TPE SUR LES MICROSCOPES
Publié le 08/09/2012
Extrait du document
Dans le microscope à force atomique (AFM en anglais), il n'est pas nécessaire que l'é chantillon soit un conducteur électrique. Ici, une pointe dont l'extrémité est monoatomique s'approche très près de l'échantillon jusqu'à ce que la rép ul sion électrostatique entre le nuage électronique de l'atome à l'extrémité de la pointe et celui de l'atome de l'échantillon atteigne une certaine valeur. Cette dernière est aux alentours du milliardième de newton, soit la force qu'il faut exercer pour so ulever un dix millionième de gramme! On relève alors la pointe et on la déplace audessus d'un autre atome de l'échantillon, avant de la rabaisser une nouvelle fois. On répète cette opération de nombreuses fois et l'on obtient ainsi l'ima ge du relief atomique de l'échantillon.
«
trajet de la pointe
Principe du microscope à effet tunnel
convertisseur commande ,....-.{7'1.-., de position Y _ .Â.
w 1
asservissement électronique
micros cope de ce genre : le microscope à champ proc h e optique , le microscope à effet tunn e l, et l e microscop e à force atomique.
Dans la mesure où l'on atteint facilement la résolution nanométrique avec ces microscope s , on leur attrib u e la désigna tion de « nanoscopes ».
MICROSCOPE À EFFET TUNNEL Dan s le micro scope à effet tunnel ,
l 'échantillon à examiner doit condu ir e
r e l ative ment bien le courant électr ique.
On le porte à un potentiel négat if et on approche progress ivement de sa surface une pointe pos itive dont
l 'extré mité est monoatomique.
Sans qu'il y ait contact entre l a pointe et l'échantillon , un courant é lectronique est collecté a u niveau de la pointe.
On soulève alors la point e, on la déplace latérale ment , on l'abaisse jusq u 'à ce que, à nouve a u, un courant soit collecté.
Puis on recommence .
De cette manière on obtient la « topograph ie », le relief, de l'échantillon, atome par atome .
L a fuite des électrons de la surface de l'échantillon vers la pointe se fait par effet tunnel.
Cela explique le nom donn é à ce
f-------------...,-------------,--------------1 micros cope inventé au début des années 1980 par Gerd Binni g renvoy és, ainsi que les électrons secondaires et les rayons X collectés et d étecté s, renseig n ent sur l'état de la surfa ce, ce qui permet d'en faire une image.
Mais tout cela ne peut se faire que si la surface de l'échantillon a été préalablement soumise à une métalli satio n, qui peut être faite par diver ses techniques.
L'ima ge ne se form e pas sur un film photo comme en microscopie à transmi ssion .
Elle est produite grâce a ux informations collect ées à partir des électron s secon daire s e t des ra yo nnements émis par l'échantillon.
Comme en microscopie électronique par tran smission, il est nécessaire que l'échantillon soit placé dans un vid e tr ès pous sé, de l'ordre de 10·' Pascal (la pression atmo sphérique est d 'environ 10,5 .1()4 Pa).
Afin que les échantillon s résistent a u vide poussé et n e se déforment pas, il est indispen sable de procéder à leur dessiccation (assèc hement ).
Cette technique, actuellement très répandue dans le domaine biomédical permet , entre autres, d'analyser de près la
LES MICROSCOPES À EFFET DE CHAMP
Le microscope à effet de champ a été inventé en 1936 par W.
Müller .
Son principe est très simpl e.
Une pointe métallique monocristalline et extrêmeme nt fine est placée d ans un vide poussé.
Elle est ensu it e portée à un potentiel négatif de l'ordre de 10 000 V par rapport à un écran fluor escent qui lui fait face.
Par un effet typiquement quantique, dit « effet tunnel », la p ointe perd des
é lectron s dans le vide .
Ces dernier s se dirigent alor s ve rs l' écran fluores cent où leur impact provoque une émission de lumière et r é v è le ainsi l'image agrandie de la surface de la pointe .
