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(Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)

Publié le 01/05/2016

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histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Le temps des compagnies à charte

 

Au début du xviie siècle est adopté

 

le système des « compagnies à charte », Ces compagnies, qui détiennent du roi une sorte de concession de service public, gouverne la colonie pour le compte de la couronne. Elles s'occupent de l'administration, de l'économie, de l'expansion, du peuplement et de l'évangélisation.

 

Si la compagnie est souveraine,

 

le gouvernement royal n'abandonne pas son autorité. Il nomme ses directeurs et reçoit le serment d'allégeance de ses employés, et la compagnie est placée sous la subordination du contrôleur général des finances.

 

En outre, le pouvoir nomme un gouverneur chargé de « sauvegarder les droits de Sa Majesté ».

Par ailleurs, une « habitation » implantée en 1633 à l'embouchure du Sénégal, sur la route des Indes, permettra d'invoquer le droit d'antériorité et de justifier la fondation de Saint-Louis en 1659. Il en avait été de même à Madagascar avec la fondation de Fort-Dauphin en 1642.

 

Sous le règne de Louis XIV (16381715), l'expansion coloniale connaît un grand dynamisme imprimé par Jean-Baptiste Colbert (1619-1683).

 

Ce dernier est animé par des motivations politiques et financières : faire rayonner le nom du souverain et du royaume dans le monde entier ; assurer la prospérité économique du pays en lui fournissant ce qui lui manque.

 

C'est dans cet esprit que René-Robert Cavelier de La Salle (1643-1687) descend le Mississippi (1672-1674)

 

et prend possession de la Louisiane en 1682, agrandissant ainsi un territoire qui comprend déjà les rives du Saint-Laurent, l'Acadie et Terre-Neuve, les pays de l'Hudson et du Labrador et la région des Grands Lacs.

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« • Elle conserve les îles de Saint-Pierre et Miquelon ainsi que le droit de pêcher dans l'estuaire du Saint-Laurent et au large des côtes de Terre-Neuve ; dans les Antilles, la France conserve la Martinique, la Guadeloupe , Saint­ Domingue , Sainte-Lucie ainsi que la Guyane ; en Afrique , elle sauve lllot de Gorée; dans l'océan Indien, les Mascareignes -île Bourbon et ile de France ; enfin, en Inde, les possessions françaises sont réduites à cinq comptoirs : Pondichéry, Chandernagor, Yanaon, Karikal et Mahé.

LE TEMPS DES COMPAGNIES À CHARTE • Au début du XVII' siècle est adopté le système des « compagnies à charte ».

Ces compagnies, qui détiennent du roi une sorte de concession de service public, gouverne la colonie pour le compte de la couronne.

Elles s'occupent de l'administration, de l'éco nomie, de l'expansion, du peuplement et de l'évangélisation.

• Si la compagnie est souveraine, le gouvernement royal n'abandonne pas son autorité.

Il nomme ses directeurs et reçoit le serment d'allégeance de ses employés, et la compagnie est placée sous la subordination du contrôleur général des finances .

• En outre, le pouvoir nomme un gouverneur chargé de« sauvegarder les droits de Sa Majesté ».

rADMINISTRATION DIRECTE • Sous le ministère de Colbert (1661- 1683) ,la tutelle de l'État se fait plus étroite et plusieurs compagnies perdent leur privilège.

Dès 1663,le Canada devient ainsi une colonie de la couronne, dont l'administration est calquée sur celle de la métropole.

• L'administration directe de la colonie est exercée localement par les représentants du roi.

Le premier d'entre eux est le gouverneur, qui incarne aussi l'autorité militaire .

l'intendant- qui représente le pouvoir civil -gère les affaires financières et administratives.

• À la fin du XVII' siècle apparaît un troisième rouage qui est dénommé Con seil souverain ou Conseil supérieur selon les colonies .

Ses attributions se rapprochent de celles des parlements de la métropole .

• La représentation des colons est inexistante.

Toutefois, à partir de 1759, et uniquement aux Antilles, sont créées des chambres professionnelles dont les avis sont purement consultatifs.

lA CENTRALISATION DE L'ADMINISTRATION • En 1669,le rattachement des affaires coloniales au département de la Marine amorce une relative rationalisation du système administratif colonial.

Un nouveau pas est franchi en 1710 avec la création du Bureau des colonies.

Dès lors, les traditions centralisatrices de la Marine s'appliquent aux colonies.

• Si les institutions coloniales sont calquées sur celles des provinces françaises , cela n'entraîne pas l'éga lité entre la métropole et l'outre-mer.

rÉCONOMIE COLONIALE LES GRANDES COMPAGNIES • Si le meilleur moyen d'exploiter les colonies semble celui des compagnies commerciales , la monarchie française ne leur accorde pas les libertés laissées aux marchands des grandes compagnies hollandaises et anglaises.

• Faute de moyens pour financer seule des expéditions, la couronne fait pression sur de riches particuliers pour qu'ils les prennent en charge .

• Après Henri IV puis Richelieu , qui multiplient les compagnies, Colbert opte pour la concentration.

En 1664 , il institue la Compagnie française des Indes occidentales et la Compagnie française des Indes orientales.

