TPE: L'approche des auteurs du XVIe siècle sur les guerres de religion
Publié le 21/08/2012
Extrait du document
Nous avons vu que le XVIème siècle était très mouvementé par l’arrivé d’un nouveau mouvement de pensée: l’Humanisme. La Renaissance est fondé sur les mêmes bases que celui-ci, c’est-à-dire un retour au savoir et à la culture antique comme nous l’avons vu. Ce nouveau courant de pensé entraîne une remise en question de la religion catholique notamment, avec les prêtres qui interprétaient les textes sacrés selon leur propres opinions et non selon les écritures, ainsi qu'avec l'Eglise elle-même qui avait instaurée les indulgences pour s'enrichir et ce sur le dos des croyants qui payaient les indulgences pour le salut de leur âme. Les humanistes s’intéressant à toute forme de savoir et également à la religion sont retournés aux sources de celle-ci par la traduction scrupuleuse de la Bible essentiellement. Ils encourageaient donc la foi et une relation personnelle avec Dieu en interprétant sa parole, la Bible. L’Eglise, alors dénoncé par Martin Luther ou encore Jean Calvin, connaît de lourdes attaques, ce qui entraîna donc une Réforme protestante dans plusieurs pays d'Europe. A cette Réforme, les catholiques furent contraints de répondre par une Contre-réforme qui donna lieu a des massacres. La propagation de cette Réforme s'effectua principalement grâce à l’imprimerie naissante, les livres critiquant le catholicisme prirent une importance à l’échelle européenne. Certains pays prirent donc leur parti a cette Réforme l’Angleterre et l’Allemagne s'allièrent aux protestants, et l’Espagne et la Savoie s'allièrent aux catholiques.
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la découverte des terres inconnues d'Amérique, le Nouveau Monde, en 1492.
La leçon de l'Antiquité est partout.
À son exemple, le nu devient pour les artistes de laRenaissance l'une des formes artistiques les plus accomplies.
Au sein de ce grand mouvement, chacun travaille toutefois à l'épanouissement de sa propre expression.Cette conscience artistique, cette recherche est elle aussi très nouvelle.
Peintres et sculpteurs retranscrivent singulièrement l'influence des classiques et tententd'affirmer désormais leurs visions et leurs aspirations à travers leurs œuvres.
Plus tard, les nus de Michelangelo Buonarroti, dit Michel-Ange, sculpteur, peintre etarchitecte toscan, s'inscrivent plus fermement dans l'héritage grec, mais avec une manière singulière, unique, éloignée des stéréotypes.
Le goût pour l'Antiquité resteomniprésent.
Mais, au-delà des similarités qu'il inspire à la Renaissance, l'art classique réconcilie aussi le christianisme et la culture païenne.Les nouvelles formes architecturales se diffusent à travers l'Europe à partir de l'Italie du Quattrocento.
Le traité de Vitruve, architecte romain du Ier siècle, impriméen latin en 1486, est le seul traité d'architecture à avoir survécu jusqu'au XVe siècle.
Il réunit un ensemble d'expériences et de connaissances accumulées avantVitruve par les bâtisseurs grecs.
Dès 1450, l'une des figures les plus importantes de la Renaissance, Leon Battista Alberti, livre un traité d'architecture qui influenceradicalement ses contemporains.
Cet architecte génois, théoricien de la perspective mathématique et des arts, écrivain et philosophe, s'intéresse à tous les artsplastiques.
Au Quattrocento, les architectes, influencés par ce traité, imitent les formes antiques et s'en inspirent.
Capitale de la Toscane, Florence est le premier foyerde la Renaissance.
Grâce au mécénat de grandes familles de marchands et de banquiers, des Médicis principalement, les arts connaissent un développementconsidérable dès le XIVe siècle et durant tout le XVe siècle.
Dans la première moitié du Quattrocento, la peinture toscane est d'une grande diversité.
Chaque artisteparticipe à cet élan dont les innovations portent la marque du gothique.
La présence simultanée à Florence, à la fin du XVe siècle et au tout début du XVIe siècle, deLéonard de Vinci, de Raphaël et de Michel Ange, oriente de façon décisive le développement de la peinture.
Ensuite, c'est aussi à Florence que le maniérismes'affirme, au début du XVIe siècle.
Mouvement artistique complexe, raffiné à l'extrême, il désigne le beau style.
