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(Travaux Personnels Encadrés – Economie - TES)

Publié le 26/04/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

LE RÈGNE DES TAIFAS (1011-1085)

 

Tandis que le califat de Cordoue se disloque, les reyes de taifas - les « rois des clans » - se partagent le territoire d'Al-Andaluz en une vingtaine de principautés indépendantes,

 

aux frontières incertaines et à l’existence parfois éphémère.

 

Parmi ces petits royaumes se détachent ceux de Saragosse, de Tolède et de Badajoz, aux mains des Arabes, ceux de Grenade et de Mâlaga où régnent les Berbères, ceux de Valence et d'Almeria où s'imposent les Slaves, et surtout celui de Séville qui contrôle la plus grande partie du territoire d'AI-Andaluz, apparaissant comme l'héritier du califat de Cordoue, où régnent les Abbadides.

 

Si le xi' siècle demeure une période de prospérité économique et d'éclat intellectuel et culturel, c'est aussi une époque de rapide déclin de la puissance militaire et politique d'AI-Andaluz. Tandis que certains princes emploient des contingents chrétiens, d'autres paient des tributs aux souverains chrétiens pour que ceux-ci ne les attaquent pas et leur fournissent éventuellement

 

des renforts. Cet accroissement de l'influence chrétienne se traduit par des reconquêtes de territoires.

« • À sa mort en 1001 , son fils Abd a l-Malik hérite de son pouvoir d ont il continue à priver Hisham Il, calife faible et reclus .

• La mort par empoisonnement d 'Abd al-Malik déclenche une période de troubles -« révolution " de Cordoue en 1009 , mise à sac de la ville par les Berbères en 1013 , assass inat d 'Hisham Ill en 1031 -au cours desquels les différents candidats au califat s'opposent.

• À la mort d 'Hisham Ill, les Cordouans , lassés d'être les enjeux de ces luttes stériles qui voient se succéder diverses dynasties éphémère s, décident de ne plus reconnaître aucun calife -le dernier ne gouvernait de fait déjà plus rien .

LE RÉGNE DES TAIFAS (1031-1085) • Tandis que le califat de Cordoue se disloque , les reyes de taifas -les « rois des clans » -se partagent le territoire d 'AI-Andaluz en une vingtaine de principautés indépe ndantes, aux frontiè re s incertaines et à l'existence parfois éphémère .

• Parmi ces petits royaumes se détachent ceux de Sarago sse, de Tolède et de Badajoz , aux mains des Arabes , ceux de Grenade et de Malaga où règnent les Berbères , ceux de Valence et d 'Aimeria où s'imposent les Slaves, et surtout celui de Séville qui contrô le la plus grande partie du territoire d'AI-Andaluz , apparaissant comme l 'héritier du califat de Cordoue , où règnent les Abbadides.

·Si le X l' siècle demeure une période de prospérité écon omiqu e et d 'écla t intellectuel et culturel, c'est aussi une époque de rapide déclin de la puissa nce militaire et politique d'AI-Andaluz .

Tandis que certains princes emp loient des contingents chrétiens , d'autres paient des tributs aux souverains chrétiens pour que ceux -ci ne les attaquent pas et leur fournissent éventuellement des renforts .

Cet accroissement de l 'influence chrétie nne se traduit par des reconqu êtes de territoires.

LA SOCIETÉ HISPANO -MUSULMANE UNE MOSAIQUE DE PEUPLEMENT • Origina le dans sa composition , la population d'AI-Andaluz se caractérise par la place très minoritaire qu'y occupe le conqu érant arabe .

On y compte que 30 000 à 40 ooo Arabes à la fin du x • siècle , et aucun flux migratoire ne viendra plus renforcer cette communauté .

• l'immense majorité de la population d 'AI-Andaluz est composée d'Hispa no­ Gothiques qui se divisent en deux groupes : les muwallads , convertis à l'islam , qui s'avèrent souvent des fauteurs de troubles et subissent la répression des Omeyyades ; les mozarabes , fidèles à la religion chrétienne , qui vivent en commun autés, régies par leurs évêques ou leurs « défenseurs » , les comtes .

·To lérant à l'égard des chrétiens , les Arabes le sont aussi avec les juifs qui forment d'importantes communautés dans toutes les villes .

• Les Berbères , qui ont fourni dans les premières années de la colonisatio n un notable contingent d 'immigrants, sont au nombre de 300 000 et vivent surtout à la campagne .

• Enfin de nombreux esclaves d'origine slave sont introduits en Espagne .

Issus de cette population, les mawalis , affranchis , peuvent s 'é lever à des postes importants .

UNE ÉCONOMIE PIOSPÉIE • Au centre d 'importa nts courants commerciaux , le monde musulman constitue un ensemble économique dynamique où le dirham joue le rôle de monnaie d'échange .

