TPE SUR LES ARMES CHIMIQUES
Publié le 09/09/2012
Extrait du document
• Mortels à très faible dose, ces agents sont les plus toxiques et les plus susceptibles de satisfaire aux exigences militaires.
• Dérivés des insecticides organophosphorés, ils sont incolores, inodores et sans saveur, de viscosité et volatilité variables.
• Ils pénètrent dans l'organisme par la peau et les voies respiratoires et perturbent le système nerveux en bloquant la destruction normale de l'acétylcholine .
• Les manifestations de l'intoxication sont nombreuses : hypersécrétion glandulaire (salive), vision confuse , nausées, spasmes des bronches, crampes, paralysie, détresse respiratoire et circulatoire conduisant à une mort rapide par arrêt respiratoire.
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• Le tabun, découvert en 1936 en Allemagne, il est produit en grande quantité à partir de 1942 par les nazis sans pour autant qu'ils en aient fait usage .
• JI a été utilisé par l'Irak contre l'Iran dans les années 1980 .
• Pur, c'est un liquide incolore à l 'odeur fruitée, mais il est plus fréquemment brun avec une odeur d'amande due au cyanure d'hydrogène.
Traitement : atropine • Le sarin, synthétisé en Allemagne en 1939 par Schrader, Ambrose, Rüdiger et van der Linde (qui lui ont donné son nom à travers leurs initiales), il a été utilisé lors du conflit Iran-Irak et lors de 1 'llftentllt du métro de Tokyo perpétré par la secte Aum en 1995 .
• Rapidement mortel et très volatile, il est incolore, inodore, peu persistant.
La mort survient en 10 minutes.
Antidote : atropine .
• Le soman, découvert en 1944 , il est produit par l'Union soviétique à partir des années 1950.
' • Deux fois plus nocif et plus persistant que le sarin par inhalation, toxique par absorption cutanée, il cause la mort en 10 minutes.
• JI se présente sous la forme d'un liquide visqueux incolo re à l 'état pur, mais plus généra lement brun jaune dégageant une odeur de camphre.
Traitement : pyridostigmine .
· • Le VX, dérivé du sarin, il est Je plus toxique des innervants, une dose infime suffit à provoquer la mort .
• Ce liquid e incolore et inodore peut se répandre dans J'air et dans J'eau.
• La contamination se fait par la peau , les yeux, l'ingestion et les poumons.
• Très persistant, il agit en moins de 10 minutes.
lA PRODUCTION • On a défini trois classes de produits chimiques : les agents à usage militaire, les précurseurs (pesticides), les produits de base d'usage courant dans l'industrie mais pouvant rentrer dans la composition d'agents toxiques.
• Le chlore se synthétise facilem ent, par exemple, par simp le électrolyse d 'une solution de chlorure de sodium .
• La plupart des agents nécessitent des installations lourdes.
• Les usines de fabrication d'insecticides pourraient , moyennant un léger aménagement, produire des innervants qui leurs sont proches .
LES MÉTHODES DE DISPERSION JI existe plusieurs méthodes de dispersion .
• L'épandage par avion, hélicoptère, véhicule terrestre.
• La dispersion de nuages gazeux : c'est
la méthode utilisée par les Allemands en 1914-1918 consistant à ouvrir des bidons au sol et à laisser dériver les vapeurs; la méthode est hasardeuse car soumise aux caprices du vent, et peut se retourner contre J'agresseur.
• Les projectiles : flèches empoisonnées , bombes (le produit toxique est formé de deux composants inoffensifs individuellement et mélangés au dernier moment) .
Permet un stockage sans risque.
• La dispersion s'effectue aussi par J'eau.
LES MOYENS DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION • La protection par masque à gaz - papier et charbon filtrant les agents - ou par combinaison étanche fonctionne essentiellement contre les vésicants et les suffocants.
• Le développement des modes de protection neutralise les effets de certains types d'agents toxiques, comme les gaz asphyxiants ou suffocants .
• L'injection préventive ou lors de la manifestation des premiers symptômes donne de bons résultats.
• La prévention contre les organophosphorés (agents chimiques de synthèse dérivés du phosphore) fait appel à la pyridostigmine et à l'atropine.
LES ARMES BIOLOGIQUES
• Bon marché et de fabrication relativement simple , leur transport et leur mise en œuvre passent facilement inaperçus.
