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TPE SUR L'ARME NUCLÉAIRE ET LA DISSUASION

Publié le 10/09/2012

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Pour assurer la protection de son territoire , la France a fait le choix de ne conserver dans son arsenal que des armes stratégiques. Bien que toujours prêtes à servir, elles ne sont pas destinées à être utilisées sur un champ de bataille. Il y a ainsi toujours un SNLE en patrouille quelque part dans les fonds marins du globe. Un second est quant à lui en permanence en alerte, prêt à partir en mission dans l'instant. De quoi dissuader d'éventuels agresseurs de s'en prendre à notre pays. C'est le principe de la dissuasion. Pour que celle-ci reste pleinement efficace, les ingénieurs de la DAM travaillent quotidiennement à la réali sation d'a rmes dont ils sont capables de garantir le bon fonctionnement par le simple calcul.

« La.

fusion nucléaire noyau de tritium noyau de tritium neutron pendant une durée pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, peuvent permettre aux populations d'échapper aux premiers effets d'une explosion mais les risques de contamination à la sortie restent tout de même non négligeables.

Une fois la bombe lancée , difficile donc d'y échapper alors , depuis plusieurs décennies , les États-Unis réfléchissent à la façon de mettre en place un système de défense contre les armes de destruction massives en général et contre les armes nucléaires en particulier.

Si des doute s persistent quant à l'efficacité du système, le bouclier anti missiles américains est théoriquement en état de fonctionner .

Son principe : repérer et intercepter , gr~ce à des systèmes radars et satellites, l'éventuel missile ennemi afin que l 'explosion se produise dans le f-------------...,.------------~ courant de son vol extra- revanche énormément de radiations mortelles.

Les bombes dites salées, de leurs côtés, sont à l'origine de la production d'éléments radioactifs maximisant les retombées.

Les bombes radiologiques enfin ne sont pas réellement des armes nucléaires puisqu'elles n'utilisent ni fission ni fusion nucléaire.

Elles sont toutefois composées d'explosifs traditionnels entourés de matière radioactive qui va venir polluer la zone où explose la bombe .

DES EFFETS DÉVASTATEURS Si la bombe nucléaire est considérée comme une arme de destruction massive, c'est tout d'abord du fait de la puissance de l'explosion produite.

Plusieurs milliers de fois plus importante que celle observée en cas d'usage d'explosifs classiques.

Le souffle d'une bombe nucléaire est suffisamment intense pour détruire instantanément tous les bâtiments situés dans un rayon de 2 kilomètres autour du point d'impact.

Inutile de préciser qu'à de telles distances, aucun être vivant ne peut non plus survivre.

Même à 5 kilomètres alentour, seulement 50 % de la population peut espérer se relever du souffle initial.

Et, après le passage de l'onde de choc, un effet de vide déclenche des vents violents, semblables à ceux d'un ouragan et se déplaçant à des vitesses de près de 1 ooo km/ h .

Si l'explosion a lieu au sol ou sous la terre, sa violence peut aller jusqu 'à provoquer un séisme.

En 1971 , des essais américains ont ainsi provoqué un séisme de degré 7 sur l'échelle de Richter en Alaska ! En plus du souffle déjà dévastateur , l ' explosion d 'une bombe nucléaire dégage énormément de chaleur, jusqu 'à plusieurs millions de degrés en son centre.

Une chaleur à l'origine de nombreux incendies et de brûlures sur des personnes situées jusqu 'à 30 kilomètres de l'explosion.

Les bombes nucléaires sont également responsables de perturbations dans le fonctionnement des alimentations et des circuits électriques.

Des effets néfastes démultipliés en cas d'explosion à très haute altitude.

Autre conséquence, et pas des moindres, d'une explosion nucléaire: l'émission de radiations meurtrières .

Elles sont principalement de deux types .

Les premières, issues directement de l'explosion, tuent presque instantanément.

Les secondes sont issues de la dissémination des éléments radioactifs contenus dans la bombe et des éléments contaminés .

Ces dernières radiations sont observés jusqu'à plusieurs kilomètres autour du point d'impact et provoquent des cancers et des malformations chez les nouveaux nés.

À long terme, elles sont les plus meurtrières et au-delà des êtres humains, elles polluent également l'environnement.

