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(Travaux Personnels Encadrés – Histoire – TES/TL)

Publié le 27/04/2016

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histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Parallèlement, Paris et Londres décident d'envoyer une mission franco-britannique à Varsovie pour favoriser la tentative d'armistice et galvaniser la résistance des Polonais. Le 13 juillet, Moscou reçoit une note franco-britannique invitant l'Armée rouge à ne pas dépasser la ligne Curzon - elle l'est déjà -, Paris et Londres se réservant de soutenir la Pologne par tous les moyens qui seront jugés nécessaires.

 

À Moscou, les victoires sur les Polonais ont provoqué un formidable enthousiasme. Le Politburo délibère dans une ambiance de fierté nationale. Trotski soutient qu'il faut accepter la médiation franco-britannique. Radek est du même avis. Mais une fois de plus Lénine fait valoir ses arguments. Voyant dans la position de Paris et

 

de Londres la preuve de la panique qui s'est emparée du capitalisme, il s'écrie que la révolution mondiale passe sur le cadavre de la Pologne et donne trois semaines à l'Armée rouge pour s'emparer de Varsovie.

histoire

« Parallèlement, Paris et Londres décident d'envoyer une mission franco­ britannique à Varsovie pour favoriser la tentative d'armistice et galvaniser la résistance des Polonais .

Le 13 juilleL Moscou reçoit une note franco ­ britannique invitant l'Armée rouge à ne pas dépasser la ligne Curzon- elle l 'est déjà -, Paris et Londres se réservant de soutenir la Pologne par tous les moyens qui seront jugés nécessaires .

• À Moscou , les victoires sur les Polonais ont provoqué un formidable enthous iasme .

Le Politburo délibère dans une ambiance de fierté nationale .

Trotski soutient qu'il faut accepter la médiation franco -britannique .

Radek est du même avis.

Mais une fois de plus Lénine fait valoir ses arguments .

Voyant dans la position de Paris et de Londres la preuve de la panique qui s 'est emparée du capitalisme, il s'écrie que la révolution mondiale passe sur le cadavre de la Pologne et donne trois semaines à l'Armée rouge pour s 'emparer de Varsovie.

LE PIAN SOVIfliQUE • Les forces victorieuses en Ukraine (IV' armée et armée de cavalerie) doivent faire route vers le nord-ouest et marcher sur Varsovie .

Mais son commandan~ le général Yegorov, entend toucher personnellement les dividendes des succès soviétiques .

Il décide de prendre Lemberg avant d 'infléchir sa progression .

En conséquence, la progression convergente impliquée par le plan fait place à une progression parallèle : Minsk-Varsovie pour le groupe d'armée du Nord , Kiev -Lemberg pour le groupe d'armées du Sud.

• Le 19 juilleL les Russes franchissent le Niemen à Grodno.

La Narew est atteinte à Bialystok le 28 juillet.

Toutes les rivières de la toponymie des batailles sont de fait des affluents de la Vistule convergeant vers la capitale polonaise .

LE RÉTABLISSEMENT POLONAIS LA MISSION FRANÇAISE DE WEYGAND • Entre-temps , une mission franco­ britannique est arrivée à Varsovie au terme d'un voyage épuisant.

La mission doit parlementer pour pouvoir pénétrer sur le territoire allemand et payer 7 500 francs cash représentant le prix d 'un remorquage par une locomotive de la Reichsbahn.

La traversée de l'Allemagne permet de mesurer combien la défaite des Polonais transporte les Allemands de joie.

Un arrêt à Prague ne réchauffe pas la confiance: Tom11s MIISIIrik_ le président de la République tchèque , peine à masquer la jubilation que lui cause la d éroute de Pilsudski .

le chef de l'État avertit que la Tchécoslovaquie entend rester neutre quoi qu'il arrive .

• Au terme d 'un voyage qui aura duré 60 heures , le général Maxime Weygand -chef de la délégation française -et le vicomte d'Abernon -son homologue britannique -sont accueillis par Pilsudski avec froideur.

Pendant trois 1--------------l heures , ce dernier met en doute l'utilité PILSUDSKI ET WEYGAND • La France qui s'est fait l'avocat de la Pologne au lendemain de la Première Guerre mondiale peine à masquer son exaspération devant les revendications territoriales de Varsovie.

Pour auatnL Paris n'a d'autre choix que soutenir le général Pilsudski lorsque l'Armée rouge est sur le point d'envahir la Pologne et donc de porter la menace communiste à l'ouest.

• Dans son livre, l'Année 1920 , le général Pilsudski, agacé par la position de Paris, s'en prend avec une ironie amère au chef de la mission française, le général Maxime Weygand .

• •Il se livrait à de longues études théoriques dans lesquelles la bataille de la Marne revenait comme un leitmotiv.

Les avis de mon chef d'état-major, le général Rozwadowski , et ceux du général Weygand étaient extraordinairement divergents .

Je riais de les voir communiquer entre eux par des notes diplomatiques, d'un bureau à l'autre du palais de la place Saski.