• Au delà de ces «avantages», ces armes restent d'utilisation délicate et leurs effets peuvent se révéler incontrôlables.
• La lenteu r de leur action en fait plus un type d'arme straté gique que tactique.
NATURE n DÉFINITION • Les armes biologiques utilisent les propriétés toxiques d 'organismes vivants ou les germes infectieux ou toxine s qu'ils produisent afin de causer la maladie ou la mort des hommes, des animaux ou des végétaux.
• Leur efficacité dépend de leur aptitude à se multiplier dans l'organisme qu'ils attaquent.
LES ARMES BIOLOGIQUES DANS L'HISTOIRE • Dès l'Antiquité et au Moyen Age, on catapultait dans les villes assiégées des cadavres contaminés par des maladies infectieuses.
• Des couvertures porteuses de la variole ont été utilisés par les États-Unis lors des guerres indiennes (xiX' siècle).
• Les progrès de la biologie et de la microbiologie au xX' siècle ont permis le développement et Je contrôle de souches.
• Dans les années 1930 et pendant la Seconde Guerre mondiale, Je Japon a utilisé de l'anthrax et Je choléra contre des communautés de diverses nationalités de la Chine occupée .
À partir de 1931, en Mandchourie, un centre d'expérimentation sur l'utili sation militaire d'armes bactériologiques , J'unité 731 fit
3 ooo victimes, décédées dans d 'horribl es condi tions.
Ainsi, certaines expériences consi staient à faire exploser des «bombes à
gangrène» ou porteuses de bacilles de maladies à proximité de cobayes.
• Pendant la Guerre froide , les États-Unis et l'URSS ont lancé des programmes de développement et de production de souches toujours plus mortelles et plus résistantes aux vaccins et aux traitements.
• En 1965, une simulation effectuée à Washington a montré que les deux tiers des États-Unis pouvaient être contaminés par la variole en 48 h.
LA PRODUCTION • Les armes biologiques sont les armes les plus faciles et les moins chères à produire .
• De nos jours , elles ne nécessitent ni techniciens spécialisés ni installations de pointe ; la technologie est facile à mettre en œuvre.
• D 'autre part, l'existence de stocks et l'instabilité de pays en ayant produit par le passé (ex-URSS) impliquent , selon toute vraisemblance, J'existence d'un «marché noir> > des agents biologiques .
• Les progrès de la génétique permettent la manipulation d 'armes existantes afin de les rendre par exemple plus stables, plus virulentes ou encore résistantes aux antibiotiques .
LA CLASSIFICATION DES ARMES BIOLOGIQUES
• Les armes biologiques font appel à des agents biologiques qui peuvent être des bactéries , des champignons, des virus , des toxines bactériennes et des parasites intracellulaires .
BACTÉRIES ET CHAMPIGNONS • lis pénètrent par voie respiratoire , digestive ou par la peau et diffusent une toxine .
• Ils sont sensibles aux antibiotiques.
• lis se conservent sous forme de spores.
• Leur emploi comme arme peut provoquer l'apparition de maladie comme la peste ou l'anthrax.
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• Le bacille de Yersin (du nom du savant franco -suisse Alexandre Yersin qui isola le bacille de la peste en 1894 ) est responsable de la peste, dont la forme pulmonaire, très contagieuse , peut provoquer des épidémies et tuer en quelques heures.
• Un traitement rapide par antibiotique peut s'avérer efficace.
• Boeil/us anthracis est responsable de J'anthrax , une tuméfaction inflammatoire du tissu cellulaire sous cutanée et des glandes sébacé~s.
• JI n'est pas contagieux, mais entraîne fièvres et difficultés respiratoires après inhalation ou contact avec la peau .
• l'évolution sur Je plan général peut provoquer septicémie ou défaillance respiratoire et cardiaque.
• Un traitement .... ...
est possible par antibiotiques .
LES VIRUS • Parasites intracellulaires se reproduisant dans l'organisme , plus petits que les bactéries , ils sont insensibles aux antibiotiques .
• La variole, qui entraîne lièvres et lésions, est très contagieuse et souvent mortelle .
• Le traitement est compliqué .
• La vaccination systématique a été abandonnée depuis que l 'OMS l'a déclarée éradiquée en 1980 .
• Quelques stocks de vaccin sont cependant disponibles .
LES TOXINES BACTÉRIENNES • Les toxines produites par les micro organ ismes sont considérées comme des armes chimiques lorsqu 'elles sont obtenues par synthèse.