La première reçoit la propriété des possessions françaises dans la zone atlantique -en Afrique et en Amérique -ainsi que le monopole du commerce, notamment celui du sucre antillais.

À la seconde échoit l'exploitation du commerce avec l'Orient -l'Inde et la Chine -et la colonisation de Madagascar.

• Faute de résultat probant, le pouvoir en revient à la formule des petites compagnies.

Cette situation perdure jusqu'à l'initiative delohnLow (1671-1729) qui, en 1717, réunit plusieurs compagnies au sein de la Compagnie d 'Occident.

Celle-ci est principalement vouée au commerce avec la Louisiane .

LE RÉGIME DE (( L'EXCLUSIF )) • l'empire colonial demeure avant tout une construction mercantile destinée à servir les intérêts de la France.

Cet objectif se traduit par le régime de« l'exclusif », qui consiste à « réserver à la métropole la totalité du commerce colonial, tant pour l'achat des denrées exotiques et la vente des produits manufacturés que pour les transports maritimes ».

•l'objet de l'entreprise réside surtout dans l'exploitation de te rritoire s dont les ressource s sont complémentaires de celles de la métropole.

Dans les années 1670 se développent ainsi des plantations de sucre, de toboc, de coton, d'indigo et de café au sein de colonies d'exploitation.

• Ce système assure aux colons le marché de la métropole, mais limite dans le même temps leur production à ce seul marché .

Ce frein explique l'essor de la contrebande maritime.

LE PEUPLEMENT DES COLONIES UNE IMPLANTATION RÉDUITE • Jusqu 'à la moitié du XVII' siècle, l'émigration française dans les colonies demeure faible .

• À cette époque, on dénombre ainsi moins de 8 500 colons aux Antilles , où la terre est pourtant fertile.

• En Nouvelle-France , l'émigration est encore plus faible.

La médiocrité des terres et le climat difficile découragent les candidats dont seule une moitié s'installe durablement.

Vers 1650 , le Canada abrite à peine plus d'un millier de colons français .

• À partir de 1661, Colbert « étatise» la colonisation et entreprend de bâtir une véritable politique coloniale.

Le Canada et la Louisiane sont décrétées colonies de peuplement et les Antilles et les Mascareignes colonies d'exploitation.

(ANADA ET LOUISIANE : UN PEUPLEMENT PAR LA FORCE • Peupler le Canada et la Louisiane répond au double dessein politique d'assurer « la domination de la France sur l'immense territoire américain » et d'y limiter la colonisation anglaise «e n l'encerclant dans un territoire de peu de profit ».

• Dans ce but et dès 1663 , Colbert développe au Canada la « peuplade » .

Plusieurs « contingents de jeunes filles saines et fortes » y sont envoyés ; les soldats célibataires en poste dans ce territoire sont sommés de les épouser « sous quinzaine ».

À la manière forte -inefficace- succède l'incitation : primes à la naissance et concession de terrains pour les familles de plus de dix enfants.

• Cette politique « nataliste » porte ses fruits.

De 2 300 en 1660 , le nombre de colons passe à 12 000 en 1693 , à 34 ooo en 1730 et à 85 ooo en 1760 .

• De son côté, la Louisiane reçoit l'apport forcé de 7 ooo colons, enrôlés par la Compagnie d'Occ ident.

Mal recrutés et confrontés aux révoltes indiennes, ceux-ci ne résistent pas à l'adversité .

En 1726 , il ne reste plus que 2 228 Français en Louisiane.

Toutefois , une fois la paix revenue, le peuplement de la Louisiane se redresse.

En 1763, on y dénombre 12 000 colons français.

• Toutefoi s, la Nouvelle-France est trop étendue pour être totalement occupée et efficacement défendue par sa population.

ANTILLES ET MASCAREIGNES : L'ESSOR DÉMOGRAPHIQUE • Les Antilles, qui deviennent dès 1665 les « usine s à sucre » du royaume, attirent les émigrants français et Colbert n'a guère besoin de recourir à la force pour peupler ces iles.

En 1683 , on dénombre plus de 19 ooo Français installés dans les « Isles » ; en 1763, ils sont environ 55 000 dont 16 000 à Saint-Domingue , la plus grande des iles.

• Le peuplement des Mascareignes, dans l'océan Indien , est plus tardif .

Il date de 1665 pour Ille Bourbon et de 1715 pour Ille de France .

Là encore, l'esso r démographique correspond au développement des plantations de café.

En 1722 , les colons sont au nombre de 850 à Bourbon et de 100 à Maurice ; en 1763 , les deux iles comptent chacune 6 500 habitants .

• Toutefois , les colons français demeurent minoritaires .

Comparée à la population des indigènes , des esclaves et des affranchis, elle représente entre 10% -à Saint-Domingue - et 20 % - en Martinique , en Guadeloupe et dans les Mascareignes -de la population.

riNDE ET .: AFRIQuE : LE RÈGNE DU COMMERCE • Si les échanges commerciaux avec l'Inde et l'Afrique sont importants , l'implantation de colons y est quasi nulle .