Cet ensemble offre à AI-Andaluz des débouché s qui stimulent ses productions agricoles et artisanales , lui procurant dès la moitié du Vlll ' siècle une prospérité éclatante .

• Bénéficiant de la venue des paysans berbères , l'agriculture se développe du fait de l'extens ion de l'irrigation et de l 'introduction de cultu res nouvelles -riz.

canne à sucre, coton, oranger , mûrier .

• Si l 'Espagne reste principalement le pays du blé et du vin, elle fournit aussi du bois destiné à la construction navale, matériau plutôt rare dans le reste du monde arabe .

• l'artisanat , nombreux et varié , s'épanouit dans toutes les villes , dont certaines deviennent des centres de fabrication réputés .

Cordoue doit ainsi sa réputation au travail du cuir, Almeria à ses tapis de laine , Séville à ses soieries et Tolède à ses lomrs.

-~ - ' 1 • Les ressources minières de la péninsule -argen~ fer ou mercure - sont exploitées tout aussi activement.

• Cette activité économique florissante se traduit par l'élévat ion du niveau de vie du monde rural , le plus souvent soumis à un régime de métayage , e t par le fort développement des villes.

Cordoue compte 100 000 habitants au x• siècle et Tolède 35 000, populations qui dépassent en nombre de beaucoup celles des citès de l'Europe chrétienne.

UNE ADMINISTRATION ORGANISÉE • Le pouvoir du calife repose avant tout sur la force.

Toutefois, l 'administration centralisée d 'AI-Andaluz atteint un développement que ne connaît aucu n État du monde chrétien -où triomphe le morcellement féodal.

Se distinguent notamment le diwan -le « bureau " - des finances et celui de la c hancellerie , qui disposent d'institutions perfectionn ées.

admini stratifs repose sur un personnel qualifié et très nombreux .

Au sommet de la hiérarchie , figure le hadjib , le premier des vizirs -ou ministres - , auxquels son t attachés des kôtib -secrétaires .

Ce personnel est payé grace aux finances du califat alimentées par les impôts et les taxes- dîmes des musulmans , impôts fonciers et capitation des « infidèles », taxes commerciales et droits de douane .

• Ces mêmes finances permettent aux Omeyyades d'entrete n ir une importante force militaire et de payer notamment des mercenaires slaves et berbères.

•l'or ganisa tion administrative est tout aussi structurée dans les provinces .

Dans les zones pacifiées des anciens comtés wisigothiques , ce pouvoir est délégué au wali ; dans les zones de guerre limitrophes de l'Espagne chrétienne , comme à Saragosse ou à Medinaceli , elle échoit au caïd militaire .

UNE CIVIUSATION ORIGINALE • Centre actif de la v ie intellectue lle et artistiq u e, Cordoue devient au x • siècle le foyer d'une brillante civilisation, œuvre commune des diffé r e nts groupes religieux et ethniques qui composent la population d'AI-Andaluz .

Aux cultures de l'islam s e mêlent celles des mondes latin et wisigothique , auxquelles s'ajoute la riche sse des traditions juives .

·Au Xl' siècle , avec l'évolution de la décentralisation et le r ègne des taifas , AI-A ndaluz voit s'épanou ir d'autres centres intellectuels de renom comme Tolède , Sara gosse , A lmer ia ou Grenade .

• Sur le plan des idées , AI-Andaluz se distingue tout d 'abord par l'émergence d'une pensée philosophique origina le .

Celle-ci s'exprime notamment dans l'œuvre du juif Avicébron (1010 -1058 ) -qui illustre son panthéisme dans son ouvrage la Source de vie-, de l'Arabe Avrrrors (112&-1198 } l.llo._ ....

_ _._.- qui interprète ~~-:·~ ~ 111a métaphysique d'Aristote '!!'!!!~ •~> T·1 à la lumi ère du Coran-et du juif Moïse Maimonide (1138 -1204 } qui, dans !ilt:~,.~ ~ ~ son Gumr • drs égarés, tente de rapprocher la doctrine du judaïsme de la pensée d'Aristote .

• l'Espagne musulmane sert ainsi de courroie de transmi ssion à la pensée d'Aristote et au néoplatonisme , inconnus jusq ue-là en Occiden~ mais conservés dans des traductions arabes .

Trad uits en latin par des érudits mozarabes , ces textes seront diffusès dans toute l 'Europe et auront une influence sur l'essor architectura l.

Construite entre 785 et 987, l a mosqutr de Cordoue , qui associe des formes et des motifs orientaux , romains et wisigothiques , est considérée comme le premier chef-d 'œuvre de l 'art arabe d'Espagne.

