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TPE SUR LES SOCIALISMES

Publié le 05/09/2012

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2-4 • Depuis 1958 : Déclin du Parti communiste et refondation et remontée du Parti socialiste. Le parti socialiste a connu une remontée depuis 1958, tandis que le parti communiste n’a cessé de s’affaiblir, pour finalement s’effondrer. Aux premières élections législatives de la Ve République, le PCF est passé de près de 26% des suffrages exprimés à près de 19%. La signature du Programme commun avec le nouveau Parti socialiste de François Mitterrand, en 1972, entraîne le redressement de son partenaire rival à ses dépens. Et les années 70 sont celles de la stagnation (20-21%), malgré les efforts à monter une image démocratique indépendante de l’URSS. Enfin, la rupture de l’Union de la gauche, en 77, se révèle fatale au PCF. Et l’élections présidentielle suivie des législatives, en 81, est un choc brutal : son candidat Georges Marchais en quatrième position, n’obtient qu’u peu plus de 15% des voix, soit plus de 10 points d’écart avec le candidat socialiste François Mitterrand, qui sera élu Président de la République au second tour. Les différentes consultations électorales des années 80 confirment la chute : aux législatives de 86 (moins de 10% des voix), aux présidentielles de 88 (moins de 7% des voix, soit deux fois moins que le candidat d’extrême droite). Il est remarquable de constater que cette chute a précédé et non suivi les bouleversements de l’URSS et de l’Europe centrale. Cela tient d’une part à des aspects conjoncturels, notamment les crises de la vie politique nationale. En 58, l’arrivée au pouvoir dans une situation de crise de De Gaulle auquel une partie de l’électorat communiste est acquise ; en 81, la rupture de l’Union de la gauche et l’adoption d’une nouvelle ligne ; enfin, le système d’élection présidentielle tendant à privilégier le parti ayant un candidat « éligible «. Mais cela tient également à des raisons sociologiques. La perte d’audience des partis communistes depuis l’après-guerre dans tous les pays d’Europe (à des vitesses différentes) tient également à l’élévation du niveau de vie dont les occidentaux ont joui depuis les années 50, grâce à la croissance (trente glorieuses) et à l’Etat providence. Cette baisse prenant dans chaque pays des rythmes et des modalités différents selon les données culturelles et politiques. S’ajoute à cela la crise du « socialisme réel «, l’échec total de l’économie centralisée de l’URSS. Il est difficilement imaginable que le communisme survive à la fin du modèle soviétique. La social-démocratie reste le dernier socialisme vivant en Europe. Pendant que le PCF déclinait, le Parti socialiste a su imposer son leadership sur la gauche. À l’élection présidentielle de 69, le candidat socialiste Gaston Deferre dépassait à peine 5% des suffrages ; en 88, le candidat Mitterrand était réélu Président de la république. Les élections législatives, durant la même période, confirment cette montée en puissance. Le phénomène est là aussi dû à des causes circonstancielles, en même temps qu’à des raisons plus profondes. Tout d’abord, l’habileté stratégique de François Mitterrand est à souligner. Il a su recentrer son nouveau Parti à gauche et s’affirmer sinon s’imposer, face aux communistes.

« le pape.Thomas Campanella publie la Cité du soleil en 1623.

Il y évoque une utopie de république fondée sur la raison et l'amour de Dieu. Au XVIIIe siècle, le libre examen ou esprit critique domine la vie intellectuelle.

Pouvoir, Etat et société sont fréquemment critiqués.

3 auteurs s’imposent commeprécurseurs du socialisme :• le curé Meslier (1664 – 1729) qui dénonce les riches et les inégalités.

Son athéisme convaincu sera connu après sa mort.• Morelly, philosophe français, qui reprend la tradition utopique dans son Code de la nature (1755), mais innove en supprimant tout droit de propriété• Gabriel Bonnot de Mably (1709 – 1785), philosophe et historien français, qui se fonde sur la morale pour combattre la propriété privée, mère de toutes lesmauvaises passions. La Révolution Française vient sonner en quelques années le glas du vieux monde ou Ancien Régime.

