Religion : LE JUDAÏSME
Publié le 26/01/2019
Extrait du document
«
Le
judaïsme
spiritualité centrée autour du Temple, ou en étant
membre d'une communauté de la Diaspora, orga
nisée autour d'une synagogue.
Ces deux modes
d'a ppartenance coexistent durant six siècles.
Les Juifs de la Diaspor a, coupés de leur s
rac ines nationales, ayant abandonné toute reven
dication d'autonomie politique, forgent leur iden
tité en faisant une place décisive à l'étude de la
Loi et à la prière.
Le rite se déplace du Temple,
réservé aux seuls prêtres, à la synagogue destinée
à recev oir tous les fidèles.
Au contact des diffé
rentes civil isations, la pensée juive s'él argit,
accueillant ou repous sant, selon les cas, les
appor ts orientaux et grecs.
Avec les conquê tes
d' Alexandre, la Diaspora s'étend.
Il faut traduir e
la Bible dans une langue accessible à tous (en ce
temps-là le grec) ; c' est la Bible dite des Septante
(11• siècle av.
J.-C.).
D'au tre part, les exilés revenus en Palest ine
entrepr ennent une restauration de la vie religieuse.
Lautorité n'est plus confiée à un roi ou aux prêtres
mais à une assemblée d'érudits et de rabb ins.
Chargée du gouvern ement intérieur de la Judée,
elle veille à la canonicité des textes, organise
l'enseignement de la Torah, exerce la justice en
sa qualité de tribunal suprême.
Le développe
ment de la réflexi on religieuse suscite une attente,
celle du Messie libérateur , et nour rit différentes
traditions apocalyptiques.
On voit appar aître de
nombr euses sectes, qui privilégient telle ou telle
in terprétation de la Bible.
L'Alliance, enfin, lie
étroitement structures nationales et caractères reli
gieux : on ne peut espérer créer une société juste
que sur le sol d'Israël.
Cette exigence engendre souvent des résis
tance s armées.
Les mesures d'helléni sation
im posées par Antiochos IV Épiphane, en 167
av.
J.-C., provoquent la révolte des Maccabées.
De même, à partir de 63 av.
J.-C., la présence
romaine suscite de nombreux soulèvements, La
prise de ......
Jéricho, au son
des trompettes, est
un des événements
marquants
de l'implantation
des Hébreux en terre
de Canaan.
Cet
épisode est rapp orté
dans le livre de Josué,
successeur de Moïse
qui dirige la conquête
de la Terre promise
(xul' siècle av.
J.-C.).
�
La Torah
( " doctrine •)
constitue la Loi écrite.
Elle a pour fondement
la Loi de Moïse
et correspond aux cinq
premiers livres
de l'Ancien Testament
des chrétiens,
ou Pentateuque :
la Genèse, l'Exode,
le Lé vitique,
les Nombres
et le Deutéronom e.
dirigés notamment par une secte de nationa
li stes intransigeants, les zélotes.
Leur répress ion
entr aîne la prise de Jérusalem et la destr uction
du second Temple (70 apr.
J.-C.), la suppression
de toute autonomie de la Palest ine, qui devient
provi nce romaine en 135.
Le Talmud, ciment de la Diasp ora
Ces rébellions succ essives ne modifient pas le sta
tut des Juifs de la Diaspora.
Le centre le plus actif
reste la Babylonie, où vive nt près d'un million de
Juif s di rigés par un chef politique, l'exilarque,
assisté des geonim , hauts personnages qui ani
ment deux académies talmudiques.
Ces dernier s
règlent les questions de droit civil et privé, ainsi
que les relations avec les non-Juifs.
Les geonim
jouent un rôle décisif dans la fixation et dans
l'i nterprétat ion, sans cesse reprise, de la Bible et
des commen taires dont elle est l'objet.
À la fin du n• siècle, le patriarche Judah le
Prince ou le Rabbi, conscient des difficult és de
la transmission orale de la Torah depuis la Dia
spora, rassemble les lois enseignées dans les écoles
de Palestine en un recueil, la Mishnah.
Ce trava il de compilation et d'int erprétation se
réalise à Tibériade et dans les deux grandes aca
démie s de Babylonie.
Les commen taires de la
Mi shnah donnent la Guemarah.
Cet ensemble
constitue le Talmud, sorte de code législatif,
moral et religieux, ferment d'unité des juifs dis
persés.
Son apparente absence d'unité, son
caractère foisonnant permettent à l'en semble
de s commu nautés juives de s'ad apter aux
diverses situations qu'elles rencontrent.
Les courants mystiques
Entr e 1150 et 1250 se développe en Allemagne
le mouvement social et religieux du hassidisme
(de hassid, «pieux »).
Pour le hassid, l'amour de
Dieu joue un rôle capital et s'exprime par la
prière.
Par la méd itation des Noms de Dieu,
celui qui prie peut se mettre en communion
avec le monde divin.
Le hassi disme moderne naît au xvn1• siècle
dans un contexte politique et religieux tout à fait
di fférent.
Il se développe dans les communaut és
d'E urope orientale et trouve ses premiers adeptes
J?armi les artisans et les boutiqu iers.
Israël ben
Éliézer (v.
1700-1 760) dit le Baal Shem Tov (le
«m aître du Nom divin» ) réhabilite la piété spon
tanée.
Il s'attire ainsi l'hostilité des rabb ins atta
chés à une approche intellectuelle de la religion.
Prédicateur s itinérants, ses disciple s introduisent
la danse, les chants et l'extase dans les cérémo
nies.
Les chefs spirituels, les rebs, s'installent en
dehor s des commu nautés officielles.
Ils voient
accourir des visiteur s soucieux de réconfort
moral, attirés par la réputation de ces sages que
la rumeur populair e prend souvent pour des fai
seurs de miracles.
Le hassidisme se développe en
Ukraine et en Galicie entre 1780 et 1815 .
Il survit
aujour d'hui dans des communa utés très structu
rées, dirigées par des rebs dont les pouvoir s.
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