Le maniérisme implique une pratique intensive dudessin et un goût pour la déformation.Rome devient au début du XIVe siècle, le principal centre politique et artistique de l'Europe.
Grands mécènes, collectionneurs d'antiquités, érudits s‘y retrouvent.
Siles artistes toscans servent de modèles, dès le XIVe siècle, chaque centre artistique développe sa propre spécificité.
De fortes différences régionales persistent auxXVe et XVIe siècles : la peinture florentine privilégie le dessin, la peinture vénitienne donne la priorité à la couleur et Rome prend au début du XVIe siècle, avec lemécénat, une importance croissante.
Point de rencontre entre l'Orient et l'Occident, Venise occupe au XVIe siècle un rôle politique et culturel de premier plan.Giovanni Bellini est le premier grand maître vénitien de la Renaissance, au XVe siècle.
Il adopte la rigueur de construction qui caractérise la Renaissance.
À sa suite,Tiziano Vecellio, dit « le Titien » représente l'apogée du Cinquecento vénitien.
Il est célèbre dans toute l'Europe pour ses portraits et sa virtuosité.
Charles Quint lenomme premier peintre de la cour des Habsbourg.
Le XVIe siècle fait figure d'âge d'or pour la peinture vénitienne.
Ses couleurs et sa lumière enrichie les œuvresmaniéristes du Titien, de Tintoret, de Véronèse et de Bassano.
Née en Italie, la Renaissance se diffuse dans le reste de l'Europe.En France, le roi François Ier fait appel à des peintres et décorateurs italiens, Rosso et Francesco Primaticcio dit le Primatice, un florentin et un bolognais, pour ladécoration du château de Fontainebleau.
La présence de ces artistes à la cour fait de Fontainebleau un centre de diffusion de la Renaissance artistique italienne enEurope.
Une véritable Renaissance artistique se dessine alors en France.
Toute l'Europe du Nord laisse bientôt place aux idées et aux formes de la Renaissance pourcondamner le gothique.
Deux régions développent une expression singulière en s'inspirant des précurseurs italiens : la Flandre et l'Allemagne du Sud-ouest.
Lespeintres flamands les plus illustres, comme Christus et Hans Memling, suivent les traces de Van Eyck tout au long du XVe siècle et dans la première moitié du XVIesiècle.
La Renaissance s'accomplit différemment dans l'œuvre d'Albrecht Dürer, célèbre peintre et graveur de Nuremberg.
Cet essor artistique est contemporain d'uneréforme religieuse qui entraîne un important changement dans l'art du nord de l'Europe.
En 1517, Martin Luther affiche ses thèses et entraîne un affrontement entreprinces réformés et princes catholiques.
Le christianisme se divise alors en deux parties.
En réaction, la contre-réforme menée depuis Rome par les papes a uneinfluence considérable sur la pensée religieuse, l'iconographie et tous les champs de la création artistique.
De 1570 à 1610, on assiste à une simplification descompositions et des formes, un retour à des règles classiques issue du concile de Trente, à l'origine de la contre-réforme.
Le concile de Trente réagit contre lesraffinements esthétiques et les sujets profanes du maniérisme.
Ces catholiques ont pour mission de purifier l'Église, de réaffirmer ses dogmes essentiels, et de contrôlerl'art sacré.
Les œuvres d'art doivent exercer une action sur les fidèles pour atteindre la compassion par des accents pathétiques.
Ces exigences entraînent d'abord unenostalgie toute classique, puis un art de persuasion, plus spectaculaire, avec le style baroque, qui atteindra son sommet au XVIIe siècle.
Une redécouverte de l'idéalhumaniste, politique, philosophique et artistique de l'Antiquité, un mouvement de rupture avec le gothique et la Renaissance installe de nombreux fondements de lapensée moderne et de l'histoire de l'art.
L'artiste de la Renaissance est un artiste complet, souvent peintre, sculpteur et architecte, théoricien et poète, comme l'étaientLéonard de Vinci ou Michel-Ange.
L'artiste devient un savant, qui utilise les traités, connaît les règles de la perspective et s'attache à la connaissance du corpshumain.
Son statut social évolue au cours du XVe siècle, au fur et à mesure que la dimension intellectuelle de l'œuvre créée est reconnue.
