent sur les murs de la ville une affiche affirmant leur détermination à ne pas faire de concessions. Le maire craignant le désordre demanda l’envoi d’un détachement militaire. Cette manifestation pacifique dégénère, l’armée tire et tue neuf manifestants. Cet événement a un fort retentissement en France car de nombreux journaux de l’époque le mettent en première page retenant surtout l’aspect tragique et l’attitude pacifique de manifestants. Des hommes politiques de premier plan, comme JEAN JAURES et GEORGES CLEMENCEAU prennent fait et cause pour les manifestants. Cet épisode contribua au progrès du socialisme français et comme événement fondateur de la section française de l’Internationale ouvrière.
La fin du 19ème siècle voit le nombre des grèves augmenter dans de fortes proportions :
* 1880 : 190 grèves (110000 grévistes)
* 1890 : 341 grèves (139000 grévistes)
* 1906 : 1309 grèves (444000 grévistes)
f) Les grandes dates du mouvement ouvrier et du syndicalisme au 19ème siècle
L’Empire tombé, les républicains modérés
ont écrasé le mouvement ouvrier dans le sang en mai 1871, mais les communards amnistiés sont rentrés en 1880.
1874 : loi qui interdit l’emploi des femmes au fond des mines et des enfants de moins de douze ans.
1877 : Jules Guesde fonde L’Égalité, premier journal socialiste inspiré des thèses de Marx ;
1879 : Congrès ouvrier socialiste de France, fonde le premier « parti socialiste».
1881-1882, le mouvement socialiste se scinde en deux courants.
1884 : loi qui instaure la liberté des syndicats
1886 : Création de la Fédération nationale des syndicats (FNS), d'inspiration guesdiste. Jules Guesde, l'un des socialistes les plus connus et les plus actifs, contribue à la diffusion des idées de Karl Marx en France.
1887 : Création de la Bourse du Travail de Paris. 1892 : Création de la Fédération des Bourses du travail, marquée par le syndicalisme révolutionnaire de Fernand Pelloutier.
1895 : Congrès constitutif de la confédération générale du travail CGT à Limoges du 23 au 28 septembre. Les principaux piliers en sont la fédération du livre et celle des cheminots, mais de nombreux métiers restent hors de la CGT. Jusqu'en 1902, l'échelon confédéral reste mal organisé et ses secrétaires généraux pas à la hauteur.
Groupe populaire en mouvement sur fonds de paysage industriel au 19eme siècle ; au centre la figure féminine de noir vêtue porte le drapeau tricolore donnant à la composition une couleur de revendication sociale. Il s’agit d’ouvrier défilant à l’occasion d’une grève.
En mettant
l’accent sur le rôle joué par les idées socialistes dans le monde ouvrier, ZOLA, en journaliste et observateur de son époque, a compris l’importance qu’allait prendre, dans les décennies à venir, la lutte des prolétaires pour la conquête d’une condition de vie meilleure. Entrevoyant le formidable espoir que représentaient ces idées mises au service de la masse grandissante des travailleurs exploités, il entrevoyait la fondation d’une nouvelle société :
« Ce roman, disait ZOLA, je le veux prédisant l’avenir ».
Sans doute avait-t-il en tête la dernière phrase du roman, celle dont est sans doute issue le titre : « Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons, grandissant pour récoltes du siècle futur, et dont la germination allait bientôt faire éclater la terre. »
Zola en écrivant le roman Germinal, est resté au plus proche de la réalité de l'époque, s'inspirant notamment de la grève d’Anzin. L’étude comparative de ces deux derniers a permis de constater que le roman, qui dépeint la vie de la population de cette époque, a appuyé principalement trois points.
Le premier est la condition de vie des mineurs par rapport à celle des bourgeois: leur santé ainsi que leur logement et ce dont ils se nourrissent. On retrouve bien une grande différence entre ces deux classes sociales, les bourgeois vivent aisément dans des châteaux, ont des médecins présents en cas de besoins; et ne souffrent pas de la crise
économique (à titre d'exemple, ils offrent des langoustes à leurs invités). En revanche pour les mineurs il n’y a souvent pas assez à manger pour tout le monde, ils vivent dans des corons, et le médecin n’est jamais présent.
Ensuite ont été exprimées les conditions de travail des ouvriers. Là encore on trouve bien une certaine cohérence avec la réalité; autant sur la vie qui se déroule au fond des mines, que de ceux qui y travaillent ou encore la façon dont-ils se font rémunérer.
Enfin, le roman est le moyen pour l'auteur de décrire les mouvements sociaux de cette époque (rebellions, grèves...) ainsi que les différentes opinions politiques chacune personnifiées et plus ou moins présentes.
Le roman est donc un véritable témoin de cette époque du début des années 1860 et pas conséquent il nous permet de savoir quelles étaient les situations sociales de chaque classe.
«A chacun sa place, un géreur de plantation ne coupe pas la canne » ainsi Zola en tant qu’auteur à écrit Germinal et Claude BERRI s’est chargé d’en faire un film qui de loin a été une grande réussite.
