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Otto von Bismarck: La traversée du siècle d'un junker visionnaire (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)

Publié le 05/05/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Bismarck tente de réduire l'audience du parti social-démocrate en adoptant à la fois des lois d'exception et quelques réformes sociales.

 

Il exploite deux attentats anarchistes commis contre l'empereur Guillaume P (mai et juin 1878) pour faire voter

 

par le Reichstag les lois d'octobre 1878. Prorogées jusqu'en 1890, ces mesures interdisent les rassemblements sociaux-démocrates, les manifestations publiques et la presse socialiste.

 

Ces restrictions imposées aux libertés individuelles et collectives n'ont pas les effets escomptés. Les socialistes progressent encore aux élections de 1884.

 

Le chancelier opte alors pour la politique du « morceau de sucre ».

 

Il fait voter les lois d'assurances sociales concernant la maladie (1883), les accidents (1884) et la vieillesse (1889). Cet ensemble de lois n'empêche toutefois pas l'essor des sociaux-démocrates qui remportent 35 sièges aux élections de 1890.

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« • Avec le reste de l'Allemagne -les États situés au nord du Main -, Bismarck crée autour de la Prusse la Confédération de l 'Allemagne du Nord dont le territoire est désormais d'un seul tenant.

Dotée d'une Constitution fédérale proposée par Bismarck et adoptée par le Reichstag le 16 avrill867, cette Confédération ouvre la voie à la réalisation partielle de la « petite Allemagne ».

• le 14 juillet 1867 , Bismarck est nommé chancelier de la Confédération de l'Allemagne du Nord par Guillaume 1 " , poste qu'il cumule avec celui de ministre-président de Prusse .

• Mais les vues du chancelier débordent les limite s de la Confédération.

Si l'unité politique de l'Allemagne est encore inachevée , son unité militaire est acquise par le biais des alliances avec les États du Sud, tout comme son unité économique, qui s'exprime dans le Parlement douanier allemand (8 juillet 1867 ), prolongement du Zollverein de 1834.

• Seule la France apparaît depuis 1866 comme un obstacle à l'achèvement de l'unité allemande.

Pour prix de ses bons offices dans le conflit austro­ prussien , Napoléon Ill réclame des compensations territo ria les -Sarre, luxembour g.

Palatinat bavarois, Hesse rhénane, Belgique ...

- qui empêchent l'entrée des États du Sud dans la Conf édération.

la guerre est dès lors inévitable.

• Bismarck s'y prépare , tout en manœuvrant pour que la France fasse figure d 'agresseur.

Ainsi , par l'application des traités , la Prusse obtiendra l'appui de tous les États d'Allemagne.

• Aussi , avant de remettre au ~îi' .~ ;;:t-~~ représentant françai s à Berlin une dtpichr ~r ~~~z .,..,~~ ~nvoyH ~'!t.~ d'Ems ~~· (13 juillet ~W.~~ 1870 ) par !Bt'f:."tt Guillaume l(f, ;::: ......

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Bismarck en modifie le texte afin de le rendre injurieux pour la France .

En réactio n, cette dernière déclare la guerre à l'Allemagne (19 juillet 1870 ).

• la défaite des troupes françaises à Sedan (2 septembre 1870 ) permet à Bismarck de poursuivre l'achèvement de l'unité allemande .

Celle-ci se fait en deux temps, lors des préliminaires de paix de Versailles : les quatre États allemands du Sud entrent dans la Confédération de l'Allemagne du Nord (15-25 novembre 1870 ), puis cette Confédération est transformée en Empire allemand (Reich) .

Guillaume 1 " s'en voit offrir la couronne par le roi louis Il de Bavière, au nom de tous les princes allemands (lB décembre 1870 ).

• L'acte de fondtltion dr l'Empire allr.,nd est signé à Versailles le 1 8 janvier 1871.

de Prusse, Bismarck n'a qu'un seul souci : consolider l'empire.

D 'une part de l'intérieur , en réduisant toute force hostile à l'unitarisme prussien ; de l'autre, en le protégeant contre l 'extérieur .

• Fondé sur une victoire militaire , le Reich a besoin d'une armée forte pour se maintenir .

Une loi d e 1874 fixe les effectifs à 400 ooo homme s et programme des crédits militaire s pour sept ans.

En 1886 , Bismarck demande un accroissement des effectifs de 42 ooo hommes et la reconduction des crédits pour sept ans supplémenta ires, ce qu'il obtient en 1887.

