TPE: Y a-t-il encore des intellectuels en France ?
Publié le 20/08/2012
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Le point important de mai 68 est qu’il a exacerbé les tendances gauchistes, trop peu représentées à l’époque. Après ce mouvement d’ampleur, elles se sont retrouvées comme alternatives crédibles au pouvoir et à la pensée droitiste réactionnaire. Pour l’anecdote, on remarquera par exemple Serge July, principal acteur d’un parti gauchiste très enclin à cette époque la Gauche Prolétarienne (GP), qui sera allé faire un stage militant dans les mines. On note la ressemblance avec l’engagement d’Emile Zola avant la rédaction de Germina. Serge July affirmera ses position idéologiques en entrera à la suite de cette expérience au journal Libération. La réelle force de la gauche ne se constituait pas uniquement de cela, elle était due à une redéfinition de la pensée, on alliait dorénavant le marxisme et le libéralisme, choses jamais encore proposée car d’habitude irréconciliables. C’est le militant d’extrême gauche Maurice Clavel qui a instigué ce mouvement original. Ainsi dès 1970 certain jeunes intellectuels activistes durant Mai 68 laissèrent place à une logique libertaire, on pouvait la remarqué dans les slogans même de mai 68 « Sous les pavés, la plage «. En effet ce courant est parfaitement représentatif de l’idéologie soixante-huitarde car si les revendications sociales étaient le cœur du message on appelait aussi à une libération de la société des codes qui la régissait (libération sexuelle, féminisme, homosexualité…). Cette logique marxiste libertaire fut représenté en premier dans le journal de Maurice Clavel même Tout !. Ce quotidien était aussi soutenu par l’organe VLR, Vive La Révolution (Roland Castro, Philippe Gavi). Ils furent les premiers à évoquer dans la presse les questions du féminisme et de la condition des homosexuels. Cette pensée séduit les gauchistes de part sa rupture avec un héritage politique trop lourd, et principalement les soixante-huitards.
«
son engagement qui nous intéresse particulièrement : Zola n’a pas peur de prendre position.Dans ses romans, il critique ouvertement les ecclésiastiques et avec son œuvre des « Rongeons Maquart », il attaque Bonaparte et le second Empire.
Il aime la justiceet la vérité, et i n’hésite pas à le dire haut et fort.
Dans chacun de ses livres, il montre la révolte des petits pour des raisons justes mais qui finalement n’aboutissent àrien.
Il dépeint la société dans laquelle il vit sans mettre les sombres détails.
D’une prostituée bourgeoise aux révoltes des mineurs, les dix romans qui constituent «l’œuvre de sa vie » sont un témoignage poignant d’un âge social basé sur l’étude physiologique et sociale de l’homme en son temps.Du reste, pour Zola, son étude présente un vif intérêt social et historique.
Les critiques de l’époque ne sont pas du même avis et l’accusent de se complaire dansl’immonde.Malgré tout, c’es un home qui n’hésite pas à utiliser tout les moyens pour défendre son point de vu.Il publie « j’accuse » dans les colonnes de l’aurore en 1898 en réaction à le déportation du capitaine Dreyfus sur l’ile du diable.
Magnifique réquisitoire contrel’antisémitisme, l’injustice, le mensonge et la bêtise du système et d’une époque, cette éditorial est resté dans les mémoires collectives (document annexe).
Ilreprésente à tout jamais la volonté de l’intellectuel qui s’insurge contre la force obscure de la raison d’état.
Il fut et reste le symbole de l’engagement de l’intellectuel.Il publie de nombreuses autres lettres ayant pour but d’innocenter et dénonçant l’antisémitisme lattant de l’époque.
Zola n’a donc vraiment pas peur de s’investirlorsqu’il le juge vraiment nécessaire.Peut être est-il trop loin pour certains, en effet Zola l’homme sincère est condamné à la prison mais s’exile à Londres.