Celle-ci renseig n e à son tour sur la structure cristalline de la pointe elle-même.
Dan s certains cas on peut dépo ser sur la point e, afin de les étudier, des atomes ou des molécule s étran gers.
On obtient des grossisse ments de l'ordr e du million .
Il faut noter ici que le terme " micro scope , est quelque peu impropre dans la mesure o ù cet appareil n'est équipé d 'aucun dispositif de focali sation.
Le micro scope à effet de champ est parfoi s appelé « micro scope à émission froide » car, contra ir em ent aux microsco pes électroniqu es, il ne possède pas d e canon à électrons ni de cathode chaude : ici, les électron s quittent la cathode -froide -parce que celle-ci est très pointue .
Cela explique d 'ailleur s pourquoi cet appareil est également appelé « microscope à effet de pointe ».
Il faut aussi noter que bien que les électron s quittent la point e par « effet tunn e l », il n e s'ag it pas ici de ce que l'on appelle un microscope à effet tunn el.
Cett e d ésignation est rése rvée à un autre type de microscope que nous décrivon s plus loin.
MICROSCOPE IONIQUE L e micro scope ionique , inve nté au cours des années 1950, est une variante du microscope à effet d e
c h amp.
La différence essentie lle tient premièrement a u fait que la pointe n 'est pas placée dans un vide poussé mais dans une atmosphère d 'h é lium ou de néon (le plus souvent ) et, deux ièmement , au fait qu'elle est port ée à un potentiel positif (et non pas négatif , comm e dans le cas du microscope à effet de champ).
Au voisina ge de la pointe positive les a to m es du gaz perdent des électron s
a u profit de la pointe et se charge nt
positivement.
De ce f a it, ils sont violemment repoussé s par la pointe positive .
F in alemen t , tout se passe comme si la pointe , au lieu de p erdre des électro ns (comme dans le cas du micro scope à effet de champ classi que) perdait des cations .
Ces derniers, étant plus lourd s que les électrons, sont bien moin s dévié s sur leur traje t avant d'atteindre l'écra n fluore scent.
C'est l 'une des raiso ns p our laquell e l'image est plus précise que celle fourni e par le microscope à effet de c hamp classique .
Cette préci sion permet d'observer la
structure de la matière dans tous ses d éta ils, comme p a r exemple des uistaux de tungstène .
Dans certain s cas, on peut aussi refroidir considé rableme nt la pointe positive afin de réduir e l'agitation thermique de ses atome s : l'image des atomes d e la pointe devient encore plus n ette.
LES MICROSCOPES À CHAMP PROCHE
Les micro scopes à champ proche doivent le u r nom au fait que l'exame n de l'éch antillon se fait depuis une distance très courte , plus courte que la longueur d 'onde (qu'il s'ag isse de celle de la lumi ère en optique ou celle d e
l 'onde électroniq ue de Broglie).
Dans ces cond itions, il devient possible d'exam iner des dét ails plus fins que la long ueur d'onde de l'onde en question .
On a tteint ains i des résolutio ns picométriques , c'est-à-dire de la t a ill e atomique .
Il exis te principa lemen t trois sortes de
{Allemand) et H einrich Rohrer (Suisse) des laboratoires IBM à Zurich , et qui leur a valu le prix Nobel de physiq ue en 1986 , prix partagé avec Ernst Ruska (inven teur du microscope é lectronique à transmission).
MICROSCOPE À FORCE ATOMIQUE Dans le microscope à force atomique (AFM en anglais) , il n 'est pas nécessaire que l'échantillon soit un condu cteur électriqu e.
Ici, une pointe dont l'extrémité est mono atomiq ue s'approc h e tr ès près de l'écha ntillon jusqu 'à ce que la répulsion électrostatique entre le nu age électronique de l'atome à l'extrémité de la pointe et celui de l'atom e de l'échan tillon attei gne une certaine valeur.
