Tpe : La Dégradation Du Statut Du Mannequin De 1960 à nos jours dans Le Monde Occidental
Publié le 20/08/2012
Extrait du document
C’est une beauté imposée qui est censée faire envie afin de créer des stéréotypes. La beauté que l’on nous propose est une beauté artificielle. « Cette obsession de la minceur a tout un passé, mais n’obéit plus au même critère que celle d’autrefois, traduisant la vulnérabilité et le rang social. Actuellement elle doit être « tonique « et souligner « la mobilité, la rapidité et la résistance « observe George Vigarello, historien et auteur d’une Histoire de la beauté. Aujourd’hui on peut donc considérer que les mannequins sont devenues la référence en matière de beauté, même si elles représentent un « idéal « trop éloignés de la réalité, avec des images retouchées, des mensurations exceptionnelles, à l’heure où toute la population prend de l’embonpoint. Cette représentation du mannequin révèle un malaise de notre société. La beauté est certes démocratisée, ses types esthétiques se diversifient et sont mêlés à la perception de soi et la notion du bien-être. Dans le contexte de la consommation de masse, de l’émancipation féminine et des questions d’identité, l’artifice est imposé comme un moyen légitime. La représentation du mannequin d’aujourd’hui, omniprésente dans notre vie quotidienne nous mets face à des contraintes de transformation de soi pour entrer dans les normes dictées par le monde de la mode, qui ne sont pas saine. Ces silhouettes exceptionnellement élancées de ces « models « nous mette face à l’échec de notre embellissement personnel, qui se traduit parfois par un mal être personnel.
«
Lauren Hutton fut la première des mannequins a obtenir un énorme contrat avec une compagnie de domestiques et apparut sur la couverture de Vogue 25 fois.
En février 1968, un article paru dans Glamour décrit 19 mannequins comme « supersmodels » Celle ci étant : Cheryl Tiegs, Verushka, Lisa Palmer, Peggy Moffitt,Susan Murray,Twiggy, Susan Harnett, Marisa Berenson, Gretchen Harris, Heide Wiedeck, Irish Bianchi, Hiroko Matsumoto, Anne DeZagher, Kathie Carpenter,Jean Shrimpton, Jean Patchett, Benedetta Barzini, Claudia Duxbury, and Agneta Friedberg.
Leur noms devenus reconaissable du grand public, L'éditeur de Sports Illustrated Jule Campbell a abandonné les modes de mannequinat de l'époque avec sacouverture de Sports Illustrated Swimsuit Issue en photographiant des mannequins californiennes plus saines et moins minces et en imprimant leur noms sur leurphotos, ils transformait ainsi bon nombres d'entre elles en de noms très connus dans les foyer, et a également posé la pierre angulaire du statut de « supermodel.
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Le top Iman dans les années 70On peut dire que les années 70 ont été la décennie de la diversité des représentations du mannequin, avec les premières apparitions de mannequins de couleurs(Ouvrant la voie à d'autres telles que Naomi Campbell), signe d'un bouleversement social mais aussi des premiers « vrais » contrats soit le début de véritableprofessionnalisation.
80part1En 1983, Inès de la Fressange se fait repérer par Karl Lagerfeld qui lui trouve une ressemblance frappante avec Coco Chanel, la fondatrice de la marqueéponyme.
Il lui propose alors de devenir l'égérie de cette grande griffe.
Elle devient ainsi le premier mannequin qui signe un contrat d'exclusivité avec une maison deHaute Couture, avec laquelle elle collaborera pendant sept ans.
Elle défila par la suite pour le couturier Thierry Mugler.
Cette jeune femme fût très vite surnommée"le mannequin qui parle".
Le phénomène Inès n'échappa donc pas aux grands couturiers comme Kenzo, Christian Lacroix, Montana , qui l'interpellent pour défilersur leurs podiums.Au cours des années 1980, apparaissent les panneaux publicitaires.
Etant les plus célèbres mannequins à cette époque, Gia Carangi, Cheryl Tiegs, Carol Alt, ChristieBrinkley, Kim Alexis, Paulina Porizkova, Brooke Shields, Heather Locklear et Elle Macpherson commencèrent à faire la publicité des produits avec leurs noms,ainsi que leurs visages, à travers la commercialisation de des grandes marques.
Comme les modèles commencèrent à adopter le style glamour à l'ancienne, ellesdevinrent les remplaçantes des stars du cinéma en tant que symboles de luxe et de richesse.
À cet égard, beaucoup de mannequins furent considérées non pas tantcomme individus mais comme des images.
En 1983, Inès de la Fressange se fait repérer par Karl Lagerfeld qui lui trouve une ressemblance frappante avec Coco Chanel, la fondatrice de la marque éponyme.
Illui propose alors de devenir l'égérie de cette grande griffe.
Elle devient ainsi le premier mannequin qui signe un contrat d'exclusivité avec une maison de HauteCouture, avec laquelle elle collaborera pendant sept ans.
En 1974, à l'âge de dix-sept ans, elle posa pour la première fois pour le magazine Elle.
Elle défila par lasuite pour le couturier Thierry Mugler.