B - L'Humanisme
-Le mouvement intellectuel que l‘on désigne sous le nom d'humanisme se manifeste à des époques différentes dans les diverses nations européennes, mais témoigned'un esprit semblable qui bouleverse les structures mentales des âges précédents.
Ce mouvement peut, à juste titre être qualifié de « révolution culturelle » car ils'inscrit dans le cadre des lettres et de la pensée philosophique, morale et religieuse.
Il s'affirme dès le XIV e et le XV e siècle en Italie comme un réveil de la cultureAntique, obscurcie et oubliée pendant une longue période qui va du Ve siècle au XIVe, la restauration des belles-lettres et des valeurs perdues de l'antiquité, ouvrantla voie a une restauration religieuse.
Le mouvement n'affecte pas le seul domaine intellectuel ou artistique.
Il prépare l'élaboration d'une nouvelle conception del'homme et du monde.
Les humanistes portent alors un regard très péjoratif sur le Moyen-âge qu'ils considèrent comme une ère d'ignorance et barbare.A l'époque romaine, humanitas désigne toute chose élevant l'homme à une place à part des autres êtres vivants.
Durant le Moyen Age, on parle de lettres humaines.Elles représentent l'ensemble des connaissances profanes enseignées dans les facultés des arts, contrairement aux lettres divines qui commentent la Bible et qui sont lesupport de la religion chrétienne révélée par les facultés de théologie.
Les lettres humaines représenteront au XVIème siècle un enseignement constitué des principalesdisciplines issues de la tradition médiévale, complété des études sur les textes antiques.
Rabelais parlera dans Pantagruel de humanitas.
Et ceux qui s'intéressent à ceslettres humaines seront appelés humanistes.Pour les humanistes, l'homme est placé au centre de toute question.
S'appuyant sur la sagesse des auteurs antiques, ils souhaitent bâtir une société différente, désirantatteindre la perfection, que ce soit au niveau de la moralité ou des arts.
Ce changement s'opère à partir des écrits anciens et non avec comme support les écrituressaintes, s'opposant de ce fait à la pensée scolastique du Moyen Age.Les figures principales de ce mouvement sont Érasme, Juan Luis Vives, Guillaume Budé, Jacques Lefèvre d'Etaples, Lorenzo Valla, Ange Politien, Jean Pic de laMirandole, Pétrus Ramus, León Battista Alberti, Marsile Ficin et la famille Estienne.
Grâce aux progrès de l'imprimerie, les œuvres d'Erasme, de Rabelais ouMontaigne peuvent être diffusées à des centaines d'exemplaires.
Mais c'est le XIVème siècle qui voit ce mouvement grandir de façon importante.L'idée d'un retour aux sources sont les conséquences de plusieurs faits historiques.
Tout d'abord, les Turcs envahissant Constantinople, un grand nombre de Grecss'enfuient pour se réfugier dans la péninsule italienne.
Avec eux, ils apportent des manuscrits dans leur langue d'origine.
La diffusion de ces textes est favorisée parles progrès de l'imprimerie, mais aussi par le développement des villes et des universités, point de rassemblement de nombreux humanistes.
De nouveaux métiersapparaissent, liés à l'enseignement ou encore la réflexion sur la vie sociale.
Des artistes s'inspirent de ces nouvelles idées.
Les princes italiens protègent leshumanistes, en contre partie ces derniers élèvent le prestige de leur protecteur.
Les Médicis en sont une excellente illustration pour la ville de Florence.L'humanisme se propage dans toute l'Europe mais en premier lieu en Allemagne et en Hollande.
En Allemagne c'est Johannes Reuchlin qui, ayant voyagé à Florence,favorise son introduction.
Pour la Hollande, C'est Érasme qui en est le plus éminent représentant.
L'Allemagne et la Hollande connaissent une importante expansionde l'imprimerie avec des foires aux livres.Ce mouvement arrive en France par les guerres d'Italie sous François 1er qui favorisent son développement dans notre pays.
Ce dernier créé le collège des lecteursroyaux.
On y enseigne le grec, le latin et l'hébreu.
Dans notre pays, Etienne Dolet permet la diffusion d'une pensée inspirée de Platon.
Cette pensée influence lespoètes de la Pléiade comme Ronsard.
Des auteurs tel que Montaigne ont leur propre réflexion en soutenant que la raison permet à l'homme de se libérer des véritéstoutes faites..
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