• le renforcement de l'unité allemande passe aussi par l'unité monétaire .

En 1873 , Bismarck impose le mark comme monnaie unique et dote son pays d'une banque d 'Empire en 1875.

• En matière juridiq ue, le chancelier introduit dans toute l'Allemagne , en 1876 , l'institution du jury et crée un tribunal d 'Empire à Leipzig.

• Pour impo ser sa politique , Bismarck , qui n'est pourtant responsable que devant l'empereur , s'appuie sur des majorités parlementaires qu'il crée en s'alliant selon les circonstances aux différents p artis représentés à l 'Asse mblée législative , l e Reichsta g.

Usant de compromis , il recourt principalement à deux types de coalitions : conservateurs et nationaux ­ libéraux , de 1870 à 1880 , dans le cadre de sa politique anticatholique , puis , à partir de 1878 , conservateurs et centre , pour lutter contre les socialistes .

BISMARCK ET LES CATHOLIQUES • Si Bismark, pourtant luthérien tolérant fait de l'Église son premier adversaire c 'est qu'il considère les catholiques comme des ennemis du germanisme.

• Fondé en 1870 par ludwig Windthorst , l e Zentrum -le « Centre » -, parti catholique allemand , prône le renforcement de l'autonomie des États du Reich.

la Rhénanie et le Hanovre , provinces à majorit é catho lique , adhèrent à ce projet tout comme la Bavi ère, État catholique où se développent des sentiments anti-prussien s.

• Afin de briser ces obstacles à l'unité allemande , Bismarc k met e n place une politique anticatholique , le « Kulturkampf » -« Combat pour la civilisation ».

Le Reichstag et le landtag de Prusse adopte nt des lois qui menacent l 'exercice du culte : interdiction aux ecclésiastiques de commenter en chaire les affaires de l'État ( 1871), expulsion des jésuites (1872 ), restriction des droits du Saint- Siège, dim inutio n de l'autorit é des évêques et contrôle de l'État sur les écoles catholiques, les églises et la formation des clercs {1873), octro i d 'une valeur légale au seul mariage civil (1874 ).

• Ces mesure s discriminatoires et les emprisonnements qui les accompagnent ne font pas céder les catho liques .

Aux élections de 1874 , le Zentrum double ses voix par rapport au scru tin de 1871 , obtenant 86 sièges sur 397.

Contraint de làcher du lest Bismarck modifie progressivement la législation anticatho lique , jusqu 'à réviser les lois les plus controversées (1887) .

Cette reculade affecte forteme nt son presti ge comme son autorité .

BISMARCK ET LES SOCIALimS • Se sentant menac é par les progrès des socialistes aux élections de 1877, Bismarck fait de ceux-ci ses adve rsaires déclarés .

Créé en 1875 au congrès de Gotha , le parti social -démocrate allemand a vu ses effectifs s'accroî tre au rythme de l'essor industrie l et du développement du prolétariat.

• Bismarck tente de réduire l'audience du parti social-démocrate en adoptant à la fois des lois d'exception et quelques réformes socia les.

• Il exploite deux attentats anarchistes commis contre l 'empereur Guillaume 1" (ma i et juin 1878) pour faire voter par le Reichstag les lois d'octo bre 1878.

Prorogées jusqu'en 1890 , ces mesures interdisent les rassemb lements sociaux-démocrates, les manifestations publiques et la presse socialiste.

Ces restrictions imposées aux libertés indiv iduelles et collectives n 'ont pas les effets escomptés.

les socialistes progressent encore aux électio ns de 1884 .

• le c hancelier opte alors pour la politique du« morceau de sucre» .

Il fait voter les lois d'assurances sociales concernant la maladie (1883) , les accidents (1884 ) et la vieillesse (1889 ).

Cet ensemble de lois n'empêche toutefois pas l'essor des sociaux ­ démocrates qui remportent 35 sièges aux élections de 1890 .

BISMARCK ET LES " MINORITtS ANNEXÉES » • Catholiques et socialistes ne sont pas les seuls adversaires de Bismarck.

Polonais et Alsacien s-lorrains , a nnexés contre leur gré, oppose n t une résistance farouche au Reich .

• Engageant une lutte sans merci contre les protestataires , le chancelier pratique une politique de germanisation que mènent avec rig ueur les f-------------1 fonctionnaires allemands envoyés LA POunQUE en Pologne et en Alsace -lorraine.

hRANGlRE DE BISMARCK Ceux -ci imposent l'usage de la langue • Durant les années 1871 -1890, la préoccupation majeure de Bismarck, en matière de politique étra ngère , est de protéger les frontières du nouveau Reich en maintenant le stm ,..