·Quelques marchands séjournent dans les comptoirs indiens le temps de faire fortune , mais ils ne s'y installent pas.

• De même , seuls de petits groupes de commerçants et quelques missionnaires sont établis sur la côte occidentale d'Afrique, à Saint-Louis et à Gorée.

LA POLmQUE INDIGÈNE • Durant cette période , aucune politique indigène n'est définie.

Les gouvernements successifs adoptent des attitudes diverses en fonction des situations.

LA SÉGRÉGATION • La politique de ségrégation est surtout pratiqué e par les religieux , soucieux de préserve r les indigène s des conséquences néfastes de la colonisation.

• Ainsi au Canada, les jésuite s ferment les paroisses établies dans les territoires des Hurons et s'opposent à l'éducation en commun recommandée par Colbert .

• En Louisiane et en Guyane, ils regroupent les Indien s dans des réserves.

W N OIRS rESCLAVAGE • Colonies d'exploitation, les Antilles et les Mascareignes ont besoin d'une main­ d'œuvre importante et bon marché .

• Le trafic du « bois d'ébène » satisfait cette exigence.

Les Africains sont DES GUERRES IMPITOYABLES déportés en masse vers les « Isles » • Les guerres menées contre les indigènes où ils sont réduits en esclovoge.

de certaines colonies se révèlent fatales à des groupes entiers, même si on ne peut pas parler de génocide.

• Au Canada , ce sont les Iroquois refoulés vers l'ouest qui massacrent d'autres tribus , faisant quelque 600 000 victimes l.j~~i/iZiiîil en quatre· a; vingt ans.

• En Louisiane, pour s'être révolté s en 1730-1731,les indiens Natchez sont vendus comme esclaves et dispersés .

ENTENTE ET ALLIANCE • Le plus souvent, toutefois, les Français recherchent l'entente , toujours plus fructueuse sur le plan commercial.

• Aux Antilles, la « paix Cara"1be » conclue en 1660 garantit à quelque 3 000 Indiens la possession de terres sur les iles de Saint-Vincent et de la Dominique.

• De l'entente naît tout naturellement l 'alliance, comme au Canada où les Hurons s 'affirment les amis des Français depuis les premier s temps de la colonisation , et où les Illinois se déclarent « frè res des Franç ais )).

• Ces alliances peuvent revêtir des forme s très concrètes.

En Inde, en 1741, la Compagnie d'Orient arme 4 500 indigène s, d!J J.

JflltXt •lll " créant ainsi •M~~Jt; :;S.-J!:~ les premières !' unités de • • lil ili li•• cipayes et inaugurant une politique qui fera des soldats indigènes à leur tour des « conquérants coloniaux».

• l'alliance peut aussi aboutir à une forme de protectorat ou d'assoc iation avec les chefs indigènes, à l'instar du choix fait en Inde par Dupleix de laisser en place les institution s traditionnelles.

rASSIMILATION • Dan s un souci de pacification , l 'associa tion des indigènes au projet colonial peut aller jusqu'à l'assimilation .

• Richelieu préconise ainsi que les « sauvages >> évangélisés « soient réputés pour naturels français ».

• Colbert , de son côté, incite les colons du Canada aux mariages mixtes afin de composer avec les indigènes « un même peuple».

LA POPULATION NOIRE DES « ISLES » • Le nombre exact d'esclaves africains transplantés vers les colonies françaises n'est pas connu.

Il est toutefois possible d'ava ncer une estimation de la population noire dans chacune des possessio n de la couronne.

• En 1763 , celle-ci s'élève à plus de 230 000 individus , dont environ 80 000 à Saint-Domingue, 70 000 en Martinique, 40 ooo en Guadeloupe , 20 000 dans Ille Bourbon et 20 000 dans I l le de France .

• L'accro issement rapide de la population noire « importée » creuse le fossé démographique entre Blancs et Noirs.

LE (ODE NOIR • l'importance de la population des esclaves pèse sur le f onctionnement de l'admini strat ion coloniale .

En 1685 est adopté le « Code noir » qui est destiné à régir la vie de l'esclave .

• Ce code accorde à l'esclave certaines garanties personnelle s comme l'illéga lité de la torture.

Il préci se les conditions de leur vie matérielle, comme l'obliga tion faite au maitre de fournir de la viande et du pois son salés à ses esclaves.

• À l'inverse, le Code noir place l'esclave dans la dépendance tota le du maitre .

li lui interdit de porter une arme et de s'attrouper et le condamne à avoir les oreilles coupées et à être marqué au fer en cas de fuite ...

AFFRANCHIS ET MULÀTRES • La colonisation des Antilles et des Mascareignes fait naître une nouvelle minorité , celle des « hommes libres de couleur » .

·Comp osée d'escl aves affranchis et de mulâ tres, celle-ci ne cesse de croître .

Elle représente à la fin de la période , et selon les iles, entre 5 et 10 % du total.

• Le plus souvent propriétaires de plantation, artisans ou marchands , les membres de cette communauté sont aisés et instruits .

Ce groupe social « de couleur » concurrence les « petits Blancs ».

Certains se hissent au même niveau que les gérants de plantation.. »

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