Rentré à paris il est retrouvé mort asphyxié en1902, probablement quelqu’un qui lui aurait fait payer ses prises de positions virulentes.
Dreyfus sera réhabilité en 1906.
Zola entrera en 1908 au Panthéon pour untardif hommage à cet intellectuel engagé.
Sartre, un combat de tous les instants
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Jean-Paul Sartre (1905/1980) aura en tant qu’écrivain et philosophe engagé laissé, outre une impressionnante bibliographie, son empreinte sur les mémoires etrestera l’archétype de l’intelligentsia française.
De la résistance à se mort, il fut de tout les combats, pleinement et totalement engagé dans son époque.
Ce Voltaire duvingtième siècle aura inlassablement milité pour les causes qui lui semblaient justes jusqu’au bout de sa vie.
Après un facile succès au baccalauréat, il intègre l’écolenormale supérieure avec son ami Paul Nizan et endosse un rôle d’amuseur public et de provocateur.
Dès 1927 il joua un sketch antimilitariste dans la revue del’ENS, après lequel Gustave Lanson, directeur de l’école, démissionnera.
La même année, il signe avec ses amis la pétition (parue le 15 avril dans la revue « Europe»), contre la loi sur l’organisation général de la nation pour le temps de guerre qui abroge toute indépendance intellectuelles et toute liberté d’opinons.
Sartre a déjàun gout pour la provocation et le combat contre l’autorité morale.
Lors de ses années à l’année à l’ENS, il se fait des amis qui, par la suite, deviendront célèbre telsque Raymond Aron et Merleau-Ponty.
L’année suivante il rencontre dans son groupe de travail Simone de Beauvoir, qui deviendra sa compagne jusqu’à la fin de savie.Sartre éprouve un aversion effroyable pour les vies rangées et ne se satisfait pas de la sienne, ses écrits sont refusés par les éditeurs et la gloire qu’il est espère depuistout petit est remise en cause (cf.
« les mots »).
Cependant en 1938, Gallimard décide d’éditer le roman de Sartre « La Nausée » commence alors pour lui une brèvephase de notoriété ou la nausée ratera de peu le prix Goncourt.
Cette popularité grandissante fut brusquement stoppée pas la seconde guerre mondiale.Avant la guerre, Sartre ne se souciait pas des questions politiques.
Pacifiste mais sans militer pour la paix, l’antimilitariste Sartre assume pourtant la guerre sanshésiter, cette expérience va le transformer du tout au tout.
Il l’est plus l’individualiste des années 30, mais un homme conscient de son devoir dans la communauté.En 1941 sa nouvelle volonté d’engagement le mène à Paris où il fonce avec ses amis dont Simone de Beauvoir un mouvement résistant : « socialisme et liberté ».
Lemouvement est modeste mais sincère, et Sartre réussira à rallier d’autres intellectuels tels que Gide ou Malraux.Fin 1941 le mouvement est dissous suite à l’arrestation de deux camarades.
Cependant Sartre ne renonce pas à la résistance qu’il continue par la plume notammentquand il fait jouer la pièce « les mouches » qui peut être interpréter comme un appel à la résistance.
C’est lors de la première que Sartre rencontrera Camus.
Vers lafin de la guerre ce dernier le fit venir dans le réseau résistant « combat », ou il devient reporter dans le journal du même nom.
Il acquiert alors une renomméemondiale et en Janvier 1945 il est envoyé aux états unis pas « le figaro » où il est accueillit comme un héro de la résistance.Auparavant anarchiste individualiste, peu concerné par les affaires du monde, il se transforme après la guerre en militant engagé, politiquement sur actif, et devientalors une somite internationale.Après la libération il prône l’engagement comme un fin en soi et diffuse ses idées dans sa revue fondé en 1945 avec Ponty, Aron, et De Beauvoir ; « les tempsmodernes ».