NI'Opftfl.

• Pour cela, le chancelier travaille, d'une part à isoler la France dont il redoute l'esprit revanchard et d'autre part , à constituer autour de l'Allemagne un réseau d'alliances.

• la première entente est celle des trois empereurs d'Allemagne , d 'Autriche­ Hongrie et de Russie.

Scellée en 1873 , renouvelée en 1881 , puis en 1884 , cette alliance diplomatique contre la France , plusieurs fois mise à l'épreuve , se révèle décevante .

•le second système , qui repose sur l'alliance avec l'Autriche-Hongrie (1879 ), est tout d'abo rd un pacte défensif et secret contre la Russie .

L'adhésion de l'Italie {1882) transforme l'entente austro-allemande en Triplice , qui constitue une nouvelle alliance défensive contre la France .

• Parallèlement durant vingt ans, Bismarck manœuvre de façon à se placer en arbitre des rivalités européennes , notamme nt entre les intérêts opposés autrichiens et russes dans les Balkans et en Bulgarie, ainsi qu'entr e les intérêts anglais et russe en Asie centrale.

allemande à l'école, dans les administrations , dans les tribunaux et dans les églises.

Une politique d'Immig ration ouvrière et paysanne allem ande vers ces territoires contribue également à leur « colonisation ».

• Afin de mieux germani ser l'Alsace ­ lorraine , Bismarck la soumet à l 'autorité implacable d'un« président supérieur » (Oberprasident ) qui agit comme son représentant direct dans ce territoire .

L'une des mesures les plus significatives est l'incorporation des jeun es Alsaciens-Lorrains dans l'armée allemande .

• En Posnanie , l a politique d'assimilation et d 'expropriation foncière se heurte au sentiment national des Polonais .

• La politique de germani sation, les mesures d 'intimidation et la répression ne viennent pas à bout des protestataires auxquels les électeurs polonais , alsaciens et lorrains exprime nt leur soutien .

LA FIN DE VINGT-HUIT ANS DE CARRIÈRE (1890 -1898) ·le 9 mars 1888 , l'empereur L 1 tLL!>I'II 11108 Guillaume t• meurt.

Son fils, Frédéric Ill l ui succède e t maintient Bismarck au poste de chancelier .

Mais le nouveau souverain , atteint d 'un cancer , meurt le 15 juin, laissant le trône à son fils Guillaume Il-1888 restera comme l'« année des trois empereurs ».

LA DÉMISS ION DE BISMARCK • le nouvel empereur a 29 ans, Bismarck 73.

Impat ient de régner, Guillaume Il supporte mal la tutelle du tout-p uissant chancelier , son autori tarisme et ses méthodes répressives .

Diplomatie, politique sociale, attitude envers le socialisme sont autant de sujets de divergences et de conflits entre eux.

• Dès février 1890 , Guillaume Il cherche à évincer Bismarck .

le mois suivant, il exploite divers incidents, reprochant même au chancelier de lui cacher des documents .

À l'issue d 'une confrontation orageuse, Bismarck rédige sa lettre de démission, le 18 mars 1890 , que Guillaume Il accepte le 20.

LA RETRAITE EN PoMtiANIE • Après vingt-huit ans de pouvoir, Bismarck quitte le devant de la scène allemande et européenne pour une retraite morose à --- --= ..-.;;..;.~ Friedrichsruh .

• Déçu, amer , il ne m anque pas de critiquer son successeur , Lro von Caprilfi , qu'il consi dère comme un amateur maladroit, ni de juger sévèrement la politique de Guillaume Il.

• Ne pouvant se résigner à son inactivit é, Bismarck dicte ses Mémoires -Pensées et Souvenirs , publi és en 1898 -, rédige des articles, répond à des interviews et contribue à élaborer une légende « bismarckienne » qui déjà s'épanouit.

• le semb lant de réconciliation entre Guillaume Il et Bisma rck, lors de la venue de l'empere ur à Friedr ichsr uh pour célébrer les 80 ans de l'ex­ chance lier, ne fait pas illusion .

• Souffrant Bismarck vit désormais dans l'isolement.

L'homme qui a marqué l'histoire de son pays et de l'Europe d'une empreinte indélébile , l'un des plus habiles artisans de la grandeur de l'Allemagne, meurt le JO juillet 1898.. »

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