• • De son côté, Weygand reconnaît que ses rapports avec Pilsudski étaient difficiles et rares : «Il s'asseyait à notre table ronde, nous écoutait plus ou moins longtemps et se retirait le plus souvent sans avoir ouvert la bouche.» • Des discussions • auxquelles, précise le généralissime polonais, je prêtais parfois involontairement l'oreille».

• Il est difficile d 'apprécier l'apport de Weygand dans la victoire finale des Polonais, tant ces derniers se sont employés à minimiser son rôle.

de la mission alliée.

D 'ailleurs , la fierté polonaise interdit de donner un commandement , et encore moins le poste de chef d'état-major , à un général étranger.

Weygand doit donc se contenter du titre et du rôle ambigus de conseiller .

LA CHUTE DE BREST-LITOVSK • En dépit des tensions, Fran çais, Britanniques et Polonais s'accordent sur le point suivant: un redressement de la situation ne peut résulter que d 'un coup d'arrêt frontal combiné avec une offensive sur l'une des ailes soviétiques .

Le Bug offre une position correspondant à la première condition.

• Pour réaliser la seconde condition , Pilsudski part pour la Galicie dans le dessein de récupérer sur ce front les forces nécessaires à la contre -offensive .

Mais le 2 août 1920 , Brest-Litovsk , pilier oriental de la position du Bug.

tombe .

La nouvelle fait l'effet d 'une bombe à Varsovie .

Avec la perte de Brest -litovsk, tout espoir de tenir l'ennemi à l'écart de la Vistule doit être abandonné.

C'est donc devant Varsovie qu'il faudra livrer bataille .

• Dans le camp soviétique, on s'apprête à savourer une victoire qui parait inéluctable .

La délégation polonaise envoyée à Minsk pour solliciter un armist ice trouve en face d'elle des interlocuteurs prêts à discuter des conditions territoriales , mais intraitables sur les conditions politiques .

La Pologne est invitée à réduire son armée à 50 000 hommes , à s 'interdire toute fabrication de matériel de guerre , à permettre la format ion de milices ouvrières et à engager un partage des terres .

Les négociations sont rapidement suspendue s, le Politburo étant persuadé qu'il dictera à Varsovie la loi refusée à Minsk.

• De fa iL Toukblltchri/Ski anticipe sur la victoire , faisant preuve d 'un optimisme certain : «Nos succès prolongés , la retraite continue de l'armée polonaise ont brisé définitivement son aptitude au combat.

.

.

La force morale des chefs de la troupe est totalement détruite .» • Dans le camp polonais , à l'extrême confiance des Russe s répond une détermination sans faille .

LE PLAN POLONAIS POUR SAUVER VARSOVIE • Dans le faubourg de Praha, située sur la rive droite de la Vistule , c'est­ à -dire du côté de l'ennemi , quelque 30 000 civils requis travaillent à étab lir une tête de pont- élévation d 'obstacles en terre , creusement de trtlnchées , établissement de réseaux de barbelés - La v• et la VI' armée sont chargées de garder la Vistule , en amont et en aval de Varsovie .

La IV' armée , qui retraite depuis la Berezina, doit infléchir sa marche vers le sud-est afin de ne pas laisser les Russes l'acculer au fleuve .

Après s'être réor ganisée derri ère un affluent de la rive droite , le Wieprz, elle se portera face a u nord pour attaquer le flanc gauche de Toukhatchevski.

LA FAIBLESSE DES ARMtfS POLONAISES • Séduisant sur le papier , ce plan doit être mis en œuvre par une armée polonaise dont la faiblesse et la fragilité des moyen s sont frappants .

Sur les 20 divisions de l 'armée polonaise , 15 doivent rester sur la défensive .

Deux divisions doivent arriver de Galicie à marches forcées pour prolonger vers l'est la ligne de bataille , mais il est plus que douteux qu'elles puissent être en place pour participer au choc initial.

En définitive, le bélier qui doit l 'asséner se réduit à la IV' armée , laquelle cache sous cette appellation la réunion de trois petites divisions .

Lorsqu 'il quitte Varsovie le 12 août pour prendre la direction de ce modeste groupement , Pilsudski lance à Weygand un Alea jodo est qui en dit long sur son état d'esprit et la confiance qu'il met dans l'exécution de ce plan auquel Weygand n 'a que peu participé .

• La chance , pourtanL sera de son côté .

En effet , les Russes , qui ont trouvé le plan de Pilsudski sur le cadavre d'un officier polonais , n'ont pas cru à son authenticité .

Toute leur armée serre donc sur sa droite, entre la Prusse ­ Orientale et Varsovie , ne laissant qu'une faible flanc-garde pour la couvrir vers le sud.

Ce mouvement va se révéler lourd de conséquences lors de l'assaut contre Varsovie .

LA RtSISTANCE ACHARNtE DES POLONAIS • Les Soviétiques lancent leur attaque dans l'après-midi du 12 août.