Il y pose les bases de sa conception de l’intellectuel dans son temps et d’une littérature engagée « quoiqu’il fasse, marqué, compromis, jusque dans saplus lointaine retraite […] l’écrivain est en situation dans son époque ».
Au fil des années il affirme ses positions politique a travers sa revue.Il prend position sur tout les fronts : pour la révolution marxiste mais sans approuvé le PCF selon lui dirigé par l’URSS de Staline, contre la guerre d’Indochine,contre le gaullisme, opposé à l’impérialisme américain… Il créer un parti politique : Rassemblement Démocratique Révolutionnaire (RDR), qui ne rencontre pas unfranc succès donc il démissionne en 1949.
Il se rapproche du PCF entre 1952 et 1956 suite à leurs positions antimilitaristes sur la guerre de Corée.
Il prend à cetépoque la présidence de l’association France-URSS et devient membre du conseil de la paix.
Il se sépare de Camus suite leurs divergences d’idées sur la questionmarxiste.
Pour Sartre les crimes de Staline ne doivent pas être prétextes à l’abandon de l’engagement révolutionnaire contrairement à ce que pense Camus.En 1964 il refuse le prix Nobel « aucun ne mérite d’être consacré de son vivant ».
Selon lui ces honneurs auraient aliéner sa liberté en faisant de l’écrivain uneinstitution.
Cette action célèbre illustre parfaitement l’état d’esprit de Sartre.En 1956 Sartre prend position contre une Algérie Française et soutient le désir d’indépendance du peuple algérien.
Il s’élève contre la torture, revendique la libertépour les peuples de décider de leur sort, analyse la violence « comme une gangrène, produit du colonialisme ».Sartre soutient la révolution cubaine dès 1960.
Il écrit dans France Soir 16 articles intitulés « Ouragans sur le sucre ».Sartre alors en perte de vitesse retrouve une nouvelle jeunesse en 1967 avec Bernard Russell en créant le tribunal Russell, tribunal fictif constitué d’intellectuels dumonde pour juger les crimes de guerre au Vietnam.
Il arrive donc fort d’une nouvelle légitimité dans l’arène des débats de mai 68.
Alors militant actif il devientl’échos de la rue dans les journaux, les estrades, et jusqu’aux portes des usines en grèves.
A 63 ans il se rend à la Sorbonne afin de discuter avec les étudiantsrévolutionnaires, il dénonce les élections « piège à con » de Gaulle.Il condamne l’intervention soviétique contre le Printemps de Prague en Tchécoslovaquie.
Il continue en même temps la lutte « gauchiste » et soutient Mao face à larépression.
Il soutient de nombreux journaux révolutionnaires et maoïstes tels que « La Cause Du Peuple » ou « Tout » en les vendant dans la rue avec d’autresintellectuels comme sa femme.
Il créer en 1974 le journal socialiste Libération avec Serge July, Philippe Gavi, Bernard Lallement, et Jean-Claude Vernir.
Ilreconnait la légitimité de l’état d’Israël et dénonce les conditions de vie des palestiniens qui expliquerait le terrorisme.Il meurt en 1980 après une longue vie d’engagement sur tous les fronts qu’il considérait bon de défendre.
Le Beau Camus
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Rien ne prédisposait Albert Camus à obtenir le prix Nobel de littérature.
Né en 1913, dans une famille pauvre, il perd son père en 1916, tué à la bataille de la Marne.Elevé par sa mère qui fait des ménages et ne sait pas lire, il est remarqué par son instituteur qui le présente à l'examen des bourses du secondaire.
Camus s’est engagéet à dénoncer de nombreuses causes durant sa courte vie, il a traversé l'histoire sans jamais commettre d'erreurs.
Il n'a jamais eu de proximité intellectuelle avecVichy et il est désireux de s'engager pour combattre l'occupant, mais refusé deux fois pour raisons de santé, il s'est tout de même illustré dans la Résistance en créant.
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