Les bombes à neutrons sont ainsi principalement destinées à neutraliser le personnel de combat gr~ce à des irradiations dites aiguës .

Les bombes salées, elles, sont plutôt destinées à contaminer les sols aux alentours de points stratégiques.

L'HIVER NUCLOORE Comme l'ont tristement démontré les bombes larguées au-dessus d'Hiroshima et de Nagasaki en 1945, les conséquences de l'explosion d'une seule bombe nucléaire sont déjà dévastatrices .

Si une guerre nucléaire devait être déclenchée sur Terre, ce ne serait non pas une seule mais de nombreuses bombes nucléaires qui exploseraient sur les champs de bataille .

Les spécialistes affirment qu'une telle guerre aurait des impacts significatifs sur le climat de notre planète.

Les incendies et les soulèvements de poussière provoqueraient la formation dans l'atmosphère, d 'un manteau qui empêcherait les rayons du Soleil d'atteindre la Terre.

Il s'ensuivrait une période glacière pouvant durer plusieurs années .

C'est ce que les physiciens désignent par le terme d 'hiver nucléaire .

LES PROTECTIONS Il n'exis te que très peu de moyens de protéger les hommes à la fois des effets mécaniques , thermiques et radiologiques d'une attaque nucléaire .

Les abris anti-atomiques, conçus pour loger plus ou moins de personnes atmosphérique .

Le bouclier anti missiles américains serait actuellement capable de neutraliser des missiles croisant jusqu 'à une altitude de 1 ooo kilomètres et se dépla çant à des vitesses pouvant aller jusqu 'à 20000 km/ h .

LA FRANCE, PUISSANCE NUCLÉAIRE C'est en octobre 1945 , quelques mois à peine après les explosions des bombes nucléaires américaines dans le ciel japonais, que le Général de Gaulle ordonne la création du Commi ssariat à l 'énergie atomique (CEA ) qui sera chargé d'effectuer « des recherches scientifiques et techniques en vue de l'utilisation de l'énergie atomique dans divers domaines de la science, de l 'industrie et de la défense nationale.

» Les physiciens françai s, forts de leurs collaborations avec leurs homologues américains et anglais, travaillent alors pendant plus de dix ans à l'élaboration de la bombe .

Le premier essai d'une bombe A française a lieu le 13 février 1960 dans le Sahara algérien .

Au total , en six ans, quatre tirs d'essai seront effectués dans l'atmosphère et une dizaine dans des galeries souterraines.

En 1963 , le gouvernement choisit deux systèmes d'armes différents pour y monter ses têtes nucléaires.

Des missiles sol-sol, bientôt installés sur le plateau d 'Albion , et des missiles mer­ sol qui seront embarqués à bord de sous-marins.

Après l'indépendance de l'Algérie , le centre d'expé rimentation français est transféré dans le Pacifique , sur les atolls de Mururoa et de Fangataufa .

Le 24 août 1968 , c'est le premier essai d'une bombe H française.

Et à partir de là, ce ne sont pas moins de 45 bombes qui exploseront dans le ciel de la Polynésie .

En 1974 , la décision est prise de cesser les essais atmosphériques pour passer à des explosions dans le fond de puits de 500 à 1 000 mètres de profondeur , fermé s par du ciment destiné à piéger les résidus radioactifs.

Ce sont alors près de 150 bombes qui sont ainsi testées .

En 1996, le Président Jacques Chirac ordonne la réalisation d'une toute dernière campagne d'essais nucléaire s destinée à compléter les données scientifiques et techniques avant de passer définitivement au programme Simulation.

En septembre de la même année, la France signe le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires.

Aujourd 'hui encore , la Direction des applications militaires (DAM) du CEA est le seul fabricant des armes nucléaires françaises.

C'est , le Président de la République qui détient le contrôle exclusif de ces armes.

Chaque tête nucléaire est en effet verrouillée par un code détenu par lui seul.

D'autre part, pour prévenir un maximum les risques de détournement ou autres, les différentes pièces constituantes des armes nucléaires sont élaborées dans des centres DAM disséminés sur le territoire national.

Elles sont ensuite acheminées séparément sur l'ile Longue notamment , en face de Brest , où elles sont assemblées sous le regard bienveillant de la gendarmerie et embarquées à bord des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE).