• Ce même mélange d'Influences diverses est à la source de la Giroldo , le minaret de l'ancienne mosquée de S éville , à la fin du xn • siècle , et laisse son ultime, mais grandiose reflet avec I'A/hombro de Gnnode au xm' -XIV' siècle.

LA RECONQUÊTE CHRÉTIENNE (1085-1270) NOYAUX DE RÉSISTANCE ET RENAISSANCE DE L'ESPAGNE CHRÉTIENNE ·Tandis qu'au début du Xl' siècle, la dislocation du califat de Cordoue modifie le rapport des forces dans l'Espagne musulmane , l'Espagne chrétienne s'ouvre à l'influenc e de l'Europe occidentale .

• Appelés par les souverains de Navarre , de Cast ille et d 'Aragon pour réformer les monastères, les moines de Cluny , par ailleurs nommés à de nombreux sièges épiscopaux , contribuent à nouer des relations entre les monarchies hispan iques et les grandes dynasties féodales françaises .

• Le pèlerinage de Saint -J acques de Compostelle, en plein essor , favorise également les contacts entre l'Espagne et l'Europe.

• Barons et chevaliers français vien nent apporter leur appui à la lutte contre l'Infidèle .

S 'inspi rant des milices monast iques des Templiers ou des Hospitaliers , des ordres religieux et militaires sont fondés dans les royaumes hispaniques .

• Enfin , à tous ces facteurs réunis , s ' ajoute la montée en force de la Castille qui, après avoir absorbé le Le6n, devient le royaume le plus puissant de l 'Espagne chrétienne .

En 1085, lors ~!~~~'de bataille s au Alphonsr VI (1065-1109 } conquiert tout le pays situé entr e le Douro et le Tage, s 'empare de Tolède et réduit les royaumes taifas à lui payer tribut.

AlMORAVIDES ET ALMOHADES (1086-1212) • Les victoire s chrétienne s ébranlent suffisamment l'Espagne mus ulmane pour que les rois de Séville et de Badajoz appellent à l eur secours les Almoravides , Berbères fanatiques et guerriers qui ont étendu leur domination sur le Maroc.

• En 1086 , le débarquement en Espa gne de Yusuf ibn Tashfin et son éclatante victoire à Sagrajas sur Alph onse VI marquent le début du règne des Almoravides .

• Remportant plusieurs succès sur les chrétiens, les Almoravides les délog ent de Valence en 1101 et les ramènent à la frontière du Tage, mais ne peuve n t reprendre Tolède .

• Parallèl ement , les Almoravides détrônen t aussi les taifas , déclarés impies et dépravés .

Seul le royaume de Saragosse leur résiste jusqu'en 1110 .

• En 1118 , Alphonse l "le Batailleur , roi d'Ara gon (1104-1134 }, prend la tête de la Reconqu ista -la « Reconquête ».

Il s 'installe à Saragoss e et occupe toute la moyenne vallée de I'Èbre .

Toute fois, son action est sans lendemain .

La vraie menace pour l e ro yaume almoravide viendra du Maro c et des Almohades , l es réformateurs musulmans qui y ont pris le pouvoir .

• En 1145 , ceux-ci pénètrent en Espag n e et s'emparent de Séville , puis de Cordoue en 1147 .

Ils se heurtent à quelques résistances tenaces à Valence et Murcie, mais délogent e n 1103 les Almorav ides des Balé ares, où ceux-ci s 'étaient réfugiés , s'assurant ainsi le contrôle de l'Espa gne musulmane .

LE RENOU VEAU DE LA RECONQU (TE • De nouveau vaincu à Alarcos en 1195 , les chrét iens décident de s 'unir .

Organ isée sous l'impulsion du pape lnnocrnt Ill (1198 -1216 }, la Reconquête , prend le caractère d 'une véritable croisade .

Groupant des volontaires venus de toute la Chrétienté , elle est placé e sous le comma ndement de trois rois : Sanche VIl de Navarre (1194-1134 } , Pierre Il d'Aragon (1196 - 1213) et Alphonse VIII de Castille (1158 -1214}.

• Grâce à cette union , les chrétien s remporten~ le 16 juillet 1211 , la botoillr de Los NIIIIIIS de To/oso qui, en frappant à mort la puissance almohavide , reste l'événem ent décisif de leur campagne .

·Tandis que Jacques 1• d 'Aragon ( 1213-127 6 ) reprend les Baléares ...,..-_.,..."""" _"" en 1229 puis Valence o::liJ!I,.-;l;jlo....::J.C'-4 en 1238 , Ferdinand Ill de Castille (1217 -1252) enlève Cordoue en 1236 et Sévi/Ir en 1248.

• Vers 1270, il n e reste plus aux musulmans d'Espagne que le petit royaume d e Grenade qui sera repris par les Rois catholiques en 1492 .. »

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