Les droits proclamés en 1789 ne sont pas des droits sociaux.

Iln’empêche : les conséquences du principe d’égalité peuvent désormais aller très loin.Sans doute, même Robespierre (1758 – 1794) et les sans-culottes veulent limiter le droit de propriété, et non l’abolir.

En 1794, les décrets de Ventôse visent ainsi àsupprimer la misère, grâce à la confiscation des biens des ennemis de la Révolution : ils ne prévoient pas une société sans propriété privée.

L’idéal reste une diffusiongénéralisée de la petite propriété privée, qui assure à chacun l’indépendance, sans écarts excessifs de fortune.La propriété sociale n’est pas encore un enjeu décisif en Europe, ni dans le débat philosophique du XVIIIe siècle, ni lors des affrontements politiques de laRévolution de 1789.

Mais la question de la pauvreté et de l’inégalité sociale est désormais posée et pour longtemps.L’exécution des « Enragés », un groupe de révolutionnaires radicaux qui revendiquent l'égalité civique et politique mais aussi sociale, préconisant la taxation desdenrées, la réquisition des grains et des taxes sur les riches puis celles de Robespierre et de ses amis (1794) annoncent la victoire d’une révolution bourgeoise, qui« garantit la propriété du riche » (Boissy d’Anglas, 1756 – 1826).

Ce dernier est jugé plus apte que le pauvre à discuter des lois et à gouverner son pays.

FrançoisBabeuf (1760 – 1797) dit Gracchus, préconise la propriété collective des terres et la dictature provisoire de l’avant-garde révolutionnaire.Il sera arrêté et exécuté. Au-delà du vocabulaire, de quand date le phénomène socialiste lui même, il convient de distinguer deux réalités qui ne sont pas exactement contemporaines.• Chronologiquement, émergea en premier lieu une doctrine socialiste, ou plus exactement, un ensemble d’auteurs, plus ou moins isolés, qui comptent commeprécurseurs, notamment en France dans la première partie du XIXe siècle.• La deuxième réalité a été la formation d’un mouvement socialiste.

A ce propos, il convient de distinguer entre mouvement ouvrier et mouvement socialiste.

S’il y aeu mouvement ouvrier dès que les ouvriers de l’industrie se sont un tant soi peu organisé pour défendre leurs intérêts (salaires, conditions de travail, etc), on ne parlede mouvement socialiste qu’à partir du moment où ce mouvement ouvrier a repris à son compte les objectifs ou certains objectifs des doctrines socialistes.Notons du reste, qu’il existe des mouvements ouvriers sans finalité socialiste et même parfois des mouvements socialistes sans ouvriers.

Ainsi, la révolte des canuts àLyon en 1831 est une révolte ouvrière mais non un mouvement socialiste. La distinction devient plus délicate à partir de l’organisation de la première AIT (Association Internationale des Travailleurs) en 1864.

Les travailleurs anglais etfrançais qui se réunissent à Londres cette année là, posent les fondements d’une relation entre prolétaires de différentes nations.

Ils tendent à améliorer les conditionsouvrières par la solidarité de classe par delà les frontières.

Le projet initial n’est pas socialiste mais sous l’impulsion de Marx, qui est chargé de rédiger les statuts del’AIT, la Première Internationale évolue dans un sens socialiste (ou anarchiste) qu’elle n’avait pas à son origine. C’est surtout de la Deuxième Internationale, créée en 1889 à Paris, que l’on peut dater l’essor du socialisme.

L’année suivante, elle inaugure la manifestationinternationale du 1er mai, en faveur de l’instauration de la journée de travail de 8 heures. I • Les courants de la pensée socialiste 1 • Le socialisme utopique Le contexte :Depuis l’Utopie de Thomas Moore écrit au XVIe siècle, on n’a cessé de fantasmer des mondes nouveaux, des sociétés parfaites, des avenirs radieux.