Cette dernière est aux alentours du milliardième de newto n , soit la force qu'il faut exercer pour soulever un dix millionième de g ramme! O n relève alors la pointe e t on la dé place au dessus d 'un autre atome de l'échan tillon , avant de la rabai sser une nouvell e fois.
On répète cette opération de nombr euses fois et l 'o n obtient ainsi l'image du relief atom ique de l'échant illon.
Le microscope à force atomique a égalem ent été inventé par B innig et Rohrer {1986).
À sig na le r également , qu'avec le micr oscope à fo r ce atomiq u e
i l d evie nt possible d'approcher la pointe suffisamment près de la surface de l'éch antillon pour y déposer ou y arrache r un atome.
Il devient ainsi envisagea ble de faire de la sculpture à l'éch elle atom ique !
LE MICROSCOPE ACOUSTIQUE
Dans le m icroscope acoustique , l'onde lumineuse est rempl acée par une onde acoustique composée d'ultrasons dont la fréquence est située en tr e 10 mégahertz et 1 gi gahertz.
C e type de microscope est très utile pour l'étude d'objets opaques à la lumière.
O n l'emploie notamme nt en m éta llur gie pour sonder l a matière en
prof ondeur et y déce ler par exemple défauts et fractures.
L'échogrnphie , ou plutôt la micro échographie , est une forme de
micr osco pie acoustique .
Elle p ermet d'étudier, par exemp le , les structur es situées sous la peau (vaisseaux sanguins sous-cutanés ) ou l'état des os e t des cartilages.
LE MICROSCOPE ÉLECTRO-ACOUSTIQUE
La microscopie électro -acou stique utilise la création, sur l'échantillon, d'on des acoust iques (c'es t-à-dire de vibrations) conséc utivement à son échauffeme nt périod ique.
Ce dern ier est provoqué par l'impact d'un faisceau pulsé d'électro ns {10kHz à
2 MHz ) qui balaye la surface de l'échant illon.
L'éner gie du faisceau est absorbée en surface et provo que un échauffement périodique , source d 'ondes acoustiques.
Comme en microscopie acoust ique classique, les vibrations engendrées se propagen t et renseig ne nt sur les défauts internes du matériau exam iné.
EFFET TUNNEL
D'après la physique classique, il est impossible qu'à la tempér ature ambiante un métal , quelle que soit sa form e, perde des électrons s'il est plac é dans le vide .
Pourt ant l'expérience mon tre que c'est ce qui se produit.
Cett e perte est d 'autant plus importante que le métal est poin tu.
Cela ne peut s'expliquer que dans le cadre de la physique quantique et de la dualité ond e-corpuscule qui est au cœur de cette théorie.
Cette notion stipule qu'à très pet ite échelle , celle des atomes, un grain de m atière, un atome ou une part icule, ne se comp orte pas comme un grain habituel du monde macroscopique : cela signifie que l'on ne peut pas considérer qu'un grain aussi petit qu'un atome est une bille miniaturis é e .
En effet , on constate expérimentalement qu'à très petite échelle , un grain de matière n'est pas local isé, contrairement à un grain à grande échelle qui est forcé ment à chaque instant à un endroit bien préc is.
À l'échelle des atomes, un grain , comme un électron , est délocalisé :
il est potentiellement parto ut à la fois.
Sa position spatiale n 'est pas déte rminée , si bien qu'il peut être observé n'importe où, y compris là où la physique classique lui inter dit
d 'être, par exemple hors d 'une poin te métallique placée dans le v ide.
Tout se passe comme si l'électron avait quitté la pointe .
En « réalité », il ne l'a pas quitté, puisqu 'il n'y était jamais précisément en raiso n de son caractère d élocalisé ...
C'es t cette présence hors de la pointe , interdite p ar la physiqu e classique , que l'on désigne par effet tunnel, en physiqu e quantiqu e..
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