TPE: Faut-il rouvrir les maisons closes en France ?
Publié le 20/08/2012
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Pour la plupart des personnes, les maisons closes sont un moyen d’exploiter les femmes. Certes, la prostitution a toujours existé et les nombreux historiens de la prostitution ne manquent pas de consacrer un de leurs chapitres à l’évolution du phénomène de l’exploitation des femmes depuis l’antiquité. Les prostituées sont souvent comparées à des esclaves sexuelles : elles sont obligées de subir les désirs de leur clientèle (comme par exemple avoir des rapports sexuels sans préservatifs, ce qui est de plus en plus fréquent et qui amasse de plus en plus de maladies chez les femmes en situation de prostitution). Karl Marx disait : «Ce n’est pas son sexe que la femme est amenée à vendre dans la prostitution mais sa dégradation ; ce n’est pas la sexualité que l’acheteur s’approprie mais le pouvoir sur un autre être humain. «
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c) Géographie
Même si les maisons closes sont interdites en France, elles peuvent cependantêtre légales dans certains pays, où la prostitution est reconnue comme uneactivité légale et ne se distingue pas des autres branches de l'économieeuropéenne :- En Espagne, on compte près de plusieurs milliers de maisons closes- En Belgique- Aux Pays-Bas (où les prostituées sont exposées dans des vitrines,ouvertes à la rue)- En Allemagne- En Autriche- En GrèceAussi, de nouvelles formes de maisons ont fait leurs apparitions dans des paysoù ces établissements sont illégaux, sous la forme de salons de massages (dont2/3 proposeront des services sexuels) qui proposent à une clientèle,principalement masculine, des massages érotiques et des bars à hôtesses (il y ena par exemple une dizaine dans la rue de Pigalle à Paris).
Certaines prostituéestravaillent clandestinement en transformant leur appartement en lupanar : c'estla seule alternative trouvée pour ne pas avoir de problèmes avec la justice.Elles appellent cela des « maisons autogérées », des « bordels associatifs »;Elles sont alors payées entre 100 et 200 € la prestation.
II) Avantages de l'éventuelle réouverture
a) La sécurité
La sécurité dans la prostitution et notamment dans les maisons closes est unproblème majeur.
En effet dans un premier temps on pourrait croire que lasécurité dans les maisons closes est un des atouts principaux de ces clubs.
Or,malgré certaines précautions mises en place pour protéger les femmes (alarmesdans les chambres, et vigiles) ces alarmes ne sont pas forcément facile d'accèset elles n‘empêchent pas les agressions, même si les prostituées elles-mêmespensent que ce système permet plus d'éviter les agressions que si ellestravaillées dans la rue.
Malgré cela, les travailleurs sociaux ne sont pasautorisés à rentrer dans les maisons closes; ils seraient pourtant les seuls àpouvoir dénoncer certains disfonctionnements dans ces clubs (comme par exempleles proxénètes qui restent malgré tout présent dans ce type d'établissement caril est plus facile pour eux de s'organiser).
En effet, ils peuvent contrôlerplus facilement les filles étant donné leur présence sur place.
Même les simplesgérants de maisons closes exercent un certain contrôle sur elles, elles onteffectivement tout sur place dans leur hôtel: un salon de coiffure, unrestaurant, et même une boutique de vêtement tout cela pour les empêcher le pluspossible de sortir l'établissement.
Ce système permet aussi aux patrons de ceshôtels de se faire plus d'argent car les filles redépensent ainsi l'argent deleurs passes dans ces dépenses diverses.
De plus les prostituées n'ont pas lechoix du client, et sont considérées comme de véritables objets.
Il n'y dans cesclubs aucunes véritables garanties de sécurité pour ces femmes.
b) La santé et l'hygiène
En ce qui concerne la santé, les maisons closes sont mieux disposées a prendresoin des femmes car elles leur imposent des prises de sang mensuelles, uneconsultation médicale régulière pour rester à l‘hôtel.
L'accès aux soins estplus difficile pour une prostituée qui exerce dans la rue car la honte de seprostituer empêche souvent le suivi médical; ce qui est primordial car de plusen plus de clients imposent aux filles de ne pas utiliser de préservatifs etdans la plupart des cas elles cèdent.
Suite à la non utilisation depréservatifs, les infections qui reviennent le plus souvent sont: la chlamydia (risque de grossesse intra-utérine et de fertilité), l'herpès, et aussi le VIH.Les interventions de médecins dans ce type d'établissement est donc extrêmementimportant.
Mais le point négatif est que les filles en état de prostitution nechoisissent pas leur médecin dans les maisons closes, ce qui est compliqué pourelles car ces femmes n'ont déjà plus aucun respect de leurs corps.
En effet, 50 à 80 % des prostituées ont subies des violences au cour de leur vie et le plussouvent pendant leurs enfances.
Dans les maisons closes, les filles sont souventexploitées jusqu'à l'épuisement, certaines s'évanouissent.Elles peuvent effectuées jusqu'à 9 passes par jours.
A partir de là, il n'y a plus d'autrechoix : il faut prendre des médicaments, des pommades etc...
Les prostituéespeuvent enchainer douze heures de travail quotidien.
Dans un des reportages quenous avons vu, une prostituée confie que c'est difficile de s'octroyer un jourde congé car les propriétaires des clubs ne sont pas toujours d'accord..
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