La composante océanique, la plus discrète de toutes, constitue aujourd 'hui en effet la majeure partie de l'arsenal français .

Chaque sous­ marin peut emporter à son bord seize missiles porteurs chacun de six têtes nucléaires qui sont susceptibles d'atteindre chacune des cibles différentes.

Une part moindre des armes nucléaires françaises forme la composante dite aéroportée .

Les bombes sont alors embarquées à bord d'avions pour venir compléter les possibilités offertes par les SNLE.

Les missiles sol-sol du plateau d'Albion enfin ont été démantelés en 1996 .

"''·lf!N ·fi[,]ii Pour assurer la protection de son territoire , la France a fait le choix de ne conserver dans son arsenal que des armes stratégiques.

Bien que toujours prêtes à servir, elles ne sont pas destinées à être utilisées sur un champ de bataille .

Il y a ainsi toujours un SNLE en patrouille quelque part dans les fonds marins du globe.

Un second est quant à lui en permanence en alerte, prêt à partir en mission dans l'instant.

De quoi dissuader d'éventuels agresseurs de s'en prendre à notre pays.

C'est le principe de la dissuasion .

Pour que celle-ci reste pleinement efficace, les ingénieurs de la DAM travaillent quotidiennement à la réali sation d'armes dont ils sont capables de garantir le bon fonctionnement par le simple calcul.

Dans le même temps , des armes continuent d'être démantelées au cœur d'un centre de la DAM pour cause de diminution de l'arse nal ou de vétusté .

Le plutonium ou l'uranium qu'elles contiennent est alors récupéré puis recyclé dans la fabrication de nouvelles armes .

Car outre le fait que le recyclage est b énéfique pour l'environnement, la France s'est aussi engagée à ne plus produire de matière fissile à usage militaire.

Depuis la décision ferme prise par le gouvernement français de ne plus avoir recours aux essais nucléaires, la DAM a lancé un programme fondé sur le calcul et sur la validation des modèles gr~ce à l ' expérimentation en laboratoire, un programme baptisé Simulation et dest iné à garantir la sûreté et la fiabilité des armes de dissuasion françaises.

Le programme Simulation s'appuie sur trois outils majeurs.

Un ordinateur surpuissant tout d 'abord.

Car, avec la fin des essais grandeur nature , les ingénieurs ont eu besoin de s'appuyer sur une puissance de calcul bien plus importante que précédemment.

Ainsi , le plan établi par la DAM prévoit-il une multiplication par 10 000 de cette puiss ance entre 1996 et 2010 .

Le supercalculateur TERA-10 , équipé de près de 4 500 processeurs dernier cri et dispo sant de 27 ooo gigaoctets de mémoire , permet depuis 2005 aux scien tifiques d'effectuer les opérations indispensables à la résolution des équa tions régissant les modèles de réactions nucléaires .

Les deux autres instruments du programme Simulation sont plus spécifiquement destinés à valider les modèles proposés par les théor iciens.

Le premier , un « appareil phot o » à rayons X, sorte de grosse machine radiographique , baptisé Airix , est installé depuis fin 1999 en Champagne .

Il fournit des radio graphies d'une très grande préci sion spatiale et temporelle qui permettent de caractériser l'état de la mati ère lorsque celle-ci est comprimée par les explosifs dans la phase d'allumage de la bombe.

Le tout sans jama is avoir recours à l'utilisation de mati ère nucléaire.

Airix est le plus puissant générateur de rayons X jamais construit.

Grâce à lui, les ingénieurs peuv ent valider ou non leurs modèles théor iques et numériques .

Vient ensuite le la ser Mégajoule , en construction en Aquitaine.

Il sera un peu aux armes nucléaires ce que les souffleries sont aux avions.

Les premières expériences devraient y avoir lieu à l'hori zon 2012 .

Gr~c e à l'énergie délivrée par pas moin s de 240 faisceaux lasers , il sera capable d'initier la fusion de quelques dixièmes de milligrammes de matière fusib le.

De quoi permettre aux ingénieurs d'observer le comportement de la matière placée dans des conditions extrêmes de température , de dens ité et de pression , les conditions rencontrées au cœur des bombes H .. »

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