Cette jeune femme fût très vite surnommée "le mannequin qui parle".
Le phénomène Inès n'échappa donc pas aux grandscouturiers comme Kenzo, Christian Lacroix, Montana, qui l'interpellent pour défiler sur leurs podiums.Le phénomène Inès, le « mannequin qui parle »Brooke Shields dans les années 80 pour Calvin Klein
1990 fût l'année où le pouvoir, la beauté et l'influence de cinq femmes (Naomi Campbell, Linda Evangelista, Cindy Crawford, Tatjana Patitz et Christy Turlington)ont créé une telle impression sur le monde qu'un nouveau mot a été inventé pour elles : supermodèles.
Quand Linda Evangelista a mentionné dans Vogue que"nous ne réveillons pas pour moins de 10,000 $ par jour", elle a peut être légèrement exagéré mais les faits sont là.
Ce commentaire est devenu la citation la pluscélèbre dans l'histoire du mannequinat.
Puis, en janvier 1990 quand ces cinq femmes magnifiques firent la couverture de Vogue britannique, Elles furent présentéescomme les étoiles montantes du mannequinat.
Cette couverture est maintenant célèbre dans le monde entier et créa une telle agitation qu'elle incita la popstar GeorgeMichael à faire tourner ces femmes dans le clip de son tube international "Freedom! 90' ".
Chacune de ces supermodèles atteint une renommée mondiale, la fortune,le partage de couvertures de toutes les éditions internationales de Vogue, des défilés pour les meilleurs couturiers du monde, et elles devinrent connues par leursprénoms seuls.
En 1991, Christy Turlington signa un contrat avec Maybelline et fût payée 800,000 de dollars pour un travail de douze jours par an.
Quatre ans plustard, Claudia Schiffer aurait gagné 12 millions de dollars pour différentes publicités.
Karl Lagarfeld annonça même que les mannequins devenaient plus glamoursque les stars de cinéma.
90 part2Le travail de supermodèle n'était plus que du mannequinat, elles profitaient de leur image hyper médiatisée pour le cinéma ou la télévision.
Ces femmes faisaientpartie intégrante de la jet set, et étaient aussi bien connues pour leur métier que pour leur apparition aux soirées huppées de villes telles que New York ou LosAngeles.
Dû à cette incroyable célébrité, certaines commencèrent à adopter un train de vie incroyable, alliant drogues et alcool.
Les supermodèles n'avaient pas labeauté particulère de Veruschka ou Twiggy.
Elles possédaient un charme et une beauté plus accessible, ce qui les aidait à plaire à un plus large public.
Stephanie Seymour, Christy Turlington, Eva Evangelista, Claudia Schiffer, Cindy Crawford et Naomi Campbell
Vers la fin des années 90, les actrices, les chanteurs pop, et autres vedettes remplacèrent progressivement les modèles sur les couvertures des magazines de mode etdes campagnes publicitaires.
De nombreux modèles tombèrent dans l'anonymat.
Une "théorie du complot" expliqua la disparition du top model comme quoi lesconcepteurs et les rédacteurs de mode se lassèrent du célèbre "nous ne réveillons pas pour moins de 10,000 dollars par jour" et firent en sorte qu'aucun grouperestreint de top models n'atteignent un jour les "Big Six".
Kate Moss, ovni parmi les bombes plantureuses
Le mur de Berlin vient de tomber.
On assiste à la mort des idéologies proclamées.
Dans ce contexte.
Les jeunes de ce qu'on appelle « la génération X » décrite par leromancier Douglas Coupland ne parviennent pas à s'inscrire dans un mouvement collectif.Kate Moss en sera la troublante égérie.
Plus qu'un top model, L'anglaise est devenue une icône, le fidèle reflet des fantasmes de sa génération.
Le mythe nait fin 89 oùdébut 90, on ne sait pas.La mannequin n'est pas très grande, fluette.
Le personnage démonte quelques rouages de notre société médiatique.
Avec son apparition, le monde enchanté de lamode se désintègre, descend du « ciel » pour investir des lieux beaucoup moins glamour, comme les banlieues.Elle sera la reine d'une sorte de culture palpitante de l'instant, la quête de l'apparence, représentative de son époque.
Son mince corps androgyne brouille les identitésà l'ère du virtuel et du clonage.Son allure « d'enfant abandonné démode la beauté trop parfaite d'une Claudia Schiffer ou d'une Cindy Crawford » remarque Christian Salmon , chercheur et auteurde Kate Moss Machine.Elle possède « la grâce d'une bête sauvage domptée par le glamour.
»Son image reste le miroir vivant, énigmatique de la décennie 90, mais aussi 2000.Par cette nouvelle apparence du mannequin, qui n'est pas sans rappeler la silhouette de Twiggy, 30 ans plus tôt , on lit les changements de la société.
Après le roman,le cinéma, c'est dans la mode , vaste champs d'expériences que s'élabore le nouvel idéal féminin.Pour Christian Salmon, « L'individu ne pense plus sa vie comme une intrigue romanesque, une construction de soi dans l'histoire, il se conçoit comme le designer de.
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