• Le bacille botulique est responsable du botu lisme qui se transmet par l 'air,
l ' eau ou les aliments et cause troubles de la vision, paralysie et presque toujours la mort.
• Cette bactérie compte parmi les poisons les plus puissants au monde, une dose infime suffirait à causer la mort de milliers de personnes .
• Les premiers symptômes appara issent en quelques heures (paralysie et défaillance respiratoire).
• Le traitement est efficace s'il intervient très tôt.
• Cette toxine e st sensible à la chloration de l'eau .
Comme il est théoriquement possible d 'augme nter très rapidement la chloration des circuits d'eau, la probabilité d'une contamination à très grande échelle est donc réduite .
• La ricine est une toxine extraite du ricin; elle est d'autant plus nocive qu'il n'existe ni vaccin ni traitement.
• L'anatoxine est produite par un cham pignon (aspergillus) qui contamine les produits alime ntaires emmagasinés.
Elle contient des agents cancérigènes puissants dont les effets mettent de nombreuses années à se déclarer chez ses victimes.
• La toxine Clostridium perfringens (gang rène gazeuse) cause de graves lésio ns pulmonaires (œdème , arrêt respiratoire) et hépatiques.
LEs PARASITES INTRACELLULAIRES • Ce sont des parasites infectants ayant besoin d'un organisme hôte pour survivre.
• La rickettsie est une bactérie intracellulaire agent de certa ines maladies contagieuses , comme le typhus.
• Elle est transmise surtout par les animaux et les déjections .
• Les fièvres hémorragiques de la classe des filovirus (Ebola, nommé d 'après une rivière du nord du Congo , mais aussi lièvre de Lassa, de Marburg ) sont suscep tibles d'être militarisées : elles causent lièvres, diarrhées , lésion des tissus internes et hémorra gies .
L a fièvre Ebola est mortelle en une semaine et est extrêmement contagieu se.
JI n'existe pas de traitement.
LES CONVENTIONS INTERNATIONALES
Sur les armes chimiques • En 1675 , Français et Impériaux signent la convention de Strasbourg qui interdit l'utilisation d 'armes toxiques «perf ides •• .
• En 1899, la conférence de La Haye interdit l'emploi d'obus à gaz.
Les Allemands contournent cet interdit en répandant les gaz depuis Je sol.
• Le protocole de Genève de 1925 interdit l'usage de gaz, mais ni sa fabrication ni leur possession.
• L a Convention internationa le d'interdiction des armes chimiques de Paris a été signée en 1993 par 165 pays, et ratifiée par 104.
Elle classe les agents toxiques en fonction de leur usage (militaire , industriel , précurseur) et prévoit la possibilité d'inspecter tout pays signataire en cas de doute.
Sur les armes biologiques • Une convention sur l'interdiction de la mise au point , de la fabr ication et du stockage des armes bactériologiques a vu le jour en 1972.
LES MÉTHODES DE DISPERSION
Il existe plusieurs méthodes de dispersion des agents biologiques : • par épondoge aérien (avion ou hélicoptère ) ;
• par contamination des réserves d'eaux (réservoirs, barrages, rivières ); • par contaminat ion des systèmes d'aération et de distribution d'eau; • par la mise en œuvre de bombes et de projectiles; • par courrier (en 2001 , aux États-Unis, J'anthra x avait été diffusé à l'aide de simples enveloppes posta les).
MOYENS DE PROTECTION ET TRAITEMENTS • La prévent ion reste le meilleur moyen de se protéger contre les attaques biolo giques, quelles soient le fait de terro ristes ou d 'une action militaire.
• La prévention implique une veille scien tifique en liaiso n avec les agences de renseignements , une veille sanitaire signalant précocement des anomalies et une préparation des traitements par les étab lissements hosp italiers (plan Bioto x en France ).
• Les traités internationaux de non- prolifération garantissent théor iquement un contrôle international sur la fabr ication, Je stock age des agents toxiques.
• JI est très difficile de se protéger contr e des attaques biologiques puisqu' elles ne sont détect ées que lors de l'apparition des premiers symptômes.
• L'isolement des victimes permet de contrôler l'expansion des épidémies.
• Contre les bactérie s, l'u tili sation d'antibiotiques est effic ace, mais accroit le risque d'appar itio n de souches mutantes résistantes .
• La vaccination est parfois possible (variole) ..
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