Le village fortifié de Radzimir, point d'appui de la première ligne défensive qui couvre Varsovie , supporte l'assaut de deux divisions soviétiques appartenant à la XVI' armée .

Malgré l 'extraordina ire concentration en hommes et en matériels -elle égale les niveaux atteints lors de la Première Guerre mondiale -, Radzimir ne peut tenir que deux jour s .

• Les Russes se portent alors sur la deuxième ligne de défense : Varsovie parait menacée.

Mais la résistance des Polonais fait merveille .

Acculés à leur capitale, les hommes de Pilsud ski combattent avec l'énergie du désespoir.

• La V ' armée, sous les ordres du gtntrlll Sikorski, affronte les IV', XV' et Ill ' armée sovié tiques sur la Wkra dans la journ ée du 15 août Il ne peut s'opposer au franchissement de la Vistule, mais parvient à faire durer le combat et à établir solidement ses divisions un peu en arrière du fleuve .

Ayant ainsi assurer les conditions de la défense frontale de la capitale, il permet à Pilsudski de lancer sa grande offensive .

LE MIRACLE DE LA VISTULE Il UN CONTE DE FtES » • De son poste de commandement , P i lsudski décide donc de prendre l'initiative .

Il dira à ce sujet: « Je fis une concession contraire au bon sens .

J'avais fixé la date de mon attaque au 17.

Je l'avançai d 'un jour. » • Faisant fi des règles habituelles, Pilsudski abandonne la direction générale de la bataille et choi sit de conduire lui-même le groupe d 'armée s chargé de l'offensive.

La Ill ' et la IV' armée franchissent la Wieprz et progressent sans rencontrer de résistance .

«Je crus, dit Pilsudski , être tombé dans un conte de fées. » En effeL les Polonais avancent droit sur les arrières de l'ennemi .

• Le 17 aoûL les Polon11is mettent la XVI' armée soviétique en déroute , puis s 'emparent de l'artillerie destinée au s iège de Varsovie .

Pour Toukhatchevsk i, c 'est le cauchemar .

Ses transmissions sont si mauvaises qu'il n'est averti du débouché polonais que le 18 août au moment où sa XVI' armée est déjà prise à revers .

Surprises par ce brutal retournement de situat ion, les armées soviétiques , en proie à la panique, commencent à retraiter dans le désordre .

• Pilsud ski anime la poursuite dans le dess ein d'acculer les Russes à la Prus se-Orienta le .

Brest-Litovsk est reprise le 19 août , Bialystok tombe le 23.

Les armées polonaises , en position défensi ve, passent partout à l'offensive .

• Le 25 aoûL les quatre armées qui se sont lancées à la poursuite des troupes de Toukhatchevski sont donc parvenues sur la frontière de la Prusse et barrent toute p ossibilité de retraite vers l'est.

Presqu e toutes les force s armées soviétiques sont capturées ou contrai ntes de se faire interner en terri toire allemand .

CoNm RNATION A Moscou • Sous le coup de la défaite brutale , totalem ent inattendue , le Politburo envisag e tout d 'abord de poursuivre la guerre en levant de nouvelles armées.

Mais cette fois Lénin e confesse que la révolution ne peut être exportée unique ment à la force des baïonnettes.

La victo ire des Polona i s est telle que les dirigeants soviétiques acceptent de conclure un armistice le 10 octobre basé sur la situation militaire à cette date.

C ertes, les Polonais ne sont pas revenu s à leurs positions de printemps , mais ils ont dépassé la ligne Curzon , repris Vilnius, profondément avancé en Russ ie blanche et en Ukraine.

Telle est la frontière qui sera consacrée , cinq mois plus tard à Riga .

• Les Soviétiques sont d 'autant plus enclins à accepter l'infortune des armes que la cessation des combats contre les Polo nais leur permet de concentrer leurs efforts contre les armées blanches de Wra ngel et de mettre un terme, victorie u x, à la guerre civile qui, depuis 1918 , oppose les armées contre­ révoluti onnaires à l'Armée rouge.

LE TRAJ rt DE RICA • Le 18 mars 1921 , la Pologne et l'Union soviétique signe le tr11ité dr Rig11 qui normalise les relations entre les deux États .

• Ce traité fixe la frontière orientale de la Pologne qui se trouve déplacée d'environ 150 km vers l'est par rapport au tracé de la ligne Curzon .

La Pologne se retro uve donc dans les frontières qui étaient les sienne s en 1772.

LES CONS tQUENCES • En élevant la Russie bolchevique au rang d'ennemi absolu , la guerre polono-soviétique contribuera au fatal rapproc hement amorcé dans les années 1930 avec l'Allemagne hitlérien n e.

• En Pologne, les militaires acquièrent à l'issue du conflit un prestige inégalé .

Une confiance démesurée en ses capacité s militaires s'empare du pays , confiance qui lui sera funeste en 1939 .

• En Russie, au contra ire, l'échec de l'exporta tion de la révolution éveille les remis e s en causes .

Le communisme de guerr e est abandonné pour laisser place à la «construction du socialisme dans un seul pays » .. »

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