Table des matières
Introduction…………………………………………………………………………2
1_ Les Conditions de Vie des Bourgeois et des Ouvriers…………………………..3
A_ La grande bourgeoisie
B_ La classe moyenne
C_ La classe ouvrière
D_ La relation entre bourgeois et ouvriers
2_ Les Conditions de Travail des Ouvriers………………………………………...14
A_ Réalité………………………………………………………………………...14
1) fosses
2) horaires
3) salaire
4) équipes
5) relation au travailleur
6) mouvement ouvrier
7) livret
8) loyauté des mineurs
9) travail des enfants
10) travail des femmes
B_ Roman……………………………………………………………………….21
1) fosses
2) horaires
3) salaire
4) équipes
5) relation au travailleur
6) mouvement ouvrier
7) livret
8) loyauté des mineurs
9) travail des enfants
10) travail des femmes
3_ Mouvements Politiques et Sociaux………………………………………………..27
A_ La Société au 19ème Siècle – L’Opposition Entre Les Bourgeois et Les Ouvriers……………………………………………………………………………….28
1) La société dans Germinal
-les bourgeois
-les ouvriers
2) La Société française au 19ème.
B_ Le Socialisme…………………………………………………………………….32
1) Le Socialisme dans germinal
- Le Marxisme
- L’Anarchisme
- Le socialisme réformiste
2) Les Idées Socialistes au 19ème………………………………………….. .....34
- Le Marxisme ou Socialisme Révolutionnaire
- Le Socialisme Réformiste
- L’Anarchisme
- L’Internationalisme.
C_ Le Mouvements Ouvrier et ses moyens de lutte…...…………………………….38
1) La Lutte Ouvrière dans Germinal
- Les Nouvelles Idées Socialistes
- Le Mutualisme
- La Grève
- Le Syndicalisme
f) Le Mouvement Ouvrier et ses Luttes au 19ème Siècle
- Le Contexte Général
- L’Evolution du Contexte Politique Favorisant Le Monde Ouvrier - Le Mutualisme
- Le Syndicalisme
- La Grève
- Les Grandes Dates du Mouvement Ouvrier
Conclusion………………………………………………………………………………50
«
définitives, Zola préparait des brouillons, pour effectuer s’il le fallait certaines retouches.
Zola ayant appliqué sa méthode naturaliste, à l’écriture de Germinal, on peut
donc se poser la question: En quoi le roman Germinal de Zola, permet-il de connaître les situations sociales des
classes de cette époque ? Tout au long du dossier, nous ferons une étude comparative entre la réalité et le roman,
afin de voir à quel point Zola, s’est rapproché de la réalité.
Nous verrons dans un premier temps, les conditions de vie des bourgeois et celles des ouvriers, en deuxième
partie, les conditions de travail des ouvriers et enfin pour terminer les mouvements sociaux et politiques de
l’époque.
I.
LES CONDITIONS DE VIE DES BOURGEOIS ET DES MINEURS
A) La grande bourgeoisie
La notion de classe sociale a été inaugurée par les fondateurs de l’économie : Adam Smith et David Ricardo.
Ces
économistes anglais considèrent, comme la plupart des penseurs classiques anglais du 19ème siècle, les
différentes classes de la nation comme correspondant à différents types de revenu.
Ainsi, on a trois grands
groupes qui sont les rentiers, les entrepreneurs et les salariés.
En revanche, les penseurs français ont une vision
politique de cette notion.
Tocqueville, évalue les classes sociales à partir du moment où des groupes d’individu
sont en luttes pour défendre leur intérêt personnel et contrôler la société.
Et alors que certains comme Marx
envisagent les hiérarchies sociales comme la conséquence des processus de production économiques tels que le
capitalisme, d’autres ne sont pas du même avis et partagent les mêmes idées que Bourdieu : le capital
économique seul ne suffit pas à
diviser la société en plusieurs groupes sociaux, il faut aussi un capital culturel (position social, mœurs, valeur,
normes…).
La définition de classes sociales est donc différente selon les individus.
Globalement, et si nous
prenons en compte les critères de chacun des sociologues, économistes et philosophes du 19ème siècle qui
permettent de définir une classe social, on distingue trois classes : La haute bourgeoisie, la classe moyenne puis la
classe ouvrière.
La révolution industrielle a été la cause des transformations sociales au 19ème siècle.
On appelle révolution
industrielle le processus par lequel on passe d’une société à dominante agraire et artisanale à une société
commerciale et industrielle.
C’est une transformation qui a eu de grosses conséquences sur la politique,
l’environnement, l’économie des sociétés d’aujourd’hui.
Ainsi, la grande aristocratie, même si elle reste très
influente, doit faire face à la baisse des revenus de la terre, le patrimoine s’affaiblit et leur nombre va décroissant.
On assiste alors à l’essor de la bourgeoisie.
Banquiers et chefs d’entreprises font fortune.
Bientôt, en plus des
grandes lignées au début de la révolution industrielle comme les Schneider (l’un des plus vieux groupes industriel
français) s’adjoint les « bourgeois conquérants » qui comme Carnegie ou Morazé Charles peuvent débuter sans
même être issus d’une famille d’un milieu aisé mais avec leur talents, connaissances techniques et idées brillantes,
s’imposer et devenir de véritable
dominante dans la société.
Quand ils n’avaient pas hérité de leur position sociale comme les Grégoire, les
bourgeois, en plus l’obtenaient en montant les grades par l’intermédiaire de l’école mais aussi par les liens
matrimoniaux comme Mr Hennebeau qui a suivit l’Ecole des Mines, est devenu ingénieur avant de se marier avec
Mme Hennebeau, riche héritière.
Le contexte est particulièrement favorable à l’enrichissement des bourgeois ou à
la conservation de leur richesse.
Pendant le second empire, Napoléon III souhaite affermir son pouvoir sur la.
»
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