Aux XVIIe etXVIIIe siècles, une littérature utopiste inspirée de Moore s’impose en France : un narrateur fait le récit d’un voyage fictif dans un pays que personne ne connaît et ourègne un ordre social idéal.

L’utopie est donc une manière détournée de critique sociale. Le corollaire de l’utopie est la protestation sociale, morale, contre le monde tel qu’il est, contre son principe régissant d’inégalités.

Le Curé Meslier, mort en 1729,laisse un testament qui circula tout d’abord sous le manteau en raison de son caractère explosif.

On y découvrit que ce brave prêtre de campagne, dévoué à sesouailles et respectueux de ses charges, confessait l’athéisme.

Cri de révolte, contre l’injustice sociale dont il était témoin, Meslier dénonçait surtout le systèmed’oppression qu’exerçaient la religion et la tyrannie de Louis XVI notamment. La doctrine socialiste naît de la révolution industrielle au XIXe siècle en Europe.

L’apparition et l’essor d’une nouvelle classe sociale, la classe ouvrière ou prolétariatd’industrie, s’accompagne de l’élaboration et de la diffusion de nouvelles doctrines politiques.

Celles-ci sont destinées à établir les conditions de l’affranchissementde cette classe et à définir les moyens d’existence d’une société différente.La révolution industrielle bouleverse tout sur son passage en Europe occidentale : paysages, modes de vie, cultures.

Les classes populaires urbaines de plus en plusnombreuses vivent misérablement.

Partout, on peut constater les ravages sociaux provoqués par les conditions du travail industriel :• Longues journées de travail• Bas salaires• Habitats insalubres• Dépersonnalisation du travail et des relations sociales. Des libéraux ainsi que des conservateurs dénoncent les conditions de vie des ouvriers.Certains d’entre eux proposent une réorganisation complète de la société afin de promouvoir l’égalité entre les individus.Ces socialismes pré-marxistes sont essentiellement français, et dans une moindre mesure, britanniques. En Angleterre :Robert Owen (1771 – 1858) domine le socialisme britannique.

Patron autodidacte, il fonde des communautés socialistes, publie des journaux et des livres et tient desconférences sur le sujet.

En 1832, il crée les 1eres coopératives de production et de consommation.

La misère générale et le marasme économique dus aux guerresnapoléoniennes monopolisaient l'attention de tout le pays.

Après avoir décrit les causes guerrières qui avaient contribué à cette situation catastrophique, Owen établitque la cause principale de la misère était à rechercher dans la rivalité entre le monde ouvrier et le système, et que la seule parade pour les hommes consistait à s'unirpour contrôler l'outil de travail.Thomas Carlyle (1795 – 1881).

Écrivain et historien écossais, il influence davantage les milieux lettrés.

Originaire d'une famille calviniste stricte, Carlyle se destine àune vie de prêtre.

C'est lors de ses années à l'Université d'Édimbourg qu'il perd la foi; il conserve cependant tout au long de sa vie les valeurs que lui ont inculquéesses parents.

Cette synthèse d'un tempérament religieux et d'une foi chrétienne perdue contribue à rendre le travail de Carlyle - comme en France celui de Renan -intéressant aux yeux de nombre de ses contemporains, qui à l'époque sont aux prises avec des changements scientifiques et politiques menaçant l'ordre social établi.

Ilnommait l’économie « The dismal science », ce qui signifie en français : la triste science.Écrivains, patrons, philanthropes ressentent comme intolérable la misère ouvrière dans les villes industrielles.

Ils appartiennent à des milieux divers, mais leurs effortsrencontrent longtemps peu de succès et donnent lieu à peu d’influence dans le monde ouvrier.

Ces derniers sont plus soucieux d’organiser des